Plusieurs autres faits troublant font sourciller copropriétaires, sous-traitants et financiers qui subissent les problèmes d’Anthony Nguyen, dont ses relations avec la notaire Thi Ngoc Nguyen.
L’officier légal a signé la déclaration de copropriété et une grande partie des actes de vente entre le constructeur et les copropriétaires, ainsi que certains actes hypothécaires avec les prêteurs de PLKJ. Mais elle est aussi elle-même créancière de l’entreprise : en 2009 et 2011, elle a enregistré trois garanties totalisant 700 000 $ sur des propriétés du constructeur.
Contrairement aux autres financiers d’Anthony Nguyen, elle n’a cependant enregistré aucune hypothèque légale contre lui.
Sans se prononcer sur ce cas précis, le président de la Chambre des notaires est catégorique: un officier légal qui se met dans cette situation est clairement en conflit d’intérêts. «C’est un bris d’impartialité assez important», dit Jean Lambert. Dans un tel cas, la notaire «se place dans une situation où il n’aura pas tout le désintéressement que sa situation exige».
Les copropriétaires reprochent aussi à Thi Ngoc Nguyen de ne pas les avoir prévenus que des problèmes risquaient de survenir dans ce projet non complété. Certains ont même acheté des copropriétés qui étaient déjà grevées par des hypothèques légales de construction.
Hélène Lashmar a d’ailleurs porté plainte contre Thi Ngoc Nguyen devant la Chambre des notaires. Mais en juin 2012, le syndic de l’organisme a refusé d’enquêter, faute de preuves.
Thi Ngoc Nguyen n’a pas rappelé LesAffaires.com.