Pat Brisson, l'agent de joueurs de hockey qui a réalisé son rêve américain


Édition du 20 Février 2016

Pat Brisson, l'agent de joueurs de hockey qui a réalisé son rêve américain


Édition du 20 Février 2016

Par Marc Gosselin

Pat Brisson.

Le Québécois Pat Brisson n'a jamais joué dans la Ligue nationale de hockey (LNH), mais près de 30 ans après être arrivé à Los Angeles, l'agent qui représente plusieurs des meilleurs hockeyeurs du monde - Sidney Crosby, Jonathan Toews et Max Pacioretty, entre autres - peut se targuer d'avoir réussi son rêve américain.

Dans son dernier classement des 100 personnalités les plus influentes du monde du hockey, l'hebdomadaire The Hockey News a classé l'homme originaire de Valleyfield au 56e rang. C'est en montrant sa capacité à s'adapter à son environnement d'affaires que l'agent de 51 ans s'est imposé au fil des années.

«À mes débuts, en 1987, le métier consistait à négocier les contrats des joueurs», dit l'homme d'affaires. C'est d'ailleurs dans le module Négociation qu'il sera conférencier à l'événement Apex, à Montréal, le 24 février.

«Toutefois, dès le milieu des années 1990, j'ai entrepris un virage pour devenir davantage un conseiller auprès de mes joueurs. Aujourd'hui, la négociation de contrats occupe à peine 15 % de mon temps. Je suis devenu un spécialiste du développement des joueurs. Cela m'a amené à m'entourer de spécialistes dans différents domaines, que ce soit des avocats, des fiscalistes, des conseillers financiers, des médecins ou des psychologues sportifs», dit Pat Brisson, qui compte sur une équipe de plus de 20 spécialistes.

Celui qui s'est joint à l'agence californienne Creative Artists Agency en 2006 dit avoir toujours fait preuve d'innovation dans la pratique de son métier. Par exemple, en 1995, il organisait des camps estivaux auxquels participaient des conférenciers. «Cela m'a conduit à m'intéresser à l'alimentation et, surtout, à ce qu'elle peut apporter à nos joueurs pour être en meilleure condition physique. De bonnes habitudes d'entraînement et alimentaires permettent de bonifier leurs gains en fin de carrière.»

De bons gestionnaires, les athlètes professionnels ?

Comme plusieurs personnes qui gravitent dans l'univers du sport professionnel, Pat Brisson a regardé avec intérêt le documentaire Broke, d'ESPN, diffusé il y a quelques années. On y soulignait le taux élevé de faillites chez les athlètes professionnels et ceux à la retraite. Selon Fortune, une recherche du National Bureau of Economic Research des États-Unis, publiée en 2015, montre que 16 % des ex-joueurs de la Ligue nationale de football (NFL) ont déclaré faillite une douzaine d'années après avoir pris leur retraite.

«Une distinction s'impose entre le hockey et les autres sports professionnels. Les joueurs de hockey viennent de familles plus équilibrées, qui sont davantage terre à terre avec leurs jeunes. Ce n'est pas toujours le cas au football, au baseball ou au basketball», dit Pat Brisson.

Néanmoins, cette règle comporte des exceptions. C'est le cas du défenseur Jack Johnson, des Blue Jackets de Columbus. Ce troisième choix au total du repêchage de 2005 a largué Pat Brisson en 2008 au profit ses parents pour le représenter. De fil en aiguille, le défenseur a été floué par ces derniers qui, entre autres, avaient contracté d'importants emprunts - près de 10 millions de dollars américains, selon TSN - à des taux élevés en contrepartie des futurs gains de leur fils. En 2011, Johnson avait ratifié un contrat de sept ans pour 30 M$ US avec les Kings de Los Angeles en plus de donner une procuration à sa mère, qui accordait à celle-ci le plein contrôle de ses finances personnelles. Au moment de déclarer faillite, Johnson avait des actifs de 50 000 $ US et un passif de 15 M$ US.

Jack Johnson est redevenu un client de Pat Brisson en 2015. La procédure de faillite est toujours devant les tribunaux.

«Quand on parle de l'aspect monétaire, on met rapidement nos jeunes joueurs en contact avec des conseillers financiers qui s'occuperont de faire fructifier les dollars qu'ils gagneront. L'objectif est de laisser une somme à la disposition du joueur afin qu'il vive correctement et que, simultanément, il prépare son après-carrière dès qu'il commence à jouer.

«En ce qui concerne les joueurs et leur entourage, j'ai toujours été très direct avec mes clients quand je n'aime pas ce que je vois.»

Pat Brisson a commencé dans le métier en 1987, alors qu'il représentait son ami Luc Robitaille et Steve Duchesne, des Kings de Los Angeles. «Je ne me doutais pas alors que j'allais construire ça. Mais j'avais confiance en moi. J'ai pris des risques, je n'ai jamais eu peur d'en prendre.»

Suivez Marc Gosselin sur Twitter @TheGoose77

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