L'approche originale de Michael Sabia intrigue les Américains

Publié le 06/10/2017 à 12:08

L'approche originale de Michael Sabia intrigue les Américains

Publié le 06/10/2017 à 12:08

Par lesaffaires.com

L'intrépidité financière du patron de la Caisse avec le REM lui vaut les honneurs du Wall Street Journal.

Michael Sabia n’est pas le dirigeant typique d’une caisse de retraite, titre le journal américain ce vendredi. Avec le projet du REM, il place la Caisse de dépôt et placement du Québec non seulement aux commandes du financement, mais aussi à la conduite et l’exploitant d’infrastructures.

Le grand patron de l’institution québécoise fait l’objet d’un portrait assez flatteur. La journaliste Jacquie McNish, anciennement du Globe & Mail, met en lumière le fait que la Caisse est une des rares caisses de retraite à prendre en charge à la fois le financement et la construction d’une infrastructure.

Le projet du train électrique(REM) évalué à 6 milliards de dollars, le plus important projet de transport des cinquante dernières années de Montréal, représente un pari risqué pour le dirigeant de 64 ans, écrit la journaliste.

«Nous sommes une organisation qui veut bâtir», a dit M. Sabia, dans une entrevue réalisée au siège social de la Caisse à Montréal. Le train, qui devrait être en activités à la fin de 2020, «va montrer au monde qu’une caisse de retraite peut accomplir cela».

L’implication de Michael Sabia dans les grands travaux d’infrastructures est assez rare dans l’univers des fonds de pension, confirme Jim Leech, ancien PDG de la caisse de retraite des enseignants de l’Ontario, Teachers’. 

Le projet a même suscité l’attention de dirigeants d’États américains dont les finances sont en mauvaise posture. C'est que le gouvernement du Québec ne devrait monter «qu'à» 1,3 milliard de dollars , soit environ 20% du projet. Et Michael Sabia avait rencontré une demi-douzaine de gouverneurs américains l'année dernière pour promouvoir son modèle d'investissement.

Michael Sabia soutient qu'une stratégie plus efficace pour améliorer la fortune des entreprises et des collectivités québécoises est de soutenir l'expansion mondiale, même si cela conduit à des participations à l'étranger.

Lorsque le nouveau système de transport en commun de Montréal sera terminé, M. Sabia l’utilisera comme «preuve de concept» que son fonds peut jouer des rôles plus importants dans certains projets d'infrastructures aux États-Unis, profitant du plan pharaonique à 1000 milliards $S promis par le président Donald Trump.

 

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?