Si j'étais premier ministre...

Publié le 25/09/2008 à 00:00

Si j'étais premier ministre...

Publié le 25/09/2008 à 00:00

Par Les Affaires

Nous leur avons tous posé les deux mêmes questions : "Si vous étiez premier ministre, quelle décision prendriez-vous en priorité pour aider le monde des affaires, et quelle erreur éviteriez-vous à tout prix ?"

Ceux qui ont accepté de jouer le jeu ont des objectifs en commun pour le monde des affaires, comme de construire de meilleures infrastructures, d'améliorer la compétitivité des entreprises, sans parler d'investir en éducation et dans la formation du personnel.

Des enjeux de taille alors que les États-Unis, notre principal partenaire économique, sont ébranlés par une crise financière sans précédent depuis la dépression des années 1930, dont l'ensemble de l'économie américaine et, par ricochet, le Canada, risque de pâtir.

Dans un tel contexte, les gens d'affaires ont plus que jamais besoin de l'écoute du gouvernement. Ah, si j'étais premier ministre...


Germain Lamonde, président d'Exfo, fabricant d'instruments de test et mesure, Québec

"Je développerais une main-d'oeuvre hautement qualifiée."

Sa priorité

"Je concentrerais mes énergies à développer une main-d'oeuvre hautement qualifiée pour que les entreprises canadiennes soient de plus en plus concurrentielles. D'ici cinq ans, le dollar canadien pourrait bien atteindre 1,20 $ US. Pour demeurer efficaces, nos entreprises devront forcément faire plus avec moins. Les fonctionnaires doivent aussi être plus productifs, ce qui libérera des ressources humaines que pourront embaucher les entreprises privées en manque de main-d'oeuvre."

L'erreur qu'il veut éviter

"Augmenter la taille du gouvernement fédéral dans l'ensemble de l'économie canadienne. Il faut absolument continuer à réduire son rôle. On a déjà réduit les impôts, c'est bien. Pour leur part, les citoyens doivent aussi être plus responsables; le gouvernement n'est la solution à tous les problèmes. Pour les entreprises, un gouvernement plus petit permet de bénéficier de taux d'imposition moins élevés, ce qui les rend plus concurrentielles." F.N.


Ginette Legault, doyenne de l'École des sciences de la gestion de l'UQAM

"Je légiférerais pour éviter les dérives des marchés financiers."

Sa priorité

"À la lumière de ce qui se passe aux États-Unis, je présenterais un projet de loi global, couvrant plusieurs volets, pour éviter les dérives et certains abus dans les marchés financiers qui finissent par avoir des retombées sur le monde des affaires. Par exemple, je réglementerais les ventes à découvert [une opération hautement spéculative anticipant la chute de titres boursiers] et j'encadrerais la rémunération des hauts dirigeants, surtout celle liée aux résultats de leur entreprise en Bourse. L'idée, c'est d'assurer au système une plus grande stabilité."

L'erreur qu'elle veut éviter

"Abaisser les impôts à court terme face à l'incertitude économique et financière. Nous ne sommes pas au-dessus de nos affaires. Le Canada a beaucoup de choses à régler, et cela exige des ressources financières. Il faut investir dans nos infrastructures, dans la santé, etc. Il ne faut pas non plus oublier les générations futures. Par exemple, des pays comme la Norvège ont créé des fonds d'investissement pour que les prochaines générations puissent un jour profiter de l'exploitation des hydrocarbures, une ressource non renouvelable." F.N.


Yves Roy, président du Groupe Secor, planification stratégique, Montréal

"Je faciliterais les mises à niveau technologiques."

Sa priorité

"Je me préoccuperais en premier lieu de la faible productivité de nos entreprises. Et en bonne partie, cette lacune tient au fait qu'elles n'investissent pas suffisamment dans l'équipement de technologies avancées et dans l'innovation. Et cela, même si la hausse du huard a rendu ces technologies beaucoup plus accessible pour les entreprises canadiennes. Dans ce contexte, je mettrais en place des mesures fiscales pour inciter les entrepreneurs à investir davantage dans les machines de dernière technologie. La productivité de tout le pays et le niveau de vie de toute la population en bénéficieraient."

