Budget fédéral: Flaherty promet beaucoup d'argent

Publié le 11/01/2010 à 12:11

Budget fédéral: Flaherty promet beaucoup d'argent

Publié le 11/01/2010 à 12:11

Par La Presse Canadienne

Jim Flaherty déposera son prochain budget le 4 mars. Photo : Bloomberg

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, soutient que le budget qu'il déposera le 4 mars ne sera pas comme les autres, puisqu'il s'agira de la suite de son plan de relance économique de deux ans.

En visite à Winnipeg dans le cadre de ses consultations prébudgétaires, Jim Flaherty a promis que son gouvernement dépensera beaucoup d'argent dans les premiers six mois de 2010. Il convient qu'il devra par la suite resserrer les cordons de la bourse afin de combler son déficit record.

Toutefois, il assure, encore une fois, qu'il ne touchera pas aux transferts aux provinces, ni aux paiements que le fédéral fait aux contribuables.

Le ministre croit pouvoir faire fondre le déficit de moitié lorsque les mesures de relance économique prendront fin. Et il prévoit qu'une réduction dans les programmes fédéraux aura raison de l'autre moitié.

Éducation financière : le retard des Canadiens

Au moment où les Canadiens s'endettaient par-dessus la tête au plus fort de la crise économique de 2009, le Ottawa a décidé qu'il était temps de les éduquer en matière de finance en lançant un nouveau groupe de travail à cet effet.

Ainsi, le ministre des Finances, Jim Flaherty a ainsi dévoilé, au mois de juin, le nouveau "Groupe de travail sur la littératie financière", expliquant que selon lui, une population mieux informée à ce sujet engendrerait une économie plus stable.

Tom Hamza, le président du Investor Education Fund, de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario, estime qu'il est temps d'enseigner la planification financière aux Canadiens. Selon lui, pendant près de 20 ans, la population a accrue ses dettes immobilière et a réduit son épargne, et cela, en raison de l'accessibilité du crédit et de la diminution des régimes de pension.

"On s'est attardé à ces problèmes à cause de la récession mais ils existent depuis très très longtemps", a-t-il soutenu. Le fond ontarien fait partie d'un groupe de travail chargé de trouver une manière d'intégrer des leçons de planification financière dans le parcours académique d'étudiants ontariens du primaire et du secondaire d'ici septembre 2011.

M. Hamza affirme qu'en éduquant les jeunes au sujet des enjeux financiers, cela peut faire oublier les exemples des parents qui auraient, depuis deux décennies et par inadvertance, transmis à leurs enfants leurs mauvais plis.

"C'est exactement à ce moment-là que les niveaux de dette des ménages ont atteint des sommets et ceux des épargnes ont chuté. Nous avons également changé notre perspective et l'on ne se demandait plus 'est-ce que je peux me le payer'? ou 'est-ce que je suis en mesure de rembourser les paiements?"', a-t-il expliqué, ajoutant que c'était dans ce contexte que les enfants de cette génération ont grandi.

Un ancien professeur et désormais vice-président de l'éducation à l'organisation Jeune entreprise Canada (JE Canada), Stephen Ashworth , estime quant à lui que les étudiants canadiens ont été très peu exposés à la planification budgétaire.

JE Canada offre des séminaires de planification financière dans des salles de classe partout au pays, et ce, avec l'aide du groupe de travail créé par le ministre des Finances. "Nous le devons à nos étudiants (...) pour qu'ils prennent des décisions éclairées sur la manière dont ils géreront leur argent et leurs crédits", a soutenu M. Asworth.

Selon lui, les parents devraient s'asseoir avec leurs enfants et discuter de ce que cela signifie établir un budget, ou encore, être endetté. Il croit également qu'ils devraient impliquer leur progéniture dans la planification du budget familial.

Il suggère également d'offrir aux enfants une faible rémunération ou encore d'autres incitatifs pour que ces derniers aident leurs parents à diminuer le montant de la facture de téléphone ou celle d'électricité

Les parents peuvent également montrer à leurs enfants comment ils peuvent épargner en mettant de côté, à chaque semaine, une partie de leur allocation pour qu'ils amassent suffisamment d'argent pour s'acheter quelque chose de plus gros.

Par ailleurs, ceux qui sont au sommet de la pyramide démographique et que l'on surnomme parfois "la génération des endettés", accumulent des dettes à des niveaux jamais atteints.

Un récent sondage Harris-Décima démontre que 60 pour cent des baby boomers, qui disent avoir acquis leur indépendance à 21 ans, appuient financièrement leur enfant devenu adulte. Les baby boomers estiment que leur progéniture volera de ses propres ailes à 25 ans.

La planificatrice financière du Groupe Investors, Jane Olshewski, attribue ce phénomène au fait que davantage de jeunes poursuivent leurs études post-secondaires et s'endettent pour y parvenir. Elle note au passage que l'indépendance tardive signifie que les jeunes repoussent davantage le moment où ils commenceront à épargner. En conséquence, dit-elle, les parents devraient encourager leurs enfants, qui ne paient pas pour leurs dépenses quotidiennes, à sauver de l'argent pour leur retraite, pour une mise de fond en vue d'acheter une maison ou encore, pour rembourser leur propre dette.

Elle croit que les parents devraient considérer l'idée de faire affaire avec un planificateur financier pour aider leurs enfants à prendre des choix éclairés concernant leur argent.

Finalement, Tom Hamza estime qu'il faut donner aux étudiants les outils de base pour les aider à comprendre comment évaluer les différentes décisions financières qu'ils auront à prendre tout au long de leur vie.

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