Aide à la création d'entreprises: à bas la limite d'âge!

Offert par Les Affaires


Édition du 12 Avril 2014

Aide à la création d'entreprises: à bas la limite d'âge!

Offert par Les Affaires


Édition du 12 Avril 2014

Quelque 25 200 entrepreneurs de moins

Le SAJE est un bel exemple du changement qui est en train de s'effectuer. L'organisme sans but lucratif a remplacé son nom de Service d'aide aux jeunes entrepreneurs par SAJE accompagnateur d'entrepreneurs. Plus question de ne courtiser que les jeunes.

«Quand le SAJE a été créé, en 1985, c'était pour s'attaquer au taux de chômage de 22 % chez les jeunes. Mais les défis sont différents aujourd'hui», explique son directeur général, Michel Fortin.

Lorsqu'il parle de nouveaux défis, M. Fortin pense surtout au nombre de propriétaires d'entreprise au Québec qui chutera de 25 200 au cours des 10 prochaines années, dont 20 200 de 2013 à 2018, pour se fixer à 155 600.

«On ne peut plus se payer le luxe de mettre un frein à la création d'entreprises», juge M. Fortin, relativement à la limite de 35 ans encore imposée par certains programmes pour obtenir de l'aide gouvernementale.

Des atouts évidents

Alain Aubut, pdg de la Fondation de l'entrepreneurship, reconnaît aussi que les plus de 35 ans qui songent à se lancer en affaires sont désavantagés par rapport aux plus jeunes. Et lui non plus ne voit plus l'utilité de faire une telle distinction.

«Les personnes plus matures ont des atouts évidents pour réussir en affaires, comme une expérience professionnelle, des compétences acquises au fil des années, une bonne connaissance de soi, un réseau de contacts et souvent quelques économies. Il n'y a aucune raison pour qu'on leur refuse notre aide», croit M. Aubut.

Très frustrant !

Cette nouvelle tendance à faire tomber la barrière des âges sera sans doute douce aux oreilles de Ludovic Durocher, 41 ans, qui s'est cogné le nez à la vitre partout où il s'est présenté. Son entreprise d'aménagement paysager, Cultirêves, de Boucherville, commencera ses activités fin avril ou début mai de cette année.

«J'ai frappé à plusieurs portes et je me suis fait répondre que je ne pouvais obtenir de subvention parce que j'avais plus de 35 ans. C'est très frustrant et complètement illogique», raconte le nouvel entrepreneur, qui est présentement éducateur technicien en éducation spécialisée à la Commission scolaire de Montréal.

«Je suis outré ! C'est absurde, insiste-t-il. Les subventions devraient être accordées en fonction de la valeur des projets, pas de l'âge de l'entrepreneur», dit M. Durocher, qui prévoit embaucher cinq personnes handicapées.

Une tendance actuelle vise à abolir la limite d'âge de l'entrepreneur pour lui permettre d'obtenir de l'aide à la création d'entreprises.

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