L'erreur qu'il veut éviter

"Réduire les activités et les budgets des ministères et des organismes à vocation économique. Le gouvernement conservateur semble croire que ces organismes ne sont que des clubs sociaux. Or, ils jouent un rôle essentiel au niveau régional dans le soutien aux entreprises. Ce n'est pas de l'argent jeté par les fenêtres." D.F.


Christian Goulet, président de la Chambre de commerce de Québec

"Je créerais plus de programmes pour l'innovation et la formation."

Sa priorité

"Je travaillerais en priorité sur la main-d'oeuvre : j'amènerais plus rapidement la relève sur le marché du travail, j'essayerais de conserver plus longtemps les employés d'expérience, et je créerais davantage de programmes pour l'innovation et la formation, tout cela afin d'augmenter la production."

L'erreur qu'il veut éviter

"Laisser de côté le développement durable. Nous devopns y penser dans les entreprises. Il faut plus de réglementation, des cibles de réduction de gaz à effet de serre plus ambitieuses, et davantage d'incitatifs fiscaux pour la conversion à des sources d'énergie moins polluantes. Si le gouvernement ne fait rien, ce sont nos enfants qui vont souffrir." F.N.


Kathy Béliveau, directrice générale de la Jeune chambre de commerce de la Mauricie


"Je créerais un crédit d'impôt pour faciliter le transfert d'entreprises familiales."

Sa priorité

"Je me concentrerais sur la relève entrepreneuriale. Je faciliterais le passage de la propriété entre les membres d'une même famille. Actuellement, pour un entrepreneur, c'est plus avantageux sur le plan fiscal de vendre son entreprise à quelqu'un qui ne fait pas partie de sa famille ! Je créerais donc un crédit d'impôt pour faciliter le transfert des sociétés d'une génération à une autre."

L'erreur qu'elle veut éviter

"De donner plus de pouvoir aux syndicats. Pour les jeunes travailleurs, les syndicats freinent beaucoup l'avancement dans le milieu de travail, notamment à cause du principe des règles d'ancienneté [c'est-à-dire la durée de service reconnu à un salarié pour exercer certains droits ou obtenir certains avantages]. De plus, sans vouloir généraliser, le syndicalisme protège parfois l'incompétence." F.N.


Simon Prévost, vice-président, Québec, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI)

"Je m'attaquerais à la réglementation."

Sa priorité

"Je m'attaquerais à la réglementation pour soulager les entreprises, surtout les PME. Chaque année, l'ensemble des entreprises canadiennes dépensent 13 milliards de dollars en paperassrie afin de se conformer à la réglementation. Je ne dis pas qu'il faut abolir la paperasse, mais il faut au moins la réduire. Ce fardeau est plus lourd pour les PME, qui n'ont pas les ressources des grandes entreprises. Enfin, je convoquerais une conférence fédérale-provinciale pour que tous les gouvernements au Canada rament dans la même direction."

L'erreur qu'il veut éviter

"Que le gouvernement canadien arrête de rembourser sa dette et qu'il perde sa marge de manoeuvre fiscale. En diminuant les intérêts à payer sur la dette publique fédérale, Ottawa peut sabrer dans ses dépenses et ainsi réduire les impôts des entreprises, surtout des PME, qui jouent un rôle crucial dans l'économie canadienne." F.N.


Steve Couture, cofondateur et président de Frima Studio, de Québec, PME de l'année aux Mercuriales 2008


"Je ferais attention aux compressions dans la culture."

Sa priorité

"J'ouvrirais davantage les portes aux immigrants. Nous manquons de personnel au Canada, car nous avons une pyramide des âges inversée. Dans ce contexte, gérer les besoins de main-d'oeuvre des entreprises devient de plus en plus difficile."

L'erreur qu'il veut éviter

"Je ferais attention aux compressions de budget dans la culture, car nous sommes à l'aube de quelque chose de grand au Québec. Nous n'avons plus à prouver notre expertise culturelle à l'international. Regardez où est rendu le Cirque du Soleil. Mais que serait devenue cette PME de Baie-Saint-Paul si nous ne l'avions pas aidée à ses débuts ? Soutenir la culture, c'est investir dans l'avenir. Cela dit, les programmes gouvernementaux doivent aussi être bien gérés." F.N.


