Le commerce de détail profite de l’après-confinement à Montréal

Offert par Les Affaires


Édition du 21 Septembre 2022

Le commerce de détail profite de l’après-confinement à Montréal

Offert par Les Affaires


Édition du 21 Septembre 2022

Par Charles Poulin

Les nouveaux aménagements réalisés par la ville de Montréal sur la rue Sainte-Catherine ont permis d'accroître l'attrait de l'artère auprès des entreprises. (Photo: 123RF)

Immobilier commercial
Le commerce de détail profite de l’après-confinement à Montréal
Charles Poulin
Le secteur de l’immobilier commercial lié au commerce de détail à Montréal se refait une santé depuis la fin des mesures de confinement.
Les commerçants montréalais, qui ont tenu leur entreprise à bout de bras pendant la pandémie, ont pu profiter du retour des clients, mais aussi des touristes, cet été, indique la firme immobilière JJL dans son rapport « Perspectives du commerce de détail — Canada — automne 2022 ».
Notant des conditions plus favorables pour la deuxième moitié de l’année, JJL observe une tendance soutenue à la baisse du taux d’inoccupation. Les taux de location réels ont dépassé ceux du premier trimestre de 2020.
« C’est une bonne nouvelle, estime la première vice-présidente au commerce de détail chez JJL, Manon Larose. On a vu bailleurs et commerçants revenir vers le centre-ville, certains avec des baux à plus court terme ou avec des formules pop-up pour tester le marché. On voit tout ça de façon positive. »
Manon Larose souligne également que de grandes bannières s’installent au centre-ville actuellement avec des baux à long terme. Certaines, comme Nike, au Centre Eaton, ont créé des magasins-phares.
Diversification et flexibilité
Cet « après-pandémie » permet de voir que les propriétaires d’espaces commerciaux ont décidé de s’adapter et de trouver des solutions de rechange pour tenter de louer leurs locaux en des temps décidément difficiles.
Le vice-président associé chez CBRE, Christopher Rundle, indique que les locateurs affichent une nouvelle flexibilité pour tenter d’attirer des locataires.
« Ils sont très accommodants, souligne-t-il. Ce qui a le plus changé d’avant la pandémie, c’est qu’ils sont prêts à négocier leur offre pour s’assurer qu’un contrat est signé. »
Les locateurs sont aussi prêts à trouver des usages peu habituels pour de grandes artères commerciales ou des centres commerciaux.
« On voit également des usages non traditionnels voir le jour, comme des demandes pour des salles d’exposition de concessionnaires automobiles électriques et de luxe ou encore des centres médico-esthétiques, mentionne Manon Larose. Les épiceries et les centres d’entraînement avaient été délaissés, mais on les voit revenir. Il y a des occasions en ce moment parce que les loyers sont devenus un peu plus abordables. »
Rue Sainte-Catherine
Le centre-ville, et surtout la rue Sainte-Catherine, a particulièrement profité des conditions du marché des derniers mois. Le taux d’inoccupation des espaces commerciaux sur la rue Sainte-Catherine se situe à environ 19 % cette année, comparativement à 24 % et à 34 % l’an dernier.
Autant Manon Larose que Christopher Rundle pointent vers les nouveaux aménagements réalisés par la Ville pour améliorer l’environnement extérieur de cette artère.
« Ce n’est pas le seul endroit où on a procédé à ce genre d’améliorations, rappelle Christopher Rundle. On l’a vu au Carrefour Laval, à la Plaza Saint-Hubert et au Centre Eaton. On aperçoit cette façon de faire aussi dans les projets Royalmount et du Fairview Pointe-Claire. »
La tendance lourde est au développement d’espaces multiusages, ajoute Manon Larose.
« La majorité des bailleurs regardent comment ils peuvent développer leur propriété commerciale et voient comment ils peuvent les transformer en projets multiusages où on peut vivre, travailler et magasiner. »
Tourisme
Cet enthousiasme quant à la location de locaux est propulsé par les clients qui se présentent en plus grand nombre depuis le début de 2022 aux portes des commerces. La levée des restrictions sanitaires a permis autant aux Québécois qu’aux touristes de revenir dans les boutiques.
Manon Larose note l’effet qu’a eu le retour du Grand Prix de F1 ainsi que les nombreux festivals. Sans compter des records d’organisation d’événements privés, comme les mariages, qui ont augmenté l’achalandage.
« Les restaurants étaient remplis cet été, tout comme les bars et les boutiques du Vieux-Port, ajoute Christopher Rundle. Ils avaient été durement touchés par la COVID ; c’est incroyable de les voir aller depuis quelques mois. »

Le secteur de l’immobilier commercial lié au commerce de détail à Montréal se refait une santé depuis la fin des mesures de confinement.

