Jour 15: les chefs se prononcent sur l'arrivée de Pierre Poilievre

Publié le 11/09/2022 à 18:45, mis à jour le 12/09/2022 à 08:21

Jour 15: les chefs se prononcent sur l'arrivée de Pierre Poilievre

Publié le 11/09/2022 à 18:45, mis à jour le 12/09/2022 à 08:21

Par La Presse Canadienne

Un seul chef a applaudi haut et fort l’arrivée de M. Poilievre: Éric Duhaime du Parti conservateur du Québec (PCQ). (Photo: La Presse Canadienne)

La 15e journée de la campagne électorale québécoise a été marquée par l’arrivée d’un nouveau chef au niveau fédéral: celle de Pierre Poilievre à la tête du Parti conservateur du Canada.

M. Poilievre a été couronné lors d’un événement tenu samedi soir à Ottawa, défaisant facilement l’ex-premier ministre du Québec Jean Charest et les trois autres candidats dans la course.

Le premier chef québécois à avoir réagi est celui de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, qui a immédiatement félicité M. Poilievre dans un gazouillis, samedi soir.

Dimanche, il a confirmé qu’il n’avait pas appelé M. Poilievre et qu’il attendrait avant de le rencontrer. 

«Si je suis élu le 3 octobre, je commencerai à regarder son programme», a-t-il mentionné en marge d’un rassemblement militant à Drummondville.

Du côté du Parti libéral du Québec (PLQ), du Parti québécois (PQ) et de Québec solidaire (QS), tous les chefs ont lancé un appel à la prudence face à l’arrivée de ce nouveau chef, dimanche.

«À la dernière élection fédérale, M. Legault avait invité les Québécois à voter pour ce parti (…) qui vient de choisir l’émule canadien de Donald Trump», a souligné le co-porte-parole solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

La déclaration de M. Poilievre durant son discours de victoire, selon laquelle «la nation québécoise tient tête au wokisme», a aussi fait réagir.

«Le mot wokisme, ce n’est pas le mien, c’est le sien. Le problème avec ce mot-là, c’est que ça inclut tout et rien», a réagi M. St-Pierre Plamondon.

La cheffe libérale Dominique Anglade a ajouté que «chaque fois qu’on met des étiquettes, on divise les Québécois».

Un seul chef a applaudi haut et fort l’arrivée de M. Poilievre: Éric Duhaime du Parti conservateur du Québec (PCQ). M. Duhaime a notamment salué la grande ouverture du nouveau chef conservateur fédéral au projet GNL-Québec et à la possibilité de donner plus de pouvoirs aux provinces en immigration.

«Il n’y a pas cinq partis au Québec qui sont en faveur du projet de GNL-Québec, il y en a un seul et c’est nous», a rappelé M. Duhaime.

 

Promesses du jour

Au cours de la journée, le PLQ a promis la gratuité du transport en commun pour les étudiants et les aînés de 65 ans et plus.

Sa cheffe Dominique Anglade a estimé que cette mesure sera un incitatif important pour un plus grand nombre de Québécois à utiliser le transport en commun, en plus de contribuer à réduire la congestion routière.

«Favoriser une plus grande utilisation du transport en commun est non seulement une mesure économique importante, mais aussi un engagement majeur pour l’environnement», a soutenu Mme Anglade.

Quant à lui, le PQ s’est engagé à augmenter de 500 millions $ par année le financement des CLSC, pour qu’ils agissent en «véritables portes d’entrée» du réseau de la santé.

Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon veut une première ligne «forte» en mettant à contribution tous les professionnels de la santé, sans tout faire reposer sur l’acte du médecin.

«Sous la CAQ, le modèle de CLSC a été mis à mal», a-t-il lancé en point de presse, dimanche matin, à Rouyn-Noranda, en Abitibi-Témiscamingue. 

«On ferme ou on ferme partiellement les CLSC pour ensuite introduire le privé comme une solution», a soutenu le leader souverainiste qui reproche au gouvernement caquiste un recours amplifié des agences privées.

À Chicoutimi, QS a réitéré son intention que plus d’immigrants s’installent en région de manière permanente.

La formation de gauche a annoncé son modèle en immigration qui comprend la création de Carrefours d’accueil en immigration dans chaque région, des investissements en francisation en milieu de travail et d’offrir aux immigrants un billet d’une valeur de 200 $ pour découvrir la culture québécoise.

Concernant le nombre d’immigrants accueillis annuellement, le chef parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois a toutefois renvoyé la balle à un comité d’experts.

À plus d’une reprise en campagne, M. Nadeau-Dubois a dit que cette cible s’établirait dans une fourchette entre 60 000 et 80 000 personnes par année pour l’ensemble du Québec. Le nombre précis reviendrait à un comité d’experts.

L’annonce du jour du PCQ a porté sur l’agriculture. Un gouvernement conservateur au Québec négocierait notamment avec le gouvernement fédéral afin de réduire le délai de traitement des demandes de travailleurs étrangers temporaires (TET) et mettrait fin au projet de loi 41, qui modifie la Loi sur les agronomes.

Concernant le projet de loi 41, le PCQ note que les agriculteurs n’ont pas été consultés, mais mis devant le fait accompli.

La CAQ n’a présenté aucun engagement dimanche. Son chef François Legault a plutôt prononcé un discours devant ses partisans lors d’un rassemblement à Drummondville, où il a martelé ses points saillants de la campagne, à savoir que son parti aidera les gens et leur portefeuille dans un éventuel second mandat.

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