Tom Creary, Vice-président de la Chambre de commerce américaine au Canada

"J'enlèverais les barrières au commerce intérieur."

Sa priorité

"Immédiatement, je ferais tout pour supprimer toutes les barrières au commerce intérieur au pays pour faire du Canada un vrai marché unifié, de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve. La situation ne manque pas d'ironie : il est plus facile de faire du commerce sur l'axe nord-sud, entre le Canada et les États-Unis, que d'est en ouest ! De plus, la mobilité de la main-d'oeuvre est insuffisante au Canada. Aux États-Unis, une personne peut travailler dans n'importe quel État sans problème."

L'erreur qu'il veut éviter

"Tenir pour acquis que tout va bien dans le monde des affaires, et ne pas améliorer la compétitivité du Canada. Le secteur des ressources naturelles stimule l'ensemble de l'économie canadienne. C'est bien, mais c'est nettement insuffisant. Notre économie doit être forte dans tous les champ d'activité." F.N.


Claude Lafleur, chef de la direction de La Coop fédérée, entreprise du secteur agroalimentaire, de Montréal


"Je nationaliserais le secteur énergétique."

Sa priorité

"Je nationaliserais le secteur énergétique au Canada, comme c'est le cas dans plusieurs pays comme la Norvège, la Russie et le Mexique. La richesse d'un État, c'est la qualité de ses infrastructures, son niveau de recherche-développement et son investissement dans l'éducation. Et pour ce faire, le Canada a besoin de beaucoup d'argent. La nationalisation du secteur énergétique, notamment les sables bitumineux, procurerait davantage de ressources financières au gouvernement fédéral."

L'erreur qu'il veut éviter

"En boutade, pour provoquer un débat, je dirais : nationaliser le secteur énergétique... Car cela créerait des tensions politiques énormes - surtout entre l'Alberta et le gouvernement fédéral - qui pourraient mener à l'éclatement du pays." F.N.


François Giroux, président de Gentec, une entreprise d'appareillage électronique de Québec


"J'investirais dans les infrastructures routières."

Sa priorité

"J'enverrais plus d'argent aux provinces pour les infrastructures routières. Cela créerait des emplois et cela améliorerait l'efficacité du transport des personnes et des marchandises, et donc, de l'économie en général."

L'erreur qu'il veut éviter

"Réduire les budgets de la culture. À Québec, la culture est un élément important de l'économie régionale et de notre qualité de vie. Les artistes nous font rêver, ils nous font voir plus loin et ils nous font avancer. Par exemple, prenez Robert Lepage, c'est un modèle pour la société en général et les gens d'affaires en particulier." D.F.


Jean-Claude Gravel, président de Groupe Gravel Automobiles, un concessionnaire de l'Île-des-Soeurs


"Je redéfinirais le travail en temps supplémentaire."

Sa priorité

"Que l'on puisse travailler plus de 40 heures par semaine sans rémunération à temps et demi. Les heures supplémentaires seraient payées dans les périodes creuses, quand les travailleurs saisonniers sont mis à pied ou qu'ils font moins de 40 heures par semaine. Beaucoup d'entreprises sont plus ou moins saisonnières; leurs employés doivent faire des heures supplémentaires à certaines périodes, payées à tarif et demi, ce qui, souvent, n'est pas rentable pour leur employeur, et ils se retrouvent sans aucun revenu pendant d'autres périodes, mortes. C'est difficile à gérer et illogique."

L'erreur qu'il veut éviter

"Augmenter les taux d'intérêt. L'économie est assez fragile sans qu'on lui fasse porter un fardeau supplémentaire. Prenez mon cas : je supporte pour 20 millions de dollars de stocks. Quand les taux augmentent de 1 %, ça me coûte 200 000 $ de plus." D.F.


Gilles Lafond, président du conseil d'administration du Groupement des chefs d'entreprise du Québec et du Groupe Lalema, un fabricant de produits et accessoires de nettoyage commercial et industriel de Montréal


"Je réduirais la paperasserie."

