Rendement de 3,6 % pour la Caisse

Publié le 19/08/2011 à 10:45, mis à jour le 19/08/2011 à 16:18

Rendement de 3,6 % pour la Caisse

Publié le 19/08/2011 à 10:45, mis à jour le 19/08/2011 à 16:18

Par La Presse Canadienne

Photo : LesAffaires.com

Après avoir connu un bon début d'année dans un contexte difficile, la Caisse de dépôt et placement du Québec a réagi aux corrections boursières des dernières semaines en se plaçant en mode défensif.

Le mois dernier, l'institution a revu à la baisse "de façon assez importante" ses prévisions économiques pour tenir compte de l'aggravation de la crise des dettes publiques en Europe et aux États-Unis.

"Nous nous attendons à une période relativement longue de croissance très faible", a déclaré vendredi le président et chef de la direction de la Caisse, Michael Sabia, au cours d'une conférence de presse téléphonique.

"Étant donné les changements dans nos prévisions, nous avons fait des ajustements pour repositionner le portefeuille de façon un peu plus défensive, a-t-il précisé. (...) Personne n'est immunisé contre une économie mondiale faible."

La Caisse a notamment réduit son exposition aux marchés boursiers. Au 30 juin, 47 pour cent de son portefeuille était investi dans des actions, contre 48 pour cent en décembre. La "légère" diminution s'est poursuivie au cours des dernières semaines.

M. Sabia n'a pas hésité à montrer du doigt "l'incapacité des gouvernements européens et américain à faire preuve de leadership" pour venir à bout du marasme actuel.

"Ils n'ont pas réussi à convaincre les marchés qu'ils peuvent prendre les décisions qui s'imposent quand il le faut, a-t-il ajouté. Ceci a créé un tout autre niveau d'anxiété dans les marchés, qui se demandent si les gouvernements seront là pour stimuler la reprise si l'économie faiblit de manière importante."

À cet effet, la Caisse prône l'adoption de nouvelles mesures de relance de l'économie si la situation devait se détériorer, quitte à remettre à plus tard le redressement des finances publiques. Après tout, a insisté Michael Sabia, la croissance est la meilleure façon de régler les problèmes d'endettement.

"Il faut vraiment pouvoir faire preuve de pragmatisme et de flexibilité plutôt que de dogmatisme", a renchéri le chef des placements de la Caisse, Roland Lescure.

Mais l'institution ne compte pas trop là-dessus. Selon ses dirigeants, les deux véritables "lueurs d'espoir" pour l'économie mondiale sont la poursuite de la croissance dans les pays émergents et la reprise des investissements des entreprises, lesquelles sont assises sur des milliards de dollars de liquidités.

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