Le lithium, le nerf de la guerre de Bolloré

Publié le 27/10/2009 à 14:39

Le lithium, le nerf de la guerre de Bolloré

Publié le 27/10/2009 à 14:39

Par Olivier Schmouker

Les salars de lithium boliviens font l'objet de toutes les convoitises. Photo : DR.

Un élément est essentiel dans le projet de la BlueCar du Groupe Bolloré : le lithium, composant premier de la batterie électrique fabriquée à l’usine de Boucherville. Le hic? Son approvisionnement est loin d’être assuré…

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Ainsi, le Groupe Bolloré entend devenir un gros consommateur de lithium dans les prochaines années, mais ce métal ne se trouve pas très facilement. Il a pour cela créé une société commune avec Patrick Buffet, le patron du groupe minier Eramet.

D’ores et déjà, un premier accord a été signé en Argentine, mais cela ne suffira pas. Leur cible : la Bolivie, qui concentre quelque 40% des réserves mondiales de lithium.

Du coup, le Groupe Bolloré multiplie les opérations de séduction envers le président bolivien Evo Morales. L’objectif est d’obtenir des droits d’exploitation de mines, et ce au détriment de concurrents de taille (Mitsubishi-Sumitomo, LG, General Motors, etc.).

Antoine Grassin, l’ambassadeur de France à La Paz, travaillerait activement en ce sens, et une visite en Bolivie du président français Nicolas Sarkozy serait même à l’agenda, selon le magazine L’Expansion. Vincent Bolloré a déclaré à des médias français qu’il était prêt à mettre beaucoup d’argent sur la table pour obtenir ces droits d’exploitation, avançant des chiffres supérieurs au milliard d’euros.

Evo Morales a d’ores et déjà accepté une invitation de Vincent Bolloré à essayer la BlueCar, mais tarde à prendre une décision. En fait, il a récemment déclaré qu’il ne signerait rien avant décembre prochain, mois durant lequel auront lieu les élections présidentielles boliviennes.

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