Conrad Black sort de prison

Publié le 21/07/2010 à 15:06

Conrad Black sort de prison

Publié le 21/07/2010 à 15:06

Par La Presse Canadienne

Conrad Black alors qu'il venait de recevoir son verdict de culpabilité le 13 juillet 2007. Photo : Bloomberg

L'ex-magnat de la presse Conrad Black a quitté mercredi après-midi la prison de Coleman, en Floride, où il était incarcéré depuis sa condamnation en 2007, a confirmé un porte-parole du pénitencier.

Plus tôt mercredi, une juge américaine avait établi à 2 millions $ US la caution que devrait verser Conrad Black pour profiter d'une remise en liberté provisoire, ordonnant tout de même à Black de se présenter en cour à Chicago une fois sorti de prison.

La juge Amy St. Eve, qui avait présidé le procès de Black et l'avait condamné à une peine de six ans et demi de détention, en 2007, a également interdit à l'homme d'affaires déchu de quitter les États-Unis.

À la suite d'une pause en matinée, Mme St. Eve a ordonné à Black de comparaître en cour à Chicago, vendredi, afin d'y prendre connaissance des conditions de sa remise en liberté.

La décision a été rendue lors d'une audience dans la métropole de l'Illinois, mais Black n'était pas présent au tribunal - il était alors toujours détenu dans la prison de Coleman.

L'avocat de Black, Miguel Estrada, a émis le souhait que son client, Canadien de naissance, soit autorisé à rentrer au Canada.

«Sa maison est à Toronto», a-t-il expliqué.

Toutefois, les procureurs ont estimé que Black devait demeurer sur le territoire américain. La juge St. Eve leur a donné raison et a ordonné à Black de ne pas quitter les États-Unis, du moins pour le moment.

Mme St. Eve a demandé à consulter une déclaration financière, ajoutant qu'elle déciderait par la suite si Black serait autorisé à voyager à l'extérieur du territoire continental des États-Unis.

La poursuite et la défense ont toutes deux dit être d'accord avec la caution de 2 millions $ établie par la cour.

Black sera tenu de respecter d'autres conditions. Il ne pourra obtenir de passeport ni posséder d'armes à feu ou toute autre arme mortelle.

La Cour d'appel fédérale du 7e circuit a émis une ordonnance de libération conditionnelle à l'intention de l'ex-magnat de la presse, lundi dernier, quelques semaines après que la Cour suprême des États-Unis eut invalidé les condamnations pour fraude prononcées contre Black.

Cette instance a indiqué que la loi invoquée pour trouver Black coupable était trop vague. Elle a confié à une cour inférieure la tâche de rendre un jugement final sur ses condamnations pour fraude, mais aucune décision n'a encore été prise.

Black a également été trouvé coupable d'entrave à la justice après que des jurés eurent visionné une vidéo qui le montrait portant des cartons de documents à l'extérieur de ses bureaux, les plaçant dans sa voiture et quittant les lieux. Ces documents étaient réclamés par les enquêteurs du gouvernement.

Le jugement rendu en juin par le plus haut tribunal aux États-Unis n'affecte pas la condamnation de Black pour entrave à la justice. Il est cependant possible que l'ancien citoyen canadien ait passé suffisamment de temps en cellule pour couvrir la peine découlant de ce chef d'accusation.

La conduite de Conrad Black a été irréprochable depuis le début de son incarcération à Coleman, où sont détenus environ 1000 criminels, pour la plupart condamnés pour des délits impliquant de la drogue ou des armes à feu.

Black et trois anciens dirigeants de l'empire médiatique Hollinger International ont été reconnus coupables d'avoir floué les actionnaires de la société d'une somme de 6,1 millions $ US. Black était le seul toujours incarcéré.

 

 

 

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