Histoire de jouets

Publié le 21/12/2018 à 13:33

Histoire de jouets

Publié le 21/12/2018 à 13:33

Durant leur magasinage de jouets pour Noël, les parents américains ne semblent pas avoir été refroidis par la déconfiture des marchés boursiers. Encore cette année, ils gâtent les enfants avec enthousiasme.

«L’industrie des jouets profite de cet optimisme», écrit Gerrick L. Johnson, analyste chez BMO Marché des capitaux, dans un rapport publié cette semaine.

À quelques semaines de Noël, l’équipe de recherche de BMO a observé une forte activité dans le commerce de jouets. Comme dans tous les rapports de ce genre, l’analyste partage ses prévisions financières à l’égard des entreprises du secteur qui sont inscrites en Bourse. Il se penche autant sur les fabricants de jouets (Hasbro, Mattel, Spinn Master, etc.) que sur les détaillants (Targets, Walmart, Amazon…).

L’élément le plus intéressant de l’analyse touche l’effet de la disparition de Toys «R» Us des États-Unis. Pour la première fois cette année, les parents doivent composer avec l’absence de ces grands magasins. Plus de 750 établissements ont été fermés cette année aux États-Unis à la suite de la faillite du détaillant, une débâcle qui a cependant épargné l’enseigne au Canada.

L’analyste a observé que les canaux d’approvisionnement étaient plutôt dégarnis cette année en comparaison de 2017, les détaillants préférant manquer des ventes plutôt que de rester pris avec des stocks. Il y a là un signe de prudence, mais il faut surtout voir l’effet du départ de Toys «R» Us et de la disparition 10 M de pieds carrés d’espace de ventes dédiés aux jouets.

Target et Walmart ont bien tenté de combler en partie le vide créé par la faillite du géant du jouet, mais la tentative a tourné au fiasco à certains endroits. Les allées étaient si bondées dans ces magasins que l’expérience s’est avérée désastreuse pour les clients. Ils ne sortaient pas seulement frustrer des magasins, mais aussi bredouilles. La pénurie de certains jouets très demandés a frappé plusieurs magasins. De nombreux parents ont été incapables de trouver dans un lieu physique ce qu’ils cherchaient pour leurs enfants à Noël.

Ces clients ont dû se tourner vers les boutiques en ligne, à leur corps défendant. «Les parents veulent voir et toucher les jouets pour avoir une meilleure idée de ce que leurs enfants réclament pour Noël. Ils savent faire leurs achats en ligne, et vont le faire, mais en dernier recours. C’est pourquoi ils s’ennuient désespérément de Toys «R» Us, explique l’analyste.

Les parents canadiens n’ont pas connu ce désagrément pendant leurs emplettes des fêtes. Placés sous la protection de leurs créanciers durant plusieurs mois, les 75 magasins canadiens de la chaîne ont survécu à la débandade qui a coulé le groupe. Ils ont été rachetés en 2018 par la société de portefeuille Fairfax au prix de 300 M$.

Depuis 2008, les magasins installés au Canada ont affiché des performances financières nettement plus honorables que leurs pendants américains. Selon Fairfax, le réseau opérant au nord parvenait à réaliser des ventes d’un milliard de dollars chaque année et à dégager des profits de 100 M$. Les opérations américaines du groupe ont affiché des pertes nettes de 164 M$ US au trimestre précédant sa faillite. 

 

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