Climat : le ciel s'obscurcit à Copenhague

Publié le 15/12/2009 à 13:50

Climat : le ciel s'obscurcit à Copenhague

Publié le 15/12/2009 à 13:50

Par La Presse Canadienne

Les pays riches et les pays pauvres doivent "faire plus", affirme le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Photo : Bloomberg

La conférence sur le climat de Copenhague menace de tourner au bras de fer entre les deux plus gros pollueurs de la planète, la Chine et les États-Unis, alors que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon appelait pays riches et pauvres à cesser de "se montrer du doigt".

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A Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel s'est déclarée "un peu nerveuse" en évoquant les chances de succès de la réunion.

Beaucoup restait encore à faire à la conférence, qui réunit jusqu'à vendredi les représentants de 192 pays, pour finaliser un nouvel accord international sur la lutte contre le réchauffement climatique. Des groupes de travail rédigeaient mardi leurs recommandations finales sur des questions comme la déforestation, les transferts de technologie et la prise en compte de plans de pays en développement pour contrôler les émissions.

Des "brouillons" d'accord sur ces sujets ont montré un rapprochement des points de vue. Restent toutefois de nombreux contentieux que les ministres de l'Environnement tenteront de régler avant la réunion en fin de semaine des quelque 110 chefs d'Etat et de gouvernement attendus à Copenhague. "Les ministres doivent être concentrés au cours des prochaines 48 heures pour y arriver", a averti la présidente de la conférence Connie Hedegaard.

La conférence, ouverte le 7 décembre, a été marquée par des passes d'armes entre la Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros pollueurs de la planète, et un profond clivage entre le Nord et le Sud. Signe de ce climat tendu, les pays en développement ont temporairement boycotté les débats lundi.

La Chine et d'autres pays en dévelopemment refusent de se voir imposer des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre contraignants comme le souhaitent les Etats-Unis. La Chine, premier émetteur mondial de carbone, fait cause commune avec les pays en développement à la conférence, mais Washington estime que cette économie émergente et en forte croissance n'a pas besoin d'aide financière pour s'adapter au changement climatique.

Il n'est pas possible d'ôôavoir un accord sain pour l'environnement sans la participation adéquate et significative de la Chine", a affirmé mardi l'envoyé spécial américain pour le climat Todd Stern.

A Pékin, la Chine a accusé les pays développés d'essayer d'échapper à leur obligation d'aider les pays pauvres à lutter contre le changement climatique. "Nous continuons à maintenir que les pays développés ont l'obligation de fournir un soutien financier" aux pays en développement, a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Jiang Yu. C'est "la condition-clé du succès de la conférence de Copenhague", a-t-elle affirmé.

Essayant de désamorcer les tensions, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré à l'Associated Press que les pays riches et pauvres devaient cesser de "se montrer du doigt" et élever leurs objectifs de lutte contre le réchauffement pour sauver les négociations de Copenhague. L'Union européenne a de son côté appelé les Etats-Unis et la Chine à s'engager sur des réductions plus ambitieuses de leurs émissions.

Par ailleurs, le président français Nicolas Sarkozy s'est entretenu mardi par visioconférence avec son homologue américain Barack Obama, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Gordon Brown des "points essentiels en négociation" à Copenhague, a annoncé l'Elysée.

A Berlin, Angela Merkel s'est inquiétée du rythme des négociations à Copenhague. "C'est déjà mardi et nous voulons avoir fini vendredi", a déclaré la chancelière allemande. Tous les participants devraient faire une "contribution constructive pour que Copenhague soit un succès", a-t-elle souligné. Et d'ajouter: ôôJe ne veux pas cacher le fait que je suis un peu nerveuse" quant aux chances de réussite de la conférence.

Au Vatican, le pape Benoît XVI a appelé à des actions urgentes pour protéger l'environnement, affirmant que le réchauffement et les catastrophes naturelles menacent les droits à la vie, à l'alimentation, à la santé et, au final, la paix. Il a notamment exhorté les pays développés à adopter "des modes vie plus sobres" en réduisant leur consommation d'énergie.

Les chefs d'Etat et de gouvernement commençaient mardi à converger vers Copenhague. Le président du Zimbabwe Robert Mugabe a été un des premiers à arriver, échappant à une interdiction de voyager imposée car la conférence est organisée par l'ONU. Le Premier ministre britannique Gordon Brown et le prince Charles étaient également attendus mardi.

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