Le PlayBook de RIM. Photo : RIM
Research in Motion a peut-être pris de l'avance dans la course pour fabriquer la meilleure tablette électronique, mais à la vitesse frénétique avec laquelle évoluent les technologies, l'entreprise canadienne pourrait ne conserver son avance que pendant un court moment.
Bien que le BlackBerry PlayBook semble surpasser le iPad d'Apple sous certains aspects, les journalistes n'ont pas pu tester l'appareil après son dévoilement, lundi, de sorte qu'ils ne peuvent pas prévoir de quelle façon il sera accueilli. Le prix de l'objet n'a pas encore été révélé non plus.
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Le PlayBook ne sera pas lancé aux États-Unis avant "le début de 2011", et des observateurs soulignent le fait que la technologie peut évoluer très rapidement en quelques mois.
Le PlayBook est un peu plus petit que la tablette d'Apple, avec un écran de 18 centimètres, contre 24 centimètres pour celui du iPad. Il est aussi un peu plus léger.
Faisant un pied de nez à Apple, le cochef de la direction de RIM, Mike Lazaridis, a présenté le PlayBook en notant toutes les fonctionnalités que n'offre pas le iPad, comme la possibilité de faire plusieurs tâches à la fois avec différentes applications et la compatibilité avec les documents multimédias encodés avec le logiciel Flash.
De nombreux concurrents doivent lancer de nouvelles tablettes électroniques dans les prochains mois, dont Samsung, qui offrira sa Galaxy Tab plus tard cette année. Des produits de HP, Sharp, Cisco, Motorola et Toshiba sont également prévus, sans compter qu'il ne faudrait pas s'étonner de voir Apple lancer une nouvelle version de son iPad.
RIM adopte une stratégie risquée en dévoilant des détails de son nouvel appareil des mois avant son lancement, puisque l'entreprise donne ainsi à ses concurrents un aperçu de ce qui s'en vient, mais la décision est logique, selon l'analyste d'IDC Canada, Tony Olvet.
"Il y avait tellement d'offres dans le marché et on commençait à avoir l'impression qu'il y avait un manque dans l'offre (de RIM), donc l'entreprise a comblé ce manque - du moins virtuellement -, pour l'instant", avance M. Olvet.
L'action de RIM a malgré tout reculé de 1,27 $ mardi à la Bourse de Toronto, où elle a clôturé à 48,40 $.
