Métro: CAF s'explique mal l'acharnement de Bombardier Alstom

Publié le 17/08/2010 à 16:31, mis à jour le 17/08/2010 à 17:46

Métro: CAF s'explique mal l'acharnement de Bombardier Alstom

Publié le 17/08/2010 à 16:31, mis à jour le 17/08/2010 à 17:46

Photo: lesaffaires.com

La société espagnole CAF se dit surprise du  dépôt d’une nouvelle requête en Cour supérieure du Québec par le consortium Bombardier-Alstom, dans le dossier fleuve du renouvellement des voitures de métro de Montréal.

Par la voix de son porte-parole, Philippe Roy, l’entreprise se dit surprise que le consortium concurrent semble une fois de plus remettre en question son expertise, alors que la STM et une société indépendante mandatée par cette dernière, ont toutes deux jugé CAF apte à répondre à une telle commande.

Plus: La requête de Bombardier-Alstom

Plus: Bombardier-Alstom dépose une nouvelle requête devant la Cour supérieure

«Ce n’est pas comme si la Société de transport de Montréal avait agi rapidement, sans diligence, dans ce dossier, soutient M. Roy. La STM a travaillé avec rigueur pendant cinq mois avant de prendre sa décision finale. Il faudrait que Bombardier Alstom finisse par accepter son bon jugement.»

Un processus gelé

Deuxième objet de surprise : le fait que Bombardier-Alstom dépose une nouvelle requête alors qu’il n’y a que quelque mois à peine, le même consortium plaidait l’«urgence d’agir» dans à peu près toutes ses communications. «Une telle démarche juridique n’est certes pas de nature à accélérer le processus», se désole le porte-parole de CAF.

Peu de temps après avoir obtenu gain de cause devant la Cour supérieure du Québec à une première requête du consortium, la STM avait annoncé en juillet son intention de lancer un nouvel appel d’offres international.

Cet appel d’offres devait être lancé officiellement «tôt» à l’automne, disait-on alors. C’était évidemment sans compter le dépôt de cette requête, jeudi dernier, laquelle aura nécessairement pour conséquence de geler à nouveau le processus.

Étrange

«Tout cela est définitivement bien étrange, s’étonne à haute voix le porte-parole de CAF. Alors que les entreprises cherchent habituellement à convaincre les sociétés publiques de leur expertise, on se retrouve ici avec un consortium qui au contraire, cherche à coups de requêtes et d’injonctions devant les tribunaux, à obliger la STM de lui attribuer un contrat. Ce n’est pas seulement étrange, conclut-il. C’est quelque chose de très rare dans l'industrie.»

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