La Caisse admet des conversations avec Jérôme-Forget

Publié le 21/11/2008 à 00:00

La Caisse admet des conversations avec Jérôme-Forget

Publié le 21/11/2008 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Les hauts dirigeants actuels de la Caisse, Pierre Brunet et Fernand Perreault, ont ainsi exceptionnellement rencontré la presse vendredi en fin de journée, pour faire le point sur la situation. L'état de la Caisse est devenu le sujet le plus chaud de la campagne électorale, depuis deux jours.

"Il n'y a pas de problèmes de liquidités à la Caisse", a affirmé catégoriquement Fernand Perreault, premier vice-président du Groupe immobilier, qui préside le comité de gestion pendant le congé de maladie du président, Richard Guay.

La Caisse a présentement un niveau de liquidités de 20 milliards $, et il s'agit d'un niveau historique, a-t-il assuré. "C'est amplement suffisant compte tenu que les dépôts sont supérieurs aux retraits", a-t-il ajouté.

Bien qu'elle ait accepté de rencontrer la presse pour faire le point, la direction de la Caisse refuse toujours de confirmer ou d'infirmer les informations qui circulent concernant les pertes financières, que certains estiment à 30 milliards $.

M. Brunet a répété que la Caisse avait toujours fonctionné ainsi, en ne publiant ses états financiers qu'à la date prévue, lorsqu'ils sont vérifiés, à la fin de l'exercice.

"La Caisse se doit de préserver son intégrité en tant qu'institution financière indépendante et gouverner selon des règles claires et prévisibles, et non aléatoires. C'est important pour conserver la confiance des marchés et des institutions avec lesquelles elle transige", a martelé M. Brunet.

"Ce n'est ni dans l'intérêt de la Caisse ni dans l'intérêt des déposants de poser des actions qui pourraient se situer en marge des règles qui la gouvernent depuis toujours", a-t-il insisté.

M. Brunet a nié toute ingérence politique et a affirmé que ce n'est pas la ministre Jérôme-Forget qui lui avait expressément demandé de tenir une conférence de presse. Il a précisé cependant qu'il avait été convenu, lors d'une conversation, qu'il valait mieux que la Caisse s'explique publiquement.

Lui qui arrive tout juste d'un voyage d'affaires en Floride affirme avoir plusieurs conversations avec la ministre des Finances, vu la crise financière.

Ces conversations se sont animées en voyant quelles proportions prenaient les nouvelles récentes au sujet de la Caisse, comme la suppression de 10 postes dans la gestion des portefeuilles d'actions internationales et le congé de maladie du président Richard Guay.

"Ca a pris une proportion plus grande que ce que nous croyons que ça prendrait", a affirmé M. Brunet, en parlant du congé de maladie d'un mois de M. Guay. Celui-ci reviendra le 10 décembre et serait en congé pour "fatigue", a mentionné M. Brunet.

"Depuis quelques mois, M. Guay a fait une besogne exceptionnelle", a-t-il commenté.

Quant à la façon dont la Caisse sera affectée par la crise financière, elle le sera comme tous les gestionnaires de fonds. MM. Brunet et Perreault ont invité les gens à attendre à la fin de l'exercice avant de juger.

Réactions

De son côté, le chef libéral et premier ministre sortant Jean Charest a nié toute ingérence dans la décision de la Caisse de rencontrer la presse. "Je ne suis vraiment pas maître des communications de la Caisse de dépôt et placement du Québec. C'est à leur initiative", a-t-il répondu aux journalistes qui couvrent sa campagne.

Le chef de l'Action démocratique, Mario Dumont, quant à lui, a crié à la "manoeuvre" découlant d'une "commande politique" des libéraux.

"Quand les résultats étaient bons, Jean Charest prenait les gens de la Caisse de dépôt, il les mettait dans le garde-robe et lui, il montait sur scène pour vendre les bons résultats.

Quand les résultats sont mauvais, Jean Charest se cache dans le garde-robe et là, il envoie sur scène les gens de la Caisse de dépôt pour défendre les mauvais résultats et lui servir de paravent politique", a tonné M. Dumont.

Le porte-parole péquiste en matière de Finances, François Legault, a affirmé que selon ses sources, la Caisse aurait des problèmes de liquidités, en raison de la hausse des
provisions requises pour couvrir des pertes dans le papier commercial adossé à des actifs.
La Caisse tenterait ainsi de se départir de beaucoup d'obligations du Canada et des provinces, mais ne trouverait pas d'acheteurs, a-t-il expliqué.

M. Legault dit craindre une augmentation des cotisations à la Caisse, en cas de pertes importantes. Selon lui, la diminution de moitié de la valeur de certains placements, par exemple, aurait "un impact sur les cotisations, sur les fonds d'amortissement du gouvernement, sur les dépenses du gouvernement".

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