Sa priorité

"Réduire toute la paperasse qui submerge le monde des affaires : programmes de subvention, fiscalité, normes environnementales, règlements de tous acabits, etc. Je ne parle pas de réduire les responsabilités des entreprises ni même d'abaisser les taxes, mais seulement d'alléger l'administration de ces programmes, normes et règlements. Cela ne coûterait pas un sou de plus au gouvernement, et cela rendrait notre système économique tellement plus efficace !"

L'erreur qu'il voudrait éviter

"Ne pas tenir les promesses que j'aurais faites durant la campagne électorale. Les promesses non tenues sapent la crédibilité de nos leaders et alimentent le cynisme des électeurs." D.F.


Mario Aubé, directeur général et actionnaire du fabricant Portes Lemieux, de Windsor

"Je m'assurerais que les États-Unis maintiendront le traité de libre-échange."

Sa priorité

"La première chose que je ferais est de rencontrer le nouveau président américain pour m'assurer de son intention de maintenir en vigueur le traité de libre-échange, surtout si ce sont les Démocrates, davantage protectionnistes, qui prennent le pouvoir. Nous avons déjà à assumer la hausse du huard, s'il fallait que nos entreprises se heurtent à des barrières supplémentaires à l'exportation, ce serait très, très difficile."

L'erreur qu'il veut éviter

"Négliger le problème de la rareté de la main-d'oeuvre. Il devient de plus en plus compliqué de recruter du personnel compétent, et on ne soupçonne probablement pas encore l'effet négatif qu'aurait ce problème sur notre économie et sur qualité de vie si on ne trouve pas de solution." D.F.


Ginette Mailhot, pdg de La Turquoise, un courtier en assurances de dommages de Joliette

"J'investirais dans l'éducation."

Sa priorité

"J'investirais massivement dans notre système d'éducation pour lui permettre de mieux soutenir le développement d'emplois de haut niveau. Tout le monde sait que nous connaissons le début d'une pénurie de ressources compétentes. Le Canada ne pourra pas rester parmi les leaders mondiaux s'il n'y remédie pas. On devrait s'inspirer de la Finlande : ce pays a l'un des meilleurs systèmes d'éducation du monde et l'un des niveaux de vie les plus élevés du monde. Ça se passe de commentaires !"

L'erreur qu'elle veut éviter

"J'éviterais d'augmenter le nombre d'immigrants sans améliorer notre système de sélection. Une fois que tout le monde a reconnu que notre société souffrira de plus en plus de la rareté de main-d'oeuvre, organisons-nous pour attirer des immigrants qui vont combler nos besoins. Ça me semble logique !" D.F.


Enrico Carpinteri, directeur général et actionnaire majoritaire des Cuisines Gaspésiennes, un transformateur agroalimentaire, Matane
 

"Je doterais l'industrie alimentaire des meilleures technologies."

Sa priorité

"En matière de sécurité alimentaire et de productivité de cette industrie, les technologies disponibles sont bien plus avancées en Europe et aux États-Unis qu'au Canada. Je ne dis pas qu'on n'a pas un bon système d'inspection, mais on n'a pas accès aux meilleures technologies, trop coûteuses. Je prendrais donc des mesures pour aider les entreprises canadiennes du secteur alimentaire à se procurer les meilleures technologies."

L'erreur qu'il voudrait éviter

"Investir un sou de plus dans la guerre en Afghanistan. Ce n'est pas bon pour l'image du Canada, et l'argent dépensé là-bas serait mieux employé à stimuler notre économie en perte de vitesse." D.F.


François Chaurette, administrateur du Réseau Capital, l'association du capital-risque au Québec


"J'améliorerais l'exemption d'impôt sur le gain en capital des corporations."

Sa priorité

"Je créerais des conditions d'investissement plus favorables. Par exemple, j'améliorerais l'exemption d'impôt sur le gain en capital des corporations, ce qui leur permettrait d'investir plus facilement dans les fonds privés qui investissent à leur tour dans les entreprises québécoises."

L'erreur qu'il voudrait éviter

"Dans le contexte économique et financier actuel, ce serait de cesser de soutenir l'industrie de l'investissement au Québec. Il faut continuer de l'aider pour qu'elle demeure compétitive à l'échelle internationale." F.N.


