1. Apple refuse d'aider le FBI. C'est en substance ce qu'a signifié Tim Cook aux autorités judiciaires américaines lorsqu'elles ont ordonné à sa firme de lui ouvrir les accès au téléphone d'un des tireurs de la fusillade de San Bernardino. Dans une lettre ouverte publiée sur Apple.com (à lire ici), le pdg justifie ce refus en expliquant que la demande du FBI revenait à créer une porte d'accès dérobée pour briser le système de cryptage intégré de l'iPhone. Une chose qu'Apple (Nasdaq, AAPL) a toujours refusé de faire par principe et qui, selon Tim Cook, aurait «des implications qui dépasse largement le cadre légal de cette affaire» en offrant aux pouvoirs de police «l'équivalent d'un pass universel capable d'ouvrir des centaines de millions de serrures». Cette déclaration d'Apple, d'une rare radicalité compte tenu de l'image de la compagnie, est à la hauteur de ce qui se joue au-delà de cette affaire. Si la firme venait à obtempérer, cela constituerait un précédent légal, donc une victoire importante des autorités contre les entreprises de la Silicon Valley qui refusent de donner un accès complet à la vie privée de leurs clients.
2. Une compagnie de téléphonie indienne s'apprête à lancer le téléphone intelligent le moins cher de tous les temps. Baptisé Freedom 251, cet appareil mobile commercialisé par Ringing Bells coûtera seulement... 4$US! Soit 7 fois moins que le moins cher des téléphones indiens actuel (28$US). Tournant sous Android 5.1 et alimenté par un processeur quadruple coeurs cadencé à 1,3GHz, il sera capable de faire fonctionner toutes les applications disponibles dans Google Play. Sa capacité de stockage sera de 8GB et il embarquera une caméra de 3,2 mégapixels. Des spécifications évidemment en deça des meilleurs téléphones du marché, mais loin d'être ridicules. Si l'on ne sait pas encore comment Ringing Bells est parvenue à obtenir un prix aussi bas, il se dit qu'elle aurait pu profiter d'un appui du gouvernement indien dans le cadre de son programme "Make in India". Qui sait? Peut-être que ce modèle finira pas atterrir dans nos contrées...
Freedom 251, le téléphone intelligent à 4$US
3. Bombardier (Tor., BBD.B) a dévoilé une série d’annonces importantes avec le dévoilement de ses résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Le fleuron québécois en difficulté a finalement conclu une entente avec Air Canada en vue de lui vendre des avions de la CSeries, mettra 7000 employés à pied et regroupera ses actions, qui sont tombées sous le seuil de 1$. Lisez notre article complet sur ces annonces importantes. Pendant ce temps là Airbus a signé un protocole d'accord avec Philippine Airlines d'un montant de 3,7 milliards de dollars. Il inclut la commande de six A350-900, assortie d'une option portant sur six appareils supplémentaires.
4. Après les voitures autonomes, voici les chaises de bureau qui se rangent toutes seules sous la table. Nissan, le fabricant japonais de voiture, a dévoilé un nouveau concept de chaises basé sur la même technologie que celle embarquée dans les voitures capables de se garer toutes seules. Finies les salles de réunion en désordre après un meeting intense: comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous partagée par Quartz, les fauteuils sont capables de revenir sous la table sitôt la réunion terminée. Nissan n'a pour l'heure pas l'intention de commercialiser sa création.
5. Le poids serait un facteur important de discrimination à l'embauche, surtout pour les femmes. C'est ce que révèle le magazine français Marie Claire qui publie les résultats d'une étude menée par le Défenseur des droits et l'Organisation internationale du travail. D'après les résultats de cette enquête, 10% des femmes et 6% des hommes disent avoir été victime de discriminations à l'embauche du fait de leur apparence physique. Un phénomène qui semble donc toucher plus spécifiquement les femmes: «Les discriminations à l’embauche liées à l’apparence physique sont rapportées presque 2 fois plus (1,7) par les femmes que les hommes, et ce, indépendamment de toutes caractéristiques d’âge, de poids, de style vestimentaire et de niveau d’études» rapporte notamment l'étude.