Les commerçants montréalais, qui ont tenu leur entreprise à bout de bras pendant la pandémie, ont pu profiter du retour des clients, mais aussi des touristes, cet été, indique la firme immobilière JJL dans son rapport « Perspectives du commerce de détail — Canada — automne 2022 ».

Notant des conditions plus favorables pour la deuxième moitié de l’année, JJL observe une tendance soutenue à la baisse du taux d’inoccupation. Les taux de location réels ont dépassé ceux du premier trimestre de 2020.

« C’est une bonne nouvelle, estime la première vice-présidente au commerce de détail chez JJL, Manon Larose. On a vu bailleurs et commerçants revenir vers le centre-ville, certains avec des baux à plus court terme ou avec des formules pop-up pour tester le marché. On voit tout ça de façon positive. »

Manon Larose souligne également que de grandes bannières s’installent au centre-ville actuellement avec des baux à long terme. Certaines, comme Nike, au Centre Eaton, ont créé des magasins-phares.

Diversification et flexibilité

Cet « après-pandémie » permet de voir que les propriétaires d’espaces commerciaux ont décidé de s’adapter et de trouver des solutions de rechange pour tenter de louer leurs locaux en des temps décidément difficiles.

Le vice-président associé chez CBRE, Christopher Rundle, indique que les locateurs affichent une nouvelle flexibilité pour tenter d’attirer des locataires.

Le vice-président associé chez CBRE, Christopher Rundle (Photo: courtoisie)

« Ils sont très accommodants, souligne-t-il. Ce qui a le plus changé d’avant la pandémie, c’est qu’ils sont prêts à négocier leur offre pour s’assurer qu’un contrat est signé. »

Les locateurs sont aussi prêts à trouver des usages peu habituels pour de grandes artères commerciales ou des centres commerciaux.

« On voit également des usages non traditionnels voir le jour, comme des demandes pour des salles d’exposition de concessionnaires automobiles électriques et de luxe ou encore des centres médico-esthétiques, mentionne Manon Larose. Les épiceries et les centres d’entraînement avaient été délaissés, mais on les voit revenir. Il y a des occasions en ce moment parce que les loyers sont devenus un peu plus abordables. »

 

Rue Sainte-Catherine

Le centre-ville, et surtout la rue Sainte-Catherine, a particulièrement profité des conditions du marché des derniers mois. Le taux d’inoccupation des espaces commerciaux sur la rue Sainte-Catherine se situe à environ 19 % cette année, comparativement à 24 % et à 34 % l’an dernier.

Autant Manon Larose que Christopher Rundle pointent vers les nouveaux aménagements réalisés par la Ville pour améliorer l’environnement extérieur de cette artère.

« Ce n’est pas le seul endroit où on a procédé à ce genre d’améliorations, rappelle Christopher Rundle. On l’a vu au Carrefour Laval, à la Plaza Saint-Hubert et au Centre Eaton. On aperçoit cette façon de faire aussi dans les projets Royalmount et du Fairview Pointe-Claire. »

La tendance lourde est au développement d’espaces multiusages, ajoute Manon Larose.

« La majorité des bailleurs regardent comment ils peuvent développer leur propriété commerciale et voient comment ils peuvent les transformer en projets multiusages où on peut vivre, travailler et magasiner. »

 

Tourisme

Cet enthousiasme quant à la location de locaux est propulsé par les clients qui se présentent en plus grand nombre depuis le début de 2022 aux portes des commerces. La levée des restrictions sanitaires a permis autant aux Québécois qu’aux touristes de revenir dans les boutiques.

Manon Larose note l’effet qu’a eu le retour du Grand Prix de F1 ainsi que les nombreux festivals. Sans compter des records d’organisation d’événements privés, comme les mariages, qui ont augmenté l’achalandage.

« Les restaurants étaient remplis cet été, tout comme les bars et les boutiques du Vieux-Port, ajoute Christopher Rundle. Ils avaient été durement touchés par la COVID ; c’est incroyable de les voir aller depuis quelques mois. »

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