Énergie NB : la faute au Québec Bashing, selon Marois

Publié le 25/03/2010 à 15:40

Énergie NB : la faute au Québec Bashing, selon Marois

Publié le 25/03/2010 à 15:40

Par La Presse Canadienne

Le "Quebec-bashing" a eu raison de l'entente entre Energie NB et Hydro-Québec, pense la leader péquiste Pauline Marois.

Mais plutôt que de reconnaître les faits et de risquer du même coup de nuire à l'unité canadienne, le premier ministre Jean Charest a préféré passer pour un amateur en matière de négociation, a accusé Mme Marois, jeudi, lors de la période de questions à l'Assemblée nationale.

"Est-ce que le premier ministre pourrait admettre qu'entre dire la vérité et de passer pour un amateur, il a choisi la deuxième version", a lancé la chef de l'opposition officielle.

En évoquant un prétexte fallacieux pour justifier le fiasco, le premier ministre a mis de côté les intérêts du Québec pour protéger le fédéralisme canadien, a avancé Mme Marois.

"Il veut laisser l'impression que cela va relativement bien avec le reste du Canada, qu'il n'y a pas de Quebec-bashing et que l'unité canadienne est possible", a-t-elle fait valoir, un peu plus tard en point de presse.

L'explication officielle de l'échec, selon laquelle la transaction de 3,2 milliards $ ne constituait plus une bonne affaire pour Hydro-Québec, ne satisfait nullement la chef péquiste.

Après des mois d'analyses, de travaux en comité et même après une révision de l'entente originale, il est curieux qu'Hydro-Québec prenne subitement acte de la mauvaise qualité des actifs d'Energie NB, a-t-elle estimé.

"C'est un peu surprenant de voir que le premier ministre découvre tout ça aujourd'hui, alors que l'automne dernier Thierry Vandal (PDG d'Hydro-Québec) se promenait au Nouveau-Brunswick en disant qu'Hydro-Québec acceptait tous les risques reliés aux actifs vétustes", a soulevé Mme Marois.

La vérité, selon la numéro un du PQ, est ailleurs. A son avis, le sentiment anti-Québec qui a coloré tout le débat dans les Maritimes depuis l'automne dernier a fini par couler l'entente.

Même s'il s'est rétracté par la suite, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham, a reconnu l'existence d'un sentiment hostile au Québec, a-t-elle fait remarquer.

"Il peut s'être rétracté mais dans les faits, vous le savez, vous avez entendu des citoyens qui se sont manifesté, et même un ministre a démissionné parce qu'il était en désaccord avec l'entente, qui était (pourtant) à l'avantage du Nouveau-Brunswick", a argué la députée de Charlevoix.

En Chambre, le premier ministre Charest a refusé de débattre de la question du Quebec-bashing. Il a plutôt opté pour l'esquive, accusant sa vis-à-vis péquiste de vouloir semer la zizanie pour mousser l'option souverainiste.

"C'est ce qu'elle aimerait, c'est ce qu'elle encourage", a soulevé M. Charest.

Le premier ministre s'est dit par ailleurs étonné par la sortie de Mme Marois, puisque selon lui, le dossier de l'énergie semble d'ordinaire la laisser complètement indifférente.

"Avant ça, ça semblait être l'indifférence totale, pas de question, pas de commentaire. Il ne faut pas s'en étonner, rappelez-vous que c'est son gouvernement qui avait mis fin au développement hydroélectrique du Québec", a-t-il pris soin de rappeler.

À la une

Wall Street attend de voir comment Musk prévoit redresser Tesla

Musk semble parier que le dévoilement d’un nouveau modèle de robotaxi sera le catalyseur dont son entreprise a besoin.

Tourisme: les vacances se poursuivent

Il y a 41 minutes | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Le secteur du tourisme a été celui qui a le plus souffert de la pandémie.

À surveiller: Metro, Gildan et American Express

Que faire avec les titres de Metro, Gildan et American Express? Voici des recommandations d'analystes.