Mon idée va-t-elle fonctionner?


Édition du 20 Septembre 2014

Mon idée va-t-elle fonctionner?


Édition du 20 Septembre 2014

Par Premium

Pourquoi mon idée ne fonctionnera-t-elle pas ?

L’examen du projet à la lumière du modèle des sept domaines révélera inévitablement des problèmes : les failles qui peuvent le faire échouer. Pour répondre à la question « Pourquoi mon idée ne fonctionnera-t-elle pas ? », il faut d’abord détecter toute faille majeure à laquelle on ne peut remédier – le talon d’Achille du projet. Les principaux points faibles à repérer sont donc des éléments problématiques du marché, du secteur ou de l’équipe qui sont tout simplement impossibles à résoudre en modifiant le projet.

En cas de faille insurmontable, il vaut mieux renoncer d’emblée et se lancer dans une entreprise plus attrayante. En s’entêtant à mener à bien un projet qui présente une faille insurmontable, on s’expose à deux situations aussi déplaisantes l’une que l’autre.

- Dans le meilleur des cas, il y a fort à parier que les investisseurs d’expérience ou autres fournisseurs de ressources – fournisseurs, partenaires, etc. – détecteront les failles qui vous ont échappé et refuseront de vous donner les ressources requises, quand bien même votre plan d’affaires colmate les brèches. Heureusement, leur refus vous évitera de perdre des mois ou des années de votre vie dans une « affaire qui ne mène à rien », même si vous avez préparé et lancé pour rien un plan d’affaires. La dure réalité est que la majorité des plans d’affaires qui cherchent à exploiter des opportunités comportant des failles fatales subissent le même sort. La plupart des plans d’affaires auraient dû être abandonnés avant même d’être rédigés.

- Au pire, ce qui est moins probable, en rédigeant un plan d’affaires sur un projet vicié à la base, on peut obtenir malgré tout les ressources requises et démarrer l’entreprise. Tôt ou tard, les failles entraîneront leur cortège de malheurs, et il faudra faire des pieds et des mains pour éviter la catastrophe.

Les occasions attrayantes

Examinons l’occasion exploitée par Paul Lindley à la lumière du modèle des sept domaines.

- Marchés (niveau macro) – Ella’s Kitchen a bien fait de surfer sur la vague de l’engouement pour les aliments naturels et biologiques. De nombreux autres entrepreneurs ont suivi son exemple.

- Marchés (niveau micro) – Paul Lindley a acquis une bonne connaissance des habitudes de consommation des enfants pendant ses neuf ans d’expérience à la chaîne de télévision câblée pour enfants Nickelodeon. Il a compris que sa fille Ella et d’autres enfants seraient séduits par des fruits et légumes sains et biologiques préparés à leur goût et que les parents ne manqueraient pas d’acheter des produits qui ont conquis leurs enfants.

- Secteurs d’activité (niveau macro) – Le secteur des aliments préparés est très concurrentiel, un inconvénient pour un jeune chef d’entreprise comme Paul Lindley. Mais il a pensé que ses produits bien différenciés séduiraient le marché.

- Secteurs d’activité (niveau micro) – Paul Lindley pouvait-il conserver longtemps un tel avantage concurrentiel ? D’autres transformateurs de fruits et de légumes le copieraient, il le savait, et les concurrents comme Heinz, Danone et Gerber chez Nestlé avaient des coffres bien garnis. Il devait donc agir vite. La vente de la société, sept ans après sa création, à un acheteur bénéficiant d’une forte présence sur le marché et de ressources qu’il n’avait pas lui-même était une décision avisée, qui a donné à Paul Lindley et à son équipe britannique la latitude voulue pour être concurrentiels sur le marché mondial. « Le but n’a jamais été de vendre la société, dit-il, mais d’utiliser nos produits pour améliorer la santé des enfants. »

À la une

Le gain en capital devient inéquitable

EXPERT INVITÉ. C'est un pari risqué de refroidir l'appétit des investisseurs pour le marché immobilier canadien.

La hausse de l'impôt sur le gain en capital rapporterait 1G$, selon Girard

Mis à jour le 23/04/2024 | La Presse Canadienne

C’est ce qu’a indiqué le ministre des Finances, Eric Girard, mardi en commission parlementaire.

Gains en capital: l'AMC demande au gouvernement de reconsidérer les changements

Mis à jour le 23/04/2024 | La Presse Canadienne

L’augmentation du taux d’inclusion s’appliquerait aux gains en capital supérieurs à 250 000 $ pour les particuliers.