Cossette : la privatisation a été suivie de changements comptables

Publié le 02/10/2010 à 00:00, mis à jour le 14/10/2010 à 11:30

Cossette : la privatisation a été suivie de changements comptables

Publié le 02/10/2010 à 00:00, mis à jour le 14/10/2010 à 11:30

Ce n'est pas la première fois que Michaël Girard, contrôleur corporatif chez Cossette, goûte à la complexité d'un changement de normes comptables. La première fois, en 2008, il s'agissait des Normes internationales d'information financière (IFRS). À cette époque, l'entreprise de services en communication de Québec était une société publique.

" Nous avions commencé à changer certains de nos systèmes pour faciliter notre transition vers les IFRS. La principale différence par rapport aux normes canadiennes concernait la divulgation d'informations ", dit M. Girard.

Pour y arriver, deux méthodes s'offraient au contrôleur : entrer les données dans un fichier Excel ou implanter des systèmes d'information automatisés. " Le fichier Excel fonctionne très bien pendant un ou deux trimestres. Après, ça devient invivable et le risque d'erreurs est très grand. On a donc choisi d'automatiser le plus possible nos systèmes. "

Faire le bon choix

La transition allait bon train. Puis, Cossette est devenue une entreprise privée en décembre 2009, lorsqu'elle a été acquise par Mill Road Capital, une firme d'investissement du Connecticut. Mill Road avait alors trois options : adopter les IFRS, opter pour les normes actuelles des PCGR ou implanter par anticipation les nouvelles normes pour les entreprises à capital fermé.

" C'était un non sens pour Mill Road de commencer une nouvelle entité avec des normes PCGR et de se convertir un an plus tard. On a donc décidé d'adopter par anticipation les nouvelles normes ", explique M. Girard. Le contrôleur souligne l'importance de bien analyser la situation de l'entreprise pour faire le bon choix dès le départ.

Le besoin d'information des actionnaires est un point important à considérer. " Dans le cas de Cossette, il n'y avait pas de différence significative dans la présentation de l'information des états financiers. Le coeur de l'information restait identique. "

Autre aspect essentiel : ne pas attendre la dernière minute pour s'y mettre. " Il est important de bien planifier la transition, sinon on risque de faire des erreurs. Il faut s'informer, étudier ses états financiers, effectuer les changements et discuter avec ses partenaires ", énumère M. Girard.

Bien réussir la transition

La formation est la clé pour naviguer efficacement dans le nouvel environnement des normes comptables. M. Girard a suivi le cours de l'Ordre des comptables agréés pour les entreprises à capital fermé ainsi que des webinaires.

M. Girard n'a pas eu à mettre en place un comité dédié à l'adoption des nouvelles normes ni à embaucher un consultant externe. " On formait une nouvelle entité. C'était simple dans notre cas. On a eu une bonne discussion avec nos vérificateurs. "

M. Girard conseille aux entreprises de s'assurer de considérer toutes les répercussions des nouvelles normes. " Il y a certains éléments mineurs d'information à divulguer qui ne figuraient pas dans les normes actuelles ." Par exemple, la provision pour mauvaises créances doit être présentée distinctement. Avec les nouvelles normes, il faut déterminer clairement quels sont les comptes à recevoir relativement à cette provision, alors qu'auparavant, il suffisait simplement de la divulguer.

De plus, il est préférable de se montrer prudent lorsqu'on souhaite éliminer certaines informations qui ne sont plus requises, mais qu'il pourrait être souhaitable de garder pour d'autres raisons opérationnelles.

Des conséquences sur les ratios et les états financiers

L'adoption des nouvelles normes comptables peut avoir des répercussions sur le calcul des ratios. L'entreprise doit expliquer à son institution financière que les ratios seront calculés sous une nouvelle forme et s'assurer qu'ils atteignent les objectifs.

Les nouvelles normes sur les regroupements d'entreprises modifient également la présentation des états financiers. Si l'entreprise a des participations minoritaires, elles doivent être présentées non plus dans l'état des résultats mais sous une ligne distincte. Au bilan, actuellement, la participation minoritaire est présentée dans un poste situé entre le passif et l'avoir des actionnaires. Avec les nouvelles normes, cette participation est présentée à même l'avoir des actionnaires. " Cela vient changer les ratios dette / capitaux propres très souvent utilisés dans les clauses bancaires ", explique Michaël Girard, de Cossette.

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