Analyse : quand faudra-t-il revenir à la bourse?

Publié le 22/07/2008 à 00:00

Analyse : quand faudra-t-il revenir à la bourse?

Publié le 22/07/2008 à 00:00

Dans sa chronique hebdomadaire, le conseiller en placements de Blackmont capital, Yves Lamoureux, donne son signal d’achat pour un Dow Jones qui a atteint 10 800 points.

Sachant que les mouvements des marchés financiers précèdent ceux de l’économie, les investisseurs seraient tentés de tabler sur un nouvel élan boursier. À condition de s’y lancer au moment opportun.

Gardez l’œil éveillé! Quelques signes précoces pourraient permettre d’identifier le véritable rebond. Clément Gignac, économiste en chef à la Banque Nationale en identifie quatre.

Signaux macro-économiques

D’abord et avant tout, le marché immobilier américain devra se stabiliser. Or, tel n’est pas le cas à ce jour. Les prix des maisons pourraient glisser de 5% à 10% de plus avant que a chute ne s’arrête.

Clément Gignac pense que le prix du pétrole devra revenir à des niveaux plus réaliste, soit à moins de cent dollars américains le baril. «Les prix de 150 ou 200 dollars américains avancés par certains analystes ne sont qu’un mirage», pense l’économiste.

Puis viennent les réactions des marché aux avertissements de profits. «Quand les profits warnings ne plombent plus les titres, ceci signifie que les marchés ont déjà pleinement intégré les effets de ces baisses de profits», dit Clément Gignac.

Enfin, ce sera dans le secteur financier qu’il faudra aller chercher le signe ultime de reprise. Le secteur devra retrouver des niveaux de capitalisation adéquats. Alors seulement le moteur de l’économie aura repris de la vigueur.

Surveiller les bénéfices

Pour George Vasic, stratège chez UBS, les indicateurs de reprise sont les bénéfices en tant que tels. Les compagnies du TSX qui, à l’été 2007, valaient en moyenne 14,6 fois les profits anticipés pour l’année suivante, ne valent plus que 10,8 fois les profits de l’année suivante.

«Les marchés ont déjà intégré le scénario d’une vaste récession», dit-il. «Les performances de chaque secteur sont désormais étroitement liés aux bénéfices, qui reflètent l’incidence d’une telle récession».

C’est donc du côté des bénéfices qu’on repèrera, selon George Vasic, les signes d’un nouveau départ. De meilleurs profits des entreprises indiqueraient que l’économie a repris de la vigueur.

Reprise momentannée

C’est aussi du côté des annonces de profits que se tourne Peter Buchanan de la CIBC. Pour la prochaine saisons des résultats du deuxième trimestre, il anticipe d’excellents résultats pour les compagnies des secteurs de l’énergie et des matériaux. Ces performances seront éclipsées par des résultats plus sombres pour les utilisateurs d’énergie et les financières.

Cependant, sachant qu’une hausse des taux d’intérêts se prépare, «les investisseurs devraient se méfier de la tentation de tabler sur des résultats trop optimistes», dit-il.

Vincent Delisle de Scotia Capital table, pour sa part, sur un rebond de l'ordre de 10% à 12% à l'annonce des résultats du second trimestre. Toutefois, "ce rebond pourrait s'inverser si les fondamentaux des marché du pétrole et de l'immobilier ne s'améliorent pas", prévient-il.

La fragilité de ces rebonds en période de marché baissier en appelle à la prudence de la part des investisseurs. Les experts ne prédisent pas de reprise durable avant 2009.

 

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