La Caisse de dépôt a fait 4,5% en six mois

Publié le 16/08/2013 à 10:53, mis à jour le 16/08/2013 à 13:43

La Caisse de dépôt a fait 4,5% en six mois

Publié le 16/08/2013 à 10:53, mis à jour le 16/08/2013 à 13:43

Par Stéphane Rolland

Photo:Bloomberg

MISE À JOUR. La Caisse de dépôt et placement du Québec a enregistré un rendement légèrement inférieur à la moyenne au cours des six premiers mois de l’année. Le bas de laine des Québécois a obtenu un rendement de 4,5%.

La Caisse se trouve ainsi sous la médiane des caisses de retraite canadienne gérant un actif de plus de 1 G$, selon les données publiées par RBC Services aux investisseurs. Le rendement médian est de 4,91%.

La Caisse, pour sa part, estime que son rendement est 0,3 point de pourcentage supérieur aux indices de références.

Michael Sabia, son pdg, veut qu’on juge le travail de son équipe selon le rendement à long terme. La Caisse a mis de l’avant ses gains annuels de 10,5% en quatre ans. L’indice de référence aurait fait 9,1% annuellement.

Le rendement du Régime des rentes du Québec, pour sa part, a progressé de 5,5% de janvier à juin.

Obligations

Plus en détails, sur six mois, les titres de revenus fixes se sont dépréciés de 0,9%. Les actions ont monté de 7,7%. Les actifs sensibles à l’inflation ont gagné 6,5%.

Les revenus fixes obtiendront «inévitablement» des rendements plus faibles, a prévenu M. Sabia, au cours d’une conférence téléphonique. Ceux-ci représentent 35% du portefeuille.

Dans un contexte d’augmentation des taux d’intérêt, la valeur des obligations se déprécie, car les investisseurs demandent un rendement plus élevé pour les titres de dettes qu’ils achètent. Plus une obligation a une échéance lointaine, plus sa valeur est sensible aux variations des taux d’intérêt. « Nous ne pourrons plus faire 10% avec les titres de revenus fixes comme nous l’avons fait il y a 30 ans », a commenté Roland Lescure, premier vice-président et chef des placements.

Dans ce contexte, la Caisse tentera de prendre des obligations à échéance plus courte, explique M. Lescure. « Les obligations gardent leur attrait : elles sont peu risquées et elles sont liquides, répond-il. Nous devrons aller chercher des rendements ailleurs [les autres catégories d’actif]. »

Rona SNC-Lavalin et BlackBerry

M. Sabia a réitéré sa confiance en SNC-Lavalin et Rona deux sociétés québécoises en difficulté.

La firme de génie-conseil était « importante » pour le Québec, selon lui. Il faut du temps pour permettre à la société de remettre de l’ordre dans ses affaires, plaide-t-il. Dans les derniers résultats publiés il y a deux semaines, SNC a manqué les attentes des marchés en raison de deux surprises défavorables en Libye et en Algérie.

Avec un ton plus convaincu, M. Sabia a demandé la même patience pour Rona. Avec l’arrivée de Robert Chevrier au conseil d’administration, le détaillant de Boucherville dispose de la « meilleure équipe en Amérique du Nord », renchérit-il.

Quant à BlackBerry, qui pourrait se mettre en vente au terme de la révision stratégique de ses activités, la Caisse est ouverte à considérer cette proposition, a laissé entendre M. Sabia. « Je ne peux pas vous en dire plus tant qu’il n’y a rien sur la table », répond-il.

 

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