Les microbrasseurs demandent au gouvernement de leur permettre de livrer de la bière

Publié le 21/04/2023 à 08:48

Les microbrasseurs demandent au gouvernement de leur permettre de livrer de la bière

Publié le 21/04/2023 à 08:48

Par La Presse Canadienne

L’AMBQ aimerait que la réglementation soit assouplie et que la bière puisse être livrée sans accompagnement. (Photo: La Presse Canadienne)

Les microbrasseries veulent avoir le droit de livrer leurs bières directement au domicile de leurs clients. L’Association des microbrasseries du Québec (AMBQ) aimerait que le gouvernement Legault change la réglementation en ce sens.

«On veut mettre en lumière à quel point c’est un non−sens qu’en 2023, les consommateurs puissent se procurer à peu près n’importe quels biens de consommation à partir de leur domicile, mais les microbrasseries n’ont pas accès à ce canal de distribution», déplore la directrice générale de l’AMBQ, Marie−Ève Myrand, en entrevue en prévision de la semaine des bières de micro du Québec, qui débutera le 21 avril prochain.

Ce n’est pas la première fois que l’association tente d’influencer Québec pour obtenir cet assouplissement réglementaire. Au plus fort des restrictions sanitaires, l’AMBQ avait fait cette demande tandis que ses membres étaient durement frappés par une diminution de l’achalandage.

Le gouvernement Legault avait tout de même adopté des assouplissements réglementaires, en décembre 2020, en permettant aux restaurants — et par le fait même aux microbrasseurs qui vendent aussi de la nourriture — de livrer de l’alcool à condition qu’il soit accompagné d’un repas. 

L’AMBQ aimerait que la réglementation soit assouplie et que la bière puisse être livrée sans accompagnement comme il est déjà possible de le faire dans d’autres provinces canadiennes comme l’Alberta, la Colombie−Britannique et l’Ontario. «Je dirais que les choses évoluent très lentement en matière de boissons alcooliques au Québec», juge Mme Myrand.

Même si les mesures d’assouplissements sanitaires ont été levées, les changements demandés par l’AMBQ restent nécessaires, croit sa directrice générale. Elle souligne que le commerce en ligne fait partie des habitudes de consommation et que les microbrasseurs veulent être où se trouvent leurs clients.

«Il n’y a rien qu’on ne retrouve pas actuellement dans un canal de vente en ligne, que ce soit l’explosion de la vente de nourriture, les vêtements, les produits de consommation. Tu commandes tout, sauf de la bière!»

Elle souligne que cette interdiction ne touche toutefois pas les sociétés d’État. La Société des alcools du Québec (SAQ) offre le service de livraison à domicile. «Même la SQDC peut le faire (livrer des commandes en ligne de cannabis).»

Québec solidaire était déjà sorti en faveur de la demande des microbrasseurs en 2021 et avait proposé un projet de loi en ce sens. Cette proposition démontrerait que ces assouplissements sont faisables, croit la porte−parole de la formation en matière d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation, Alejandra Zaga Mendez. «C’est donc possible de changer les règles du jeu rapidement pour leur faciliter la vie (aux microbrasseurs)», réagit−elle.

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