Chef Pascal surfe sur la vague du prêt-à-manger


Édition du 19 Juillet 2014

Chef Pascal surfe sur la vague du prêt-à-manger


Édition du 19 Juillet 2014

Pascal Bisson, de Chef Pascal

Pascal Bisson, de Chef Pascal, prévoit ouvrir plusieurs comptoirs de prêt-à-manger Le lunch box un peu partout au Québec au cours des cinq prochaines années.

En 2013, Chef Pascal, qui compte 19 employés, dont 7 à temps plein, et 3 livreurs, a réalisé quelques contrats pour Aramark, un géant américain des services alimentaires. «Au début de l'année, Aramark Canada m'a approché pour me demander d'offrir une option santé au Grand Prix du Canada de Formule 1, à Montréal. J'avais trois concessions [kiosques] sur le site, raconte M. Bisson. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus payant, mais c'est bon pour la réputation. Et nous sommes en discussion pour quatre concessions pour le Grand Prix de 2015.»

Par option santé, M. Bisson veut dire sans gluten [non certifié, c'est-à-dire que cette option ne convient pas aux personnes atteintes de la maladie coeliaque]. «De plus en plus de mes clients souhaitent offrir une option sans gluten, souligne M. Bisson, unique actionnaire de Chef Pascal. Mais ma force, c'est le service à la clientèle et la constance dans la qualité du produit.»

Chef Pascal exploite aussi une cuisine mobile dans un camion, Le Dîner Express.

Et il vient d'ouvrir une petite épicerie, dans le quartier montréalais de Ville-Émard, qui propose des menus sans gluten et paléo [régime paléolithique qui exclut le blé, les arachides et les produits laitiers].

«Nous ferons bientôt la livraison à domicile dans le quartier, un lunch à la fois», précise M. Bisson. Chef Pascal fait déjà la livraison partout au Québec, par Expedibus, pour un minimum de 20 lunchs.

Jeune, mais expérimenté

Pascal Bisson a commencé des études à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec, mais comme il trouvait que ça manquait d'action, il est allé s'engager dans un Pizzédélic.

À 18 ans, il est devenu chef cuisinier et gérant du restaurant du boulevard Saint-Laurent, à Montréal. Pour le même groupe élargi de gens d'affaires, il a ensuite géré sept Sushi Shop. «Pendant six ans, j'ai participé à la conception et à l'ouverture d'une douzaine de restaurants et de bars», précise M. Bisson, 34 ans.

Par la suite, il a travaillé pendant cinq ans pour le Cirque du Soleil. C'est après avoir été chef exécutif au restaurant L'Appartement, pendant quatre ans, qu'il a finalement décidé de créer sa propre entreprise en 2011, Chef Pascal.

«Je connaissais assez le milieu pour savoir qu'il manquait un traiteur santé dans l'industrie, dit M. Bisson. Je voulais aller dans le sans gluten.»

Il aménage donc une petite cuisine de 450 pi2 dans l'est de la ville et cible les séances de photographie. Il est aussi traiteur pour des locataires de la Tour de la Bourse. À la demande de ces clients, il prépare des lunchs pour tous les jours de la semaine. Ce service est maintenant offert sous le nom de Le lunch box.

«Récemment, j'ai livré 250 lunchs à la Régie de l'assurance maladie du Québec le matin, et l'après-midi, 350 lunchs à la Banque Royale», précise M. Bisson, qui jure qu'il n'a jamais approché ces deux clients. «C'est du bouche-à-oreille.»

Ceci dit, tous les clients de Chef Pascal - TVA, Bombardier, Air Canada, GAP Canada, Reitmans, Veuve Clicquot, etc. - ne lui sont pas tombés du ciel. M. Bisson prend contact avec des entreprises tous les jours.

 

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?