Le Québec se redonne Legault

Publié le 03/10/2022 à 23:48, mis à jour le 03/10/2022 à 23:48

Le Québec se redonne Legault

Publié le 03/10/2022 à 23:48, mis à jour le 03/10/2022 à 23:48

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault (Photo: La Presse Canadienne)

François Legault a obtenu ce qu'il voulait: un mandat fort de la population pour avoir les coudées franches à l'Assemblée nationale et augmenter son rapport de forces avec Ottawa. 
Dès la fermeture des bureaux de scrutin, lundi soir, la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault se dirigeait vers une victoire décisive, un véritable balayage confirmé en quelques minutes à travers tout le Québec, sauf sur l'île de Montréal où la CAQ n'aurait qu'un seul siège, Pointe-aux-Trembles.
M. Legault obtient donc un deuxième mandat et dirigera un gouvernement fortement majoritaire, avec une équipe encore plus imposante que lors du premier mandat, comptant près d'une centaine de députés.
À 22h30, la CAQ comptait 88 candidats élus ou en voie de l'être et 41 % du vote populaire (mais seulement 19 % sur l'île de Montréal), le Parti libéral du Québec (PLQ) 23 (14 %), Québec solidaire (QS), 11 (14 % d'appui), le Parti québécois (PQ), 3 (14 %), et le Parti conservateur du Québec (PCQ), zéro (13 %). 
Avec sensiblement le même nombre de sièges qu'en 2018, Québec solidaire aura échoué dans sa tentative de former l'opposition officielle, qui demeurera entre les mains du Parti libéral du Québec, ayant réussi à conserver sa deuxième place, tout en ayant perdu plusieurs sièges en comparaison de 2018. Le PLQ obtient en fait le pire score de son histoire récente, avec seulement 14 % d'appui populaire, et demeure pratiquement absent de toutes les régions du Québec, hormis l'ouest de Montréal et l'Outaouais. 
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, n'a pas tardé à transmettre un message de félicitations à M. Legault, qui ne l'avait pas appuyé lors de la dernière élection fédérale. Il a dit qu'il avait hâte de travailler avec lui pour faire avancer divers dossiers, dont la lutte aux changements climatiques. Mais dans son énumération, il n'a pas abordé la question du financement de la santé, la grande revendication de M. Legault. 
Les maisons de sondage avaient vu juste en prédisant une forte vague caquiste, et l'avaient même sous-estimée. Du début à la fin de la campagne, tous les sondages donnaient une confortable avance de 20 à 25 points à la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault, ayant toujours eu une avance quasi insurmontable avec au moins 38 % d'appui de la population.
Les maisons de sondages prédisaient donc à M. Legault une victoire éclatante, voire écrasante, lui permettant d'espérer remporter jusqu'à une centaine des 125 sièges, laissant des miettes à se partager entre les quatre principaux partis d'opposition. 
Il faut remonter à 1973 pour voir un scénario de cette ampleur, quand le chef libéral et premier ministre sortant Robert Bourassa avait fait élire 102 députés sur 110. Il avait perdu le pouvoir aux mains du Parti québécois trois ans plus tard. En 1989, M. Bourassa avait aussi eu une performance remarquable, faisant élire 92 députés sur 125.
En 2018, M. Legault a réussi à former un gouvernement majoritaire, avec seulement un million et demi de votes (plus précisément 1 509 455 votes), ayant recueilli 37 % du vote populaire, chassant du pouvoir les libéraux de Philippe Couillard après un seul mandat.
Le chiffre magique à atteindre pour former un gouvernement majoritaire est de 63 sièges.
Au moment de la dissolution de la Chambre, la CAQ comptait 76 députés, tandis que l'opposition officielle formée par le Parti libéral du Québec (PLQ) et dirigée par Dominique Anglade, seule femme dans la course, avait 27 sièges, Québec solidaire (QS), dirigé par le co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois,10 sièges, le Parti québécois (PQ), sept sièges, et le Parti conservateur du Québec (PCQ), un siège. On comptait quatre députés indépendants.
Deux des cinq chefs cherchaient à se faire élire pour la première fois à l'Assemblée nationale: le péquiste Paul St-Pierre Plamondon, dans Camille-Laurin (auparavant Bourget), à Montréal, et le conservateur Éric Duhaime, dans Chauveau, une circonscription au nord de Québec, qui a été défait par le député sortant de la CAQ, Sylvain Lévesque. À 22h30, M. St-Pierre Plamondon avait repris l'avance sur le député sortant de la CAQ, Richard Campeau.
La cheffe libérale, Dominique Anglade, a été réélue dans Saint-Henri-Sainte-Anne, malgré une forte concurrence de Québec solidaire. Le chef de la CAQ, M. Legault, a été réélu sans problème dans L'Assomption, de même que le co-porte-parole solidaire, M. Nadeau-Dubois, dans Gouin. 
Au total, quelque 6 281 942 électeurs étaient appelés à choisir leurs 125 députés. La campagne électorale avait été déclenchée le 28 août. Un électeur sur quatre (24,4 %) a choisi de voter par anticipation, la semaine dernière. À 17 heures, lundi, trois heures avant la fermeture des bureaux de scrutin, le taux de participation était de 44 %. En baisse constante au fil des ans, surtout chez les 18-34 ans, le taux de participation était de 66 % en 2018.
Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

François Legault a obtenu ce qu'il voulait: un mandat fort de la population pour avoir les coudées franches à l'Assemblée nationale et augmenter son rapport de forces avec Ottawa.

