Paul St-Pierre Plamondon accuse les pétrolières de profiter de la concentration de l’industrie pour augmenter indûment les prix. (Photo: La Presse Canadienne)
L’aide à l’inflation du gouvernement Legault est partie «dans les poches des pétrolières», dénonce le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, qui propose une taxe de 25% sur les «surprofits» des pétrolières.
Paul St-Pierre Plamondon accuse les pétrolières de profiter de la concentration de l’industrie pour augmenter indûment les prix.
Pour cette raison, le coup de pouce financier du gouvernement Legault pour aider les ménages à composer avec l’inflation aura été un coup d’épée dans l’eau, a-t-il expliqué.
«Quand le gouvernement Legault envoie un chèque de 500 $ à des personnes en raison dans l’inflation. Le 500 $ a transité quelques secondes dans les proches des Québécoises et des Québécois. Il s’en est allé dans la pompe en profit à des multinationales, qui elles, engrangent des profits dans les paradis fiscaux», a-t-il déploré.
Le chef a présenté les détails de sa proposition de taxe de 25% sur les «surprofits» des pétrolières, lors d’une conférence de presse à Sept-Îles lundi.
La formation souverainiste estime que cette mesure fiscale rapporterait 1 milliard de dollars (G$) annuellement au Trésor public.
Pour arriver à ce chiffre, le PQ utilise des données de l’association canadienne pour une fiscalité équitable. Les dix plus grandes pétrolières et gazières canadiennes ont déclaré des bénéfices avant impôts de 29 G$ d’octobre 2021 à mars 2022. Cela représente 10,8 G$ de plus que les bénéfices enregistrés durant la meilleure période de six mois entre 2011 à 2019 (avant la pandémie).
Le 10,8 G$ représenterait le «surprofit» des pétrolières. Sur un an, cela équivaut à 20 G$ par année. Le Québec consommerait environ 20% du pétrole canadien, ce qui nous amènerait à 4 G$. En taxant cette somme à 25%, on arriverait à 1 G$ en revenus fiscaux.
Pas de nouvelles taxes à la pompe
Au débat des chefs jeudi dernier, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) avait accusé Paul St-Pierre Plamondon de vouloir imposer une nouvelle taxe sur l’essence pour les automobilistes.
Questionné sur le sujet, Paul St-Pierre Plamondon a répété qu’il n’en est rien. Il ne comprend pas pourquoi François Legault a utilisé cet angle d’attaque. «Je ne sais pas pourquoi il parlait d’une taxe sur l’essence. On n’ajoute pas de taxe sur l’essence. Il n’en a jamais été question.»
Cet échange était «un moment très étrange», selon lui. «Il me parlait d’une taxe dont j’ignore l’existence. Je n’ai pas compris ce segment-là.»
