Pourquoi Premier Tech doit constamment recruter


Édition du 16 Septembre 2017

Pourquoi Premier Tech doit constamment recruter


Édition du 16 Septembre 2017

Premier Tech emploie maintenant 3 800 personnes, dont 1 000 à son siège social de Rivière-du-Loup.

LES GRANDS EXPORTATEURS
En complément de chaque Focus régional, découvrez le portrait d'une entreprise locale dont le chiffre d'affaires repose notamment sur l'exportation.

À l'entrée du vaste campus de Premier Tech, à Rivière-du-Loup, on est accueilli par un panneau indiquant «Siège social mondial/World Headquarters». Et ce n'est pas de la fanfaronnade, loin de là.

Premier Tech est sans contredit l'une des plus authentiques multinationales québécoises. L'entreprise compte des usines dans 14 pays et des places d'affaires dans une dizaine d'autres. En juillet, on confirmait une nouvelle acquisition en Inde, celle de Brisanzia Technologies, dont les 200 employés viennent porter l'effectif total à 3 800 personnes. Premier Tech en compte 1 000 à Rivière-du-Loup, dans ce complexe qui abrite une vingtaine de bâtiments dont le nombre s'accroît régulièrement et où on a multiplié au fil des ans le produit de base de l'entreprise, celui qui a fait sa richesse, la tourbe de mousse de sphaigne.

«On est loin du gazon roulé», dit en souriant Martin Noël, vice-président principal et chef de la direction financière de Premier Tech, qui a joint l'entreprise il y a 26 ans. Il est possible que des gens confondent encore les deux ! Dans les faits, la tourbe de mousse de sphaigne, peat moss en anglais, provient de la (très) lente décomposition de la sphaigne dans des zones humides appelées tourbières.

Premier Tech a été créée en 1923 à New York, sous le nom de Premier Peat Moss, par la famille Meyer, d'origine allemande. Elle a peu à peu étendu ses activités et acheté ses premiers terrains au Québec à l'île Verte en 1933. Trente ans plus tard, Bernard Bélanger entre en scène. Autrefois concessionnaire automobile dans la région de La Pocatière, il acquiert des tourbières et fait affaire avec les Meyer. Quinze ans plus tard, en 1978, il rachète l'entreprise, qu'il établira à Rivière-du-Loup et qui sera plus tard rebaptisée Premier Tech. Même s'il vient encore régulièrement au bureau, il a laissé la présidence à son fils Jean tout en restant président du conseil.

La tourbe de mousse est un produit dont la polyvalence ne cesse d'étonner. On lui connaissait depuis longtemps des applications en horticulture, mais son potentiel s'étend maintenant bien au-delà, et le service R-D de Premier Tech travaille sans relâche à lui découvrir de nouveaux usages.

C'est la division horticole qui demeure la plus importante. L'an dernier, elle a enregistré des ventes de quelque 350 millions de dollars (M$), près de la moitié des revenus totaux. Suit celle des équipements, avec 250 M$, puis la division environnementale, avec 150 M$.

Comment en est-on arrivé à se lancer dans la mise au point d'équipements liés à la tourbe de mousse ? «Au départ, toute la manutention, y compris l'ensachage, s'effectuait manuellement, explique Martin Noël. C'était dur. Après avoir cherché, nous avons mis au point nos propres systèmes d'ensachage automatisé, puis des convoyeurs et des machines pour récolter la tourbe dans les champs. Nous couvrons maintenant toute la chaîne de production.»

Y travaillent bon nombre des quelque 200 ingénieurs de Premier Tech à Rivière-du-Loup. D'autres s'activent au développement du volet environnemental. La tourbe de mousse est employée dans les systèmes de traitement des eaux usées pour le marché résidentiel en raison de ses propriétés filtrantes.

D'un océan à l'autre

Toutefois, c'est encore en horticulture que les volumes sont les plus importants. Cette tourbe aide à la croissance des plantes.

Et on n'a pas fini de lui trouver des qualités ! Pour répondre à ses besoins en hausse constante, Premier Tech possède des tourbières dans l'Est-du-Québec, au Nouveau-Brunswick, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et au Minnesota. «Nous sommes présents pratiquement d'un océan à l'autre», dit Martin Noël.

Même si l'entreprise vend sur tous les continents, sauf l'Océanie (mais ça viendra un jour, dit-on), ses marchés principaux sont concentrés aux États-Unis et au Canada, avec respectivement 36 % et 31 % de son chiffre d'affaires. L'Europe contribue pour 25 %, dont la moitié en France ; le reste vient de l'Asie, de l'Amérique du Sud et un peu de l'Afrique. Les équipements industrie lui valent le plus gros de ses ventes internationales.

Tant de déploiement demande du renfort et, comme d'autres entreprises de la région, Premier Tech est constamment en recrutement de personnel. Quelque 120 postes sont actuellement ouverts, dont la moitié à Rivière-du-Loup. «C'est le caractère international de l'entreprise qui m'a conduit à me joindre à elle, dit M. Noël. Nous faisons la preuve qu'on peut se tailler une place au soleil à partir du Québec.»

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