Le manque de productivité coûte cher aux Canadiens

Publié le 16/11/2011 à 15:51, mis à jour le 16/11/2011 à 16:02

Le manque de productivité coûte cher aux Canadiens

Publié le 16/11/2011 à 15:51, mis à jour le 16/11/2011 à 16:02

Par La Presse Canadienne

[Photo : Bloomberg]

Les Canadiens pourraient avoir environ 7500 $ de plus par année en revenu disponible si les entreprises canadiennes avaient été en mesure de rivaliser avec leurs concurrentes américaines en matière de productivité, au cours de la dernière décennie, selon une étude du Conference Board du Canada.

Dans le rapport rendu public mercredi, le groupe cherche à démontrer que le pays paye un prix élevé en continuant de tirer de l'arrière au chapitre de l'obscur indicateur économique qu'est la productivité.

En partant du principe que la productivité canadienne a été inférieure de 0,8 point de pourcentage par année comparativement à celle des États-Unis, entre 1998 et 2008, le Conference Board parvient à la conclusion que le produit intérieur brut (PIB) réel per capita était inférieur de 8500 $ en 2008 à ce qu'il aurait été si n'avait été de cette différence.

L'organisme estime également que les bénéfices des sociétés auraient augmenté d'environ 40 pour cent, et les revenus du gouvernement, de 31 pour cent.

La découverte la plus révélatrice, cependant, est que les Canadiens seraient plus riches, ce qui leur permettrait de dépenser davantage et d'améliorer la performance économique du pays.

L'économiste Mario Lefebvre, auteur du rapport, a expliqué avoir cherché à personnaliser les enjeux car il a constaté que peu de gens saisissaient de quelle façon la productivité _ qui mesure la production par rapport aux heures travaillées _ pouvait les affecter.

M. Lefebvre a cependant reconnu que les plus récents gains des États-Unis en matière de productivité découlaient du fait que durant la récession, les employeurs ont mis à pied davantage de travailleurs que leurs homologues canadiens et qu'ils ont été plus lents à les réembaucher.

L'économiste a néanmoins fait remarquer que la période étudiée par le Conference Board avait précédé le plus récent ralentissement économique et couvrait une période prolongée de taux d'emploi élevé au sud de la frontière.

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