100 millions de visites médicales virtuelles en 2014; et nous ?


Édition du 22 Mars 2014

100 millions de visites médicales virtuelles en 2014; et nous ?


Édition du 22 Mars 2014

Les médecins du monde entier réaliseront cette année 100 millions de consultations par Internet, soit une augmentation de 400% par rapport à il y a seulement deux ans.

Les visites médicales par Internet ont pour spécificité d'obtenir des informations sur le patient et sa condition via des formulaires, des questionnaires et des photographies sensés remplacer une interaction directe avec un médecin. Ce processus utilise différents programmes, applications et supports technologiques afin d'obtenir un diagnostic et une prescription sans se déplacer.

Interrogé par l’Agence France-Presse, Francisco Martin, gérant du cabinet conseil Deloitte chargé de l'étude, cette augmentation est due aux «nécessités de réduire les coûts de la santé dans de nombreux pays industrialisés et au meilleur accès de la population aux nouvelles technologies de communication».

En 2014, en effet, les ventes mondiales de téléphones intelligents, tablettes, ordinateurs personnels, téléviseurs et consoles vidéos vont dépasser les 750 milliards de dollars, soit 50 milliards de dollars de plus qu'en 2013 et près du double d'en 2007.

L'usage généralisé des ordinateurs et d'Internet, la familiarisation plus importante avec la technologie des personnes âgées (qui vont le plus chez le médecin) et l'utilisation massive de dispositifs mobiles combinée à un réseau haut débit sans fil à prix abordable devrait générer un engouement pour les consultations virtuelles, prévoit l'étude.

Les consultations par Internet seront particulièrement prisées aux États-Unis et au Canada, qui pourraient en compter jusqu'à 75 millions en 2014. Les médecins de famille américains et canadiens reçoivent chaque année 600 millions de patients dans leurs cabinets et, dans environ la moitié des cas, il s'agit de cas «qui pourraient se résoudre avec une consultation virtuelle».

Selon le document, les visites virtuelles devraient générer cette année au niveau mondial une économie potentielle de plus de 5 milliards de dollars américains, par rapport au coût des consultations en personne.

Et le Québec ?

Nous avons demandé à CGI, qui conçoit des systèmes de gestion pour le secteur de la santé, où en est le Québec en matière de technologies médicales. Voici ce qu’on nous a répondu par courriel :

LA- Les visites virtuelles chez le médecin existent-elles au Québec ?

CGI- Plusieurs initiatives de télésanté sont en cours. Certains projets sont pilotés et initiés par les quatre réseaux universitaires de santé (Laval, Montréal, McGill et Sherbrooke). Ces initiatives visent principalement à améliorer l’accès aux soins pour les clientèles les plus vulnérables (grossesses à risques, maladies cardiovasculaires, diabète, maladies pulmonaires, etc).

LA- Quels sont les avantages des eVisites ?

CGI- L’accessibilité accrue aux soins de santé. Une diminution du temps d’attente pour consulter un spécialiste, du transport pour les patients, des déplacements du personnel médical (infirmières, médecins, spécialistes) et du temps passé à l’hôpital (avec suivi à domicile par télésoins).

LA- Le Québec est-il en retard par rapport aux autres dans ce domaine ?

CGI- C’est un domaine récent mais en grande croissance. Le Québec se positionne bien.

LA- Les eVisites peuvent-elles aider à contrer l'augmentation des coûts de la santé ?

CGI- Dans certains pays nordiques où CGI a implanté une solution de télésoins à domicile, nous avons constaté que le temps que les médecins ont consacré aux patients a augmenté de 30 % (ils passent moins de temps à faire de l’administration grâce aux technologies), que le nombre de visites à domicile a augmenté de 16 % avec le même effectif, que la nécessité pour les auxiliaires de passer par le bureau a diminué de 70 %; que le sentiment de sécurité a augmenté chez les patients et les auxiliaires; que les infirmières et les autres membres du personnel obtiennent toute l’information en temps réel sur leur appareil mobile (téléphone ou tablette) et peuvent remplir le dossier pendant qu’ils sont auprès du patient.

 

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