Pereira affirme que Michel Arsenault a déjà refusé un pot-de-vin de 300 000 $

Publié le 07/10/2013 à 17:42

Pereira affirme que Michel Arsenault a déjà refusé un pot-de-vin de 300 000 $

Publié le 07/10/2013 à 17:42

Par La Presse Canadienne
Comme plusieurs acteurs à la FTQ-Construction disaient privément à M. Pereira avoir des soupçons sur Jocelyn Dupuis, mais prétendaient publiquement avoir ignoré qu'il y avait un problème, M. Pereira a enregistré certaines de ses conversations à son sujet pour avoir la preuve de leurs dires.

C'est ainsi que la Commission Charbonneau a pu entendre une conversation que M. Pereira a enregistrée entre lui et deux ou trois autres représentants de sections locales à la FTQ-Construction. Cette conversation confirme que d'autres personnes semblaient au courant de cette histoire de l'offre de 300 000 $.

 

Son départ

M. Peirera a également abordé le contexte d'un incident avec Stéphanie Piché, la secrétaire de Jocelyn Dupuis, alors que la FTQ-Construction le faisait passer pour un délateur et l'avait isolé, mis de côté, à cause de l'histoire des allocations de dépenses de Dupuis.

Selon lui, chaque fois qu'il entrait au bureau, Mme Piché en informait Jocelyn Dupuis.

Un jour, voyant dans le reflet de la vitre d'un cadre qu'elle prévenait encore une fois M. Dupuis de son arrivée, il est passé derrière elle, a saisi le combiné et l'a raccroché en lui lançant: "si tu veux savoir où je suis, t'as juste besoin de me le demander. Je ne travaille pas pour toi. Vous, vous parlez d'espionnage (de ma part) et d'enregistrement, mais toi, tu as le droit de m'espionner? Tu ne vas plus jamais m'espionner, as-tu bien compris?"

Richard Goyette, alors nouveau directeur général de la FTQ-Construction et fidèle allié de Jocelyn Dupuis, a commandé une enquête sur l'incident. "Ils m'ont discrédité en disant que j'étais violent et que c'était une de leurs raisons pour essayer de me sortir de la FTQ et des bureaux. Et ça a réussi", a opiné M. Pereira.

Finalement, M. Pereira, perçu comme un délateur et un fauteur de troubles, a dû quitter son poste de directeur de la section locale 1981 de la FTQ-Construction. Un procès-verbal du 1er décembre 2010, déposé devant la commission, fait état du versement d'une somme de 400 000 $.

"Moi je ne joue pas de 'game'. C'est plate en maudit que j'ai été obligé d'enregistrer des personnes que j'aimais ou des personnes..., mais c'est eux autres qui m'ont trahi, pas moi. Moi, je ne les ai jamais trahies. Moi, je suis allé les rencontrer, et qu'ont-il fait? Ils ont décidé que le Fonds était plus important que le travailleur et la FTQ était plus importante que le travailleur", s'est exclamé M. Pereira.

Les avocats représentant les différentes parties contre-interrogeront maintenant M. Pereira au cours des prochaines heures, notamment ceux du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (international) et de la FTQ-Construction.

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