Montréal a beaucoup d'attractivité, mais elle pourrait s'effriter

Publié le 21/11/2017 à 17:10

Montréal a beaucoup d'attractivité, mais elle pourrait s'effriter

Publié le 21/11/2017 à 17:10

Par François Normand

Disponibilité des talents, structure des coûts compétitive, crédits d’impôt à l’emploi et à la R-D… Montréal dispose de plusieurs atouts pour attirer des entreprises étrangères. Par contre, la métropole pourrait perdre de son attractivité si elle ne tient pas compte des défis et de vents contraires qui se lèvent à l’horizon.

C’est ce qui ressort d’un panel sur la concurrence internationale organisé par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), ce midi à Montréal devant près de 350 personnes.

L’un de ces vents contraires est le projet de l’administration de Trump de réduire massivement les impôts des entreprises. Washington souhaite faire passer le taux combiné de 35% à 15%, ce qui serait moins élevé qu’au Canada.

Au Québec, par exemple, le taux combiné (fédéral et provincial) s’élève à 21,8%, selon la firme KPMG.

Bref, si l’administration Trump réussit faire adopter ces baisses d’impôts historiques, le Québec et les autres provinces canadiennes devront s’adapter pour demeurer compétitives au niveau fiscal, selon les quatre panélistes.

François Boulanger, vice-président exécutif et chef de la direction financière chez CGI, a confirmé qu’une fiscalité compétitive faisait partie des facteurs importants que l’entreprise analyse quand elle s’implante dans une juridiction.

Le PDG de Montréal International, Hubert Bolduc, affirme pour sa part que les pouvoirs publics doivent aussi tenir compte des budgets discrétionnaires des États américains qui déroulent le tapis rouge attirer des entreprises.

Il a donné l’exemple du fabricant taïwanais de matériel informatique Foxconn, à qui l’État du Wisconsin a allongé 3 milliards de dollars américains.

La grande région de Montréal doit aussi s’assurer de toujours avoir un bassin de talents, car c’est le facteur numéro un des entreprises qui s’implantent dans une ville ou dans un pays, a expliqué Francis Baillet, vice-président, affaires corporatives chez Ubisoft.

Or, l’économie de la grande région de Montréal est très dynamique; on frise même le plein emploi dans plusieurs secteurs. Par conséquent, la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée est et sera plus que jamais le nerf de la guerre dans les prochaines années.

Et pour y arriver, le Québec doit notamment accroître le taux diplomation à l’université.

Les crédits d’impôt à la création emploi et à la R-D -qui profitent aux entreprises étrangères et nationales- doivent aussi être maintenus, voire renforcés, afin de continuer à aider les entreprises à innover.

John Di Bert, vice-président principal et chef de la direction financière chez Bombardier, a expliqué que ces programmes sont importants pour aider les entreprises qui investissent dans des projets à long terme, qui sont intensifs en capital et qui prennent des années pour générer des revenus.

 

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