Diriger à deux têtes sans faire de couac


Édition du 01 Octobre 2016

Diriger à deux têtes sans faire de couac


Édition du 01 Octobre 2016

Dany Bonneville, pdg des Industries Bonneville. [Photo : Jérôme Lavallée]

Chez Industries Bonneville, de Beloeil, il n'y a pas un président, mais deux. Les coprésidents, les cousins Dany et Éric Bonneville, font partie de la troisième génération du constructeur de maisons usinées. Une solution rendue nécessaire par l'ampleur des tâches et des responsabilités d'un dirigeant de PME d'une certaine taille ? Dany croit que oui. «On a une grosse barque à diriger. Ce serait beaucoup pour une personne.»

C'est ainsi que Dany chapeaute les ventes, le marketing et l'administration, tandis qu'Éric est responsable des projets spéciaux, du développement de nouveaux modèles et du service après-vente.

Pour qu'une telle formule fonctionne, il faut que les deux partenaires aient énormément de respect et de confiance l'un envers l'autre. «Il y a plusieurs façons de se rendre à un point, et ce n'est pas toujours la mienne qui est la meilleure, souligne Dany Bonneville. J'ai tellement confiance en Éric que je sais qu'il se rendra où il veut aller, même si je m'y serais pris autrement.»

Les décisions majeures se prennent toutefois en duo. «Pour qu'on aille de l'avant, on doit être d'accord tous les deux», poursuit Dany Bonneville. Les deux hommes consultent aussi leurs pères respectifs qui jouent un peu le rôle de sages.

Les employés ont pour leur part compris que les deux chefs rament dans la même direction, assure Dany Bonneville. «Ils savent que, si l'un dit non à une demande, on ne tolère pas qu'ils se réessaient avec l'autre.»

AVIS D'EXPERT 

Trois conseils pour partager le pouvoir

1. Croire que l'union fait la force. «L'attitude qui favorise le succès d'une coprésidence, c'est d'être profondément convaincus qu'à deux, on est meilleurs», on va plus loin, dit la psychologue organisationnelle Ghislaine Labelle, du Groupe conseil SCO.

2. Répartir les rôles et selon les forces de chacun. De plus, il faut bien les communiquer aux employés afin qu'ils sachent à quelle personne s'adresser.

3. Déterminer un mode de prise de décisions. Quelles décisions chacun peut-il prendre seul ? Lesquelles nécessitent une réflexion commune et l'accord des deux ? «Pour diminuer le risque de conflits, on s'entend sur des balises claires, dit Mme Labelle. On convient aussi d'un processus de résolution de problèmes dans l'éventualité où il y aurait désaccord sur des enjeux importants. Enfin, on respecte la zone de pouvoir de l'autre.»

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