Dès la fermeture des bureaux de scrutin, lundi soir, la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault se dirigeait vers une victoire décisive, un véritable balayage confirmé en quelques minutes à travers tout le Québec, sauf sur l'île de Montréal où la CAQ n'aurait qu'un seul siège, Pointe-aux-Trembles.

M. Legault obtient donc un deuxième mandat et dirigera un gouvernement fortement majoritaire, avec une équipe encore plus imposante que lors du premier mandat, comptant près d'une centaine de députés.

À 22h30, la CAQ comptait 88 candidats élus ou en voie de l'être et 41 % du vote populaire (mais seulement 19 % sur l'île de Montréal), le Parti libéral du Québec (PLQ) 23 (14 %), Québec solidaire (QS), 11 (14 % d'appui), le Parti québécois (PQ), 3 (14 %), et le Parti conservateur du Québec (PCQ), zéro (13 %). 

Avec sensiblement le même nombre de sièges qu'en 2018, Québec solidaire aura échoué dans sa tentative de former l'opposition officielle, qui demeurera entre les mains du Parti libéral du Québec, ayant réussi à conserver sa deuxième place, tout en ayant perdu plusieurs sièges en comparaison de 2018. Le PLQ obtient en fait le pire score de son histoire récente, avec seulement 14 % d'appui populaire, et demeure pratiquement absent de toutes les régions du Québec, hormis l'ouest de Montréal et l'Outaouais. 

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, n'a pas tardé à transmettre un message de félicitations à M. Legault, qui ne l'avait pas appuyé lors de la dernière élection fédérale. Il a dit qu'il avait hâte de travailler avec lui pour faire avancer divers dossiers, dont la lutte aux changements climatiques. Mais dans son énumération, il n'a pas abordé la question du financement de la santé, la grande revendication de M. Legault. 

Les maisons de sondage avaient vu juste en prédisant une forte vague caquiste, et l'avaient même sous-estimée. Du début à la fin de la campagne, tous les sondages donnaient une confortable avance de 20 à 25 points à la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault, ayant toujours eu une avance quasi insurmontable avec au moins 38 % d'appui de la population.

Les maisons de sondages prédisaient donc à M. Legault une victoire éclatante, voire écrasante, lui permettant d'espérer remporter jusqu'à une centaine des 125 sièges, laissant des miettes à se partager entre les quatre principaux partis d'opposition. 

Il faut remonter à 1973 pour voir un scénario de cette ampleur, quand le chef libéral et premier ministre sortant Robert Bourassa avait fait élire 102 députés sur 110. Il avait perdu le pouvoir aux mains du Parti québécois trois ans plus tard. En 1989, M. Bourassa avait aussi eu une performance remarquable, faisant élire 92 députés sur 125.

En 2018, M. Legault a réussi à former un gouvernement majoritaire, avec seulement un million et demi de votes (plus précisément 1 509 455 votes), ayant recueilli 37 % du vote populaire, chassant du pouvoir les libéraux de Philippe Couillard après un seul mandat.

Le chiffre magique à atteindre pour former un gouvernement majoritaire est de 63 sièges.

Au moment de la dissolution de la Chambre, la CAQ comptait 76 députés, tandis que l'opposition officielle formée par le Parti libéral du Québec (PLQ) et dirigée par Dominique Anglade, seule femme dans la course, avait 27 sièges, Québec solidaire (QS), dirigé par le co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois,10 sièges, le Parti québécois (PQ), sept sièges, et le Parti conservateur du Québec (PCQ), un siège. On comptait quatre députés indépendants.

Deux des cinq chefs cherchaient à se faire élire pour la première fois à l'Assemblée nationale: le péquiste Paul St-Pierre Plamondon, dans Camille-Laurin (auparavant Bourget), à Montréal, et le conservateur Éric Duhaime, dans Chauveau, une circonscription au nord de Québec, qui a été défait par le député sortant de la CAQ, Sylvain Lévesque. À 22h30, M. St-Pierre Plamondon avait repris l'avance sur le député sortant de la CAQ, Richard Campeau.

La cheffe libérale, Dominique Anglade, a été réélue dans Saint-Henri-Sainte-Anne, malgré une forte concurrence de Québec solidaire. Le chef de la CAQ, M. Legault, a été réélu sans problème dans L'Assomption, de même que le co-porte-parole solidaire, M. Nadeau-Dubois, dans Gouin. 

Au total, quelque 6 281 942 électeurs étaient appelés à choisir leurs 125 députés. La campagne électorale avait été déclenchée le 28 août. Un électeur sur quatre (24,4 %) a choisi de voter par anticipation, la semaine dernière. À 17 heures, lundi, trois heures avant la fermeture des bureaux de scrutin, le taux de participation était de 44 %. En baisse constante au fil des ans, surtout chez les 18-34 ans, le taux de participation était de 66 % en 2018.

 

Par Jocelyne Richer

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