JPMorgan se fait taper sur les doigts par les régulateurs

Publié le 20/03/2013 à 06:33

JPMorgan se fait taper sur les doigts par les régulateurs

Publié le 20/03/2013 à 06:33

Par AFP

Photo: Bloomberg

Un des régulateurs bancaires américains, l'OCC, a infligé un nouveau camouflet à JPMorgan Chase, premier établissement des Etats-Unis, en critiquant les performances de sa direction, après l'affaire dite de la Baleine de Londres, rapporte mercredi le Wall Street Journal.

L'OCC, qui évalue les établissements financiers américains selon un système baptisé CAMELS - chaque lettre représente un critère de notation, le "M" valant pour "management" - a rétrogradé JPMorgan d'un cran, de 2 à 3, écrit le quotidien économique, citant des «sources proches du dossier».

Le niveau 3 signifie que «les capacités de management ou les dirigeants sont insuffisants» et ont «besoin d'être améliorés», écrit le journal.

L'échelle d'évaluation va de 1 à 5, 5 étant la plus mauvaise note.

La décision, communiquée le 27 juillet 2012, avait été accueillie avec «surprise» chez JPMorgan et avait avivé les tensions déjà existantes entre la banque et le régulateur, confie au WSJ une source proche du dossier. Le même jour, le patron du groupe Jamie Dimon avait remodelé sa direction.

Les critiques de l'OCC sont intervenues juste après l'affaire dite de la Baleine de Londres, qui a valu à la banque des pertes de 6 milliards de dollars à cause de paris sur des dérivés de crédit ayant mal tourné.

«Nous travaillons dur pour renforcer toutes nos procédures et avons déjà résolu beaucoup de problématiques importantes», a déclaré un porte-parole de JPMorgan au journal, refusant toutefois de commenter ces informations.

C'est une nouvelle humiliation pour JPMorgan, longtemps considérée comme la meilleure élève du secteur aux Etats-Unis. Elle était avec Goldman Sachs l'une des rares grosses banques à avoir tiré son épingle lors de la crise financière.

Mais sa réputation n'a eu de cesse d'être écornée depuis. La semaine dernière, ses dirigeants ont passé de mauvaises heures devant des sénateurs américains, obligés de reconnaître des erreurs ayant mené à ce désastre.

Pendant la crise financière en 2008 et 2009, les banques Citigroup et Bank of America avaient vu leurs notes abaissées à 3, en raison des craintes sur les risques qu'elles avaient pris en rachetant des établissements en difficulté, indique le WSJ.

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