6. Trois ans après en avoir fait l'annonce, Google (Nasdaq, GOOGL) s'apprête à lancer ses ballons internet. Baptisée "Project Loon", ce programme révolutionnaire vise à offrir un accès Internet aux zones les plus reculées du globe grâce à des ballons de haute altitude. Le test grandeur nature se fera au-dessus de l'Indonésie dans le courant de l'année 2016. C'est Astro Teller, le chef du fameux Secret Lab de Google, qui en a fait l'annonce lors d'une conférence TED à Vancouver. Durant sa présentation, Astro Teller a passé en revue le nombre considérable de défis techniques et de design différents par lesquels ses équipes ont du passer avant d'arriver à un résultat probant. Au-delà de l'objectif initial, soit disposer d'un ballon capable de rester en l'air plusieurs mois, l'autre enjeu était qu'il soit bon marché et capable d'être piloté précisément. Appremment, Google y est arrivé.
7. À l'agenda mercredi, Hydro-Québec tiendra une séance d'information technique concernant le projet de ligne à haute tension du Grand-Brûlé-Dérivation _ Saint-Sauveur. Marie-Josée Gosselin, chef de projet à Hydro-Québec, sera présente. (11h00, Place Dupuis, 855, rue Sainte-Catherine Est, Montréal). Le président et chef de la direction d'ArcelorMittal Exploitation minière Canada, Pierre Lapointe, prononce une allocution à la tribune de l'Association des MBA du Québec. (hôtel Omni Mont-Royal, Montréal). De nombreux résultats financiers sont attendus aujourd'hui : Air Canada, Bombardier, Iamgold, Marriott International, Barrick Gold.
8. Le risque bancaire augmente en Chine dans des proportions qui deviennent inquiétantes. Selon Les Échos, les banques chinoises ont accordé quatre fois plus de prêts en un mois alors que le montant des prêts en souffrance atteint des records. En janvier, lesdites banques auraient ainsi accordé 2510 milliards de Yuans en prêts (550 milliards $ canadiens), répondant en cela aux souhaits du gouvernement chinois de relancer l'économie. Même si cette générosité a plu aux investisseurs, les spécialistes commencent à se demander si ces banques ne vont pas finir par le payer cher. «En même temps qu'elles ouvrent leurs coffres en grand, les prêts en souffrance ou sur le point de l'être battent des records, explique ainsi Les Échos. À fin décembre, il y en avait pour 1274 milliards de yuans selon l'Autorité de régulation bancaire, un record en dix ans. Si l'on ajoute les prêts à risques, pour lesquels l'emprunteur a de bonnes probabilités de faire défaut, le risque potentiel grimpe à 2890 milliards de yuans, 80 milliards de plus qu'à fin septembre.» Inquiétant...
9. Amazon va devenir une marque de vêtement à part entière. La société de Jeff Bezos n'a jamais été aussi prête de se lancer dans le monde du prêt-à-porter avec ses propres produits rapporte Business Insider UK. Un rapport du site WWD explique en effet qu'Amazon est en train de recruter un manager pour sa division "Fasion Private Label". La description de l'emploi est claire: «Il doit être un expert dans la capacité à sèlectionner des fabricants dans le monde entier capables de livrer des produits répondant à des spécifications de haute qualité et à des prix précisément établis.» Ce n'est pas la première fois que des rumeurs courent autour de la volonté d'Amazon d'entrer en concurrence avec des fabricants. A priori, la rumeur se précise...
10. Un restaurant interdit aux banquiers? C'est le concept provocateur lancé par un restaurateur francilien qu'a repéré le site24presse.com. Son objectif? Dénoncer la frilosité des banques à accorder des prêts aux créateurs d’entreprise. «Autorisé aux chiens. Interdit aux banquiers sous réserve d’un droit d’entrée de 70 000 euros» est-il désormais écrit à l'entrée des Ecuries de Richelieu, restaurant gastronomique situé à Rueil-Malmaison (92). Pourquoi 70000 euros (107000 $ canadiens)? C'est le montant du crédit qu'on lui a refusé pour lancer un second restaurant. Derrière ce coup d'éclat, le propriétaire Alexandre Callet veut mettre l'emphase sur un vrai problème rencontrés par les entrepreneurs français et d'ailleurs: «Si les banques rechignent à me faire crédit alors que je dispose de toutes les garanties nécessaires, que vont-elles répondre à un jeune chercheur qui envisage de lancer une entreprise à la sortie de l'université ?»
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