Jamais autant de GES qu'en 2008

Publié le 23/11/2009 à 15:45

Jamais autant de GES qu'en 2008

Publié le 23/11/2009 à 15:45

Par La Presse Canadienne

La concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère a atteint un niveau record l'an dernier, a annoncé lundi l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Les gaz à effet de serre (GES) ont vu leurs niveaux augmenter chaque année depuis que des mesures détaillées ont commencé à être compilées sur le sujet en 1998. Cette progression suit une tendance haussière des émissions qui a commencé avec la Révolution industrielle au milieu du 18e siècle, précise l'OMM.

En 2008, le taux de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère était de 385,2 parties par million (ppm), soit une hausse de deux ppm par rapport à 2007. La concentration de CO2 a augmenté un peu plus vite en 2008 qu'au cours des dix années précédentes où son taux de croissance a été de 1,9 ppm, a souligné Michel Jarraud, secrétaire général de l'OMM.

"C'est important car ce que nous voudrions c'est voir" un ralentissement de la hausse, a-t-il précisé devant la presse à Genève. Autres GES, l'oxyde nitreux a augmenté de 0,9 partie par milliard (ppb) pour s'établir à 321,8 ppb en 2008, et le méthane de sept ppb pour atteindre 1.797 ppb.

L'an dernier, "la concentration des gaz à effet de serre a continué à augmenter", a résumé M. Jarraud, ajoutant que le rythme de la hausse a été "un peu plus rapide" qu'auparavant.

Les hausses de taux de GES enregistrées l'an dernier peuvent paraître faibles. Mais comparées à la situation qui existait avant la Révolution industrielle, il s'agit de hausses massives, souligne l'OMM. Depuis 1750, le CO2 a augmenté de 38%, l'oxyde nitreux de 19% et le méthane de 157%, selon l'organisation onusienne.

Le rapport de l'OMM a été rendu public alors que l'Union européenne a exhorté les Etats-Unis et la Chine lundi à fixer des objectifs de réduction des GES lors de la conférence de l'ONU sur le climat prévue à Copenhague du 7 au 18 décembre.

Les GES, considérés comme responsables du réchauffement de la planète, sont émis en partie par des sources naturelles, comme les zones humides, et en partie par des activités humaines comme l'utilisation d'engrais et la combustion des carburants.

Il faut du temps pour voir l'impact des GES en raison de leur longue durée de vie dans l'atmosphère, souligne Oksana Tarasova, de l'OMM. "Même si l'on stoppe toutes les émissions aujourd'hui, après 100 ans, 30% de la quantité ajoutée au niveau pré-industriel sera encore dans l'atmosphère", explique-t-elle.

Si les émissions continuent à croître, le monde risque d'être confronté aux scénarios les plus pessimistes évoqués par les experts, a souligné M. Jarraud.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) estime que si la progression des émissions n'est pas enrayée, la hausse de la température moyenne de la planète pourrait atteindre jusqu'à six degrés d'ici 2100, provoquant sécheresses, inondations et d'autres catastrophes.

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