Pereira affirme que Michel Arsenault a déjà refusé un pot-de-vin de 300 000 $

Publié le 07/10/2013 à 17:42

Pereira affirme que Michel Arsenault a déjà refusé un pot-de-vin de 300 000 $

Publié le 07/10/2013 à 17:42

Par La Presse Canadienne

Ken Pereira a rapporté à la Commission Charbonneau, lundi, que le président de la FTQ, Michel Arsenault, a déjà refusé un pot-de-vin de 300 000 $ présenté par "un Italien" qui accompagnait Jocelyn Dupuis dans le but de faire passer un dossier au Fonds de solidarité de la FTQ.

Et toujours selon cet ancien directeur de la section locale 1981 des mécaniciens industriels à la FTQ-Construction, M. Arsenault avait été mis en garde contre Jocelyn Dupuis par un ami policier.

Selon M. Pereira, c'est M. Arsenault lui-même qui lui aurait relaté cette mise en garde et cet événement impliquant M. Dupuis, ancien directeur général de la FTQ-Construction, et un entrepreneur d'origine italienne.

M. Pereira, qui s'était approprié les reçus de Jocelyn Dupuis sur six mois, en pénétrant dans le bureau du comptable en son absence, en juillet 2008, était d'abord allé voir le président de la FTQ avec ces reçus.

Il y avait ensuite eu une réunion en haut lieu, où il avait été convenu de se débarrasser de Jocelyn Dupuis. M. Pereira devait mener l'opération en compagnie de Bernard Girard, son allié au sein du comité exécutif.

Lors d'une rencontre entre M. Pereira, M. Girard, Michel Arsenault et Jean Lavallée (ex-président de la FTQ-Construction), M. Arsenault a raconté qu'"une police, un ami" était venu le voir pour lui dire de "faire attention à Dupuis". M. Arsenault a rapporté qu'il avait alors répliqué à son ami policier: "si t'as des preuves, montre-les moi, si t'en as pas, fais de l'air".

C'est ensuite que M. Arsenault aurait raconté que Dupuis s'était amené dans son bureau, le mois précédent, avec un Italien qui lui offrait 300 000 $ pour faire passer un dossier au Fonds de solidarité.

"Il (M. Arsenault) nous explique: 'le mois passé, Jocelyn est rentré ici avec un Italien. Il a crissé 300 000 $ sur la table pour faire passer ce dossier-là'." Ensuite, M. Arsenault a ajouté: "Moi, je l'aime beaucoup ce dossier-là; je pense qu'il a un potentiel; je pense que c'est une bonne compagnie, mais je sais qui est en arrière de ça."

M. Arsenault a donc refusé l'offre et a ensuite mis à la porte de son bureau M. Dupuis et l'Italien en question, que M. Pereira n'a pas identifié.

L'aveu de M. Arsenault a choqué M. Pereira. "Tu veux que moi je crisse Jocelyn (Dupuis) dehors? Tu veux que moi et Bernard Girard on se débarrasse de Jocelyn par l'intermédiaire de tout l'exécutif quand toi, t'as un Italien, avec 300 000 $, qui vient ici sur la table et tu fermes ta gueule? Tu ne dis pas un mot? Et t'as toutes les preuves ici pour venir directement à notre exécutif ou toi-même te lever?" a tonné M. Pereira, qui rapportait ce qu'il avait alors répliqué à M. Arsenault.

M. Arsenault a déjà nié avoir reçu une telle offre de pot-de-vin, a ajouté M. Pereira.

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