Richard Bourbeau, pdg de Sixpro, un atelier de revêtement de peinture sur pièces métalliques de Notre-Dame-du-Bon-Conseil


"J'établirais un Buy Canada Act."

Sa priorité

"J'établirais un Buy Canada Act. Aux États-Unis, le Buy America Act impose que les contrats accordés par des organismes publics américains comprennent au minimum 60 % de contenu américain. Au Canada, l'équivalent n'existe pas. Si bien que les Américains peuvent venir nous concurrencer chez nous, alors qu'on ne peut pas aller les concurrencer chez eux."

L'erreur qu'il voudrait éviter

"Accroître la taille de l'État. Nous pouvons connaître encore plusieurs années de croissance avant d'avoir besoin de plus de fonctionnaires." D.F.


Jean-Luc Trahan, pdg des Manufacturiers et exportateurs du Québec


"Je reverrais la stratégie industrielle du Canada."

Sa priorité

"Étant donné ce qui se passe aux États-Unis, je reverrais, de concert avec les décideurs de l'industrie canadienne, la stratégie industrielle du Canada, par exemple en diversifiant nos marchés d'exportation. Le resserrement du crédit aux États-Unis y ralentira la croissance économique. Nos entreprises en pâtiront forcément, puisque ce pays est de loin notre principal marché d'exportation."

L'erreur qu'il veut éviter

"Ne pas prendre au sérieux ce qui se passe aux États-Unis. Croire que le système bancaire canadien est complètement à l'abri de la crise américaine, et qu'il n'y aura pas de resserrement du crédit ici. Tout comme leurs homologues aux États-Unis, les banques canadiennes vont être plus prudentes." F.N.


Sylvain Savard, Président et chef de l'exploitation d'Avianor, un intégrateur de cabines d'aéronefs de Mirabel


"Je favoriserais le soutien aux PME."

Sa priorité

"Je mettrais sur pied un organisme dont la seule mission serait de fournir du soutien aux PME. Un genre de Club des sages formé de gens d'affaires d'expérience à la retraite qui conseilleraient les jeunes entreprises aux différentes étapes de leur croissance, dans chaque province. Il y a déjà des organismes gouvernementaux qui proposent à la fois des conseils et du financement, mais justement, leur objectif premier est de financer et non de conseiller."

L'erreur qu'il veut éviter

"Une razzia dans les programmes d'aide aux entreprises, comme aiment souvent le faire les gouvernements nouvellement élus. Il existe déjà des programmes qui fonctionnent bien; ils pourraient être améliorés, mais il n'est pas nécessaire de jeter le bébé avec l'eau du bain." D.F.


Gilles Marcotte, Président de Groupe Stavibel, une société d'ingénierie de Val-d'Or


"J'instaurerais un programme pour stabiliser les coûts de l'énergie."

Sa priorité

"J'instaurerais un programme pour stabiliser les coûts de l'énergie. Je ne parle pas de geler les tarifs. L'énergie a une très grande importance dans notre économie, et pourtant, les dirigeants d'entreprise n'ont pratiquement aucun pouvoir de négociation face aux pétrolières, aux gazières ou à Hydro-Québec. Ils devraient pouvoir planifier un peu mieux les augmentations du coût de l'énergie. Celles-ci devraient être davantage indexées selon l'inflation. Quand on subit une augmentation des coûts d'énergie de 20 % en une année, il n'est pas possible de respecter son budget."

L'erreur qu'il veut éviter

"Parler d'avortement. Avorter est une décision personnelle et non gouvernementale. On gaspille du temps et de l'énergie à en parler, et ça exacerbe les passions pour rien." D.F.


Collaboration de Dominique Froment et François Normand

À la une

Les prix élevés du chocolat font partie d’une tendance plus large

Il y a 35 minutes | La Presse Canadienne

En février dernier, les prix du cacao étaient près de 65% plus élevés qu’il y a un an.

Résultats des entreprises américaines au 1T: toujours pas d'accroc?

EXPERT INVITÉ. On a remarqué nettement plus de surprises positives que négatives.

Bourse: d'excellents rendements grâce aux «5 magnifiques»

BALADO. Microsoft, Nvidia, Amazon, Alphabet et Meta Platforms ont généré 40% des gains du S&P 500 au premier trimestre.