Gazon (synthétique) béni!


Édition du 13 Septembre 2014

Gazon (synthétique) béni!


Édition du 13 Septembre 2014

« [Le gazon synthétique], c’est un marché qui croît de 40 % par année », affirme Alexandre Dumont, de Gazon Synthétique Québec, qu’il a fondée en 2011, alors qu’il étudiait au Cégep de Sainte-Foy. Photo : Jérôme Lavallée

Ils sont tout jeunes, entreprenants et pas du tout attirés par la techno. Le nom de l'entreprise dans laquelle ils sont actionnaires à parts égales ne laisse aucun mystère : Gazon Synthétique Québec.

«Le gouvernement met trop l'accent sur la technologie ; l'économie, ce n'est pas seulement ça», affirme son jeune président de 22 ans, Alexandre Dumont.

En 2010, M. Dumont rend visite à son grand-père en Floride. C'est là qu'il constate la popularité du gazon synthétique en raison de la rareté de l'eau. Peu connu chez nous, le gazon synthétique a de belles années devant lui, se dit le jeune homme, en prenant en considération la multiplication des interdictions d'arrosage et d'épandage de pesticides et le fait que les jeunes consacrent moins de temps à l'entretien paysager que les baby-boomers.

Dès l'année suivante, en 2011, il fonde Gazon Synthétique Québec (GSQ) alors qu'il est encore étudiant au Cégep de Sainte-Foy. «C'est un marché qui croît de 40 % par année», affirme le bachelier en finance de l'Université du Québec à Rimouski, qui suit présentement une session à la University of Hertfordshire de Londres.

Pour contrer le fait qu'il n'a pas un sou pour acheter du gazon, il demande à un important fabricant américain présent au Québec de lui vendre ses retailles en consignation.

«En les revendant, j'ai fini par faire assez d'argent pour acheter des rouleaux complets de gazon», raconte M. Dumont, qui a fait de ses deux premiers employés, Stéphane Lagacé, 25 ans, et Maxime Vallières, 25 ans, ses associés. Tous deux sont finissants en comptabilité à l'Université Laval.

Fabriqué aux États-Unis

Au début, GSQ réalise de petits projets dans les gymnases, les garderies, les résidences, etc. Mais rapidement, la PME choisit de laisser ce marché à ses revendeurs, des paysagistes, des entrepreneurs paysagers, des architectes paysagistes, et de se concentrer sur les plus gros projets : terrains sportifs, parcs aquatiques, construction domiciliaire, etc.

La PME vient de déménager son siège social de Québec à Longueuil. Elle fait fabriquer ses tapis aux États-Unis selon son propre cahier des charges, pour une livraison rapide et un meilleur contrôle de la qualité. GSQ garde son entrepôt de Québec et en ouvrira un autre prochainement dans la région de Montréal.

Pour l'instant, GSQ se garde quelques projets «installation comprise», ce qui lui permet de générer un volume qui lui vaut de meilleurs prix à l'achat. «Mais au fur et à mesure que notre activité de distribution va croître, nous allons délaisser l'installation», explique M. Dumont, qui a participé au G20 des jeunes entrepreneurs un peu plus tôt cette année, en Australie.

La distribution repose essentiellement sur les 36 000 paysagistes au Canada. Et en cessant d'installer elle-même, la PME ne les concurrencera plus.

«En 2015 ou 2016, nous aborderons le marché d'Ottawa et de Toronto, puis ceux de Vancouver et de Calgary», précise M. Dumont. Mais pas question de s'engager dans de coûteuses installations. Tout au plus y aura-t-il un bureau dans l'est du pays et un dans l'ouest. La commercialisation se fera par Internet.

Comme la moitié de ses acheteurs de gazon l'installent eux-mêmes, GSQ veut aussi entrer dans les grandes chaînes de quincailleries. Les trois jeunes associés s'attèleront à la tâche dès qu'ils auront terminé leurs études, au début de 2015.

Un mentor

C'est au G20 de 2013 que M. Dumont a rencontré son mentor, Olivier Létard, devenu directeur général d'Accenture après lui avoir vendu sa firme de gestion du cycle de vie des produits, PCO Innovation. L'entrepreneur en série de 43 ans possède entre autres l'agence de voyages Sequoia Business Travel et la chaîne de restaurants asiatiques Sésame.

M. Létard siège au conseil d'administration de Futurpreneur, l'ancienne Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs, un organisme qui a fourni à GSQ des conseils, en plus de lui prêter de l'argent. «Futurpreneur nous aide à nous faire des contacts à l'international, où nous prévoyons déjà nous développer dans 5 à 10 ans», précise M. Dumont.

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