Le bien-être des employés sur le radar d’Infinition

Publié le 16/05/2022 à 07:30

Le bien-être des employés sur le radar d’Infinition

Publié le 16/05/2022 à 07:30

Par Catherine Charron

«On veut se démarquer, que ce soit si agréable que n’importe qui qui viendrait nous voir souhaiterait travailler avec nous», illustre Guy Desbiens, le patron d'Infinition. (Photo: courtoisie)

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RHÉVEIL-MATIN. Reconnue partout dans le monde pour ses instruments de radar pour la balistique, c’est pour sa qualité d’employeur que la trifluvienne Infinition s’est vu décerner un prix lors de la dernière édition du gala Le manufacturier.

Guy Desbiens, qui a repris en 2016 la PME fondée en 1996, indique d’entrée de jeu avoir toujours désiré recréer un environnement de travail aussi stimulant que ceux qu'on retrouve dans la Silicon Valley… avec les moyens dont il dispose, n’étant pas une grosse entreprise.

«On veut se démarquer, que ce soit si agréable que n’importe qui qui viendrait nous voir souhaiterait travailler avec nous», illustre l’ingénieur de formation.

Cette intention se traduit par l’absence d’une quelconque apparence de hiérarchie entre les départements de l’organisation, ou même entre les employés. C’est d’ailleurs un élément central dans la stratégie de fidélisation de Guy Desbiens, qui se sert de son propre vécu sur le marché du travail pour innover en matière d'expérience employé.

«C’est intuitif tout ça. J’ai commencé comme technicien dans des shops où j’observais de grosses différences hiérarchiques, et j’étais un peu contre ça. Donc [ici] tout le monde est au même niveau», raconte-t-il au bout du fil.

Ainsi, lorsque l’entreprise manufacturière a investi 2,5 millions de dollars dans ses nouvelles installations de la rue des Prairies à Trois-Rivières, elle a mis le paquet pour que tous s’y sentent confortables, que ce soit grâce aux grandes fenêtres qui surplombent la zone de production ou au fait que les collègues bossent face à face, et non plus devant des murs.

La qualité de vie de ses employés est la pierre angulaire des décisions de l’organisation. «Je me réfère à ma production, puisqu'ils sont souvent laissés pour compte. […] Les gens se disent “oui je pourrais avoir plus ailleurs, mais est-ce que mon indice de bonheur serait le même?” Ils ne démissionnent pas, car ils sont bien traités», indique lucidement le dirigeant.

C’est d’ailleurs pourquoi, selon lui, le taux de roulement au sein de l’entreprise, qui est passé de trois à une vingtaine d’employés en six ans, est pratiquement nul.

Lorsque l’entreprise manufacturière a investi 2,5 millions de dollars dans ses nouvelles installations de la rue des Prairies à Trois-Rivières, elle a mis le paquet pour que tous s’y sentent confortables. (Photo: courtoisie)

En constante amélioration

En plus d’y alimenter une ambiance de travail accueillante, l’employeur tend l’oreille et échange régulièrement avec les membres de son équipe, se remettant constamment en question et tenant à régler rapidement les situations irritantes.

«Ce travail en continu» va de pair avec une révision annuelle de la rémunération globale de ses salariés. «C’est important d’y aller progressivement, année après année. Ça donne l’impression que les choses évoluent, et qu’on ne fait pas juste s’asseoir sur les bonnes conditions qu’on offre déjà», affirme Guy Desbiens.

C’est grâce à cette horreur de la stagnation et «de faire comme les autres» que le dirigeant de l’entreprise de technologie de pointe est parvenu à créer un tel environnement de travail, et ce malgré son absence d’expérience en gestion de personnel lorsqu'il en est devenu le dirigeant, glisse-t-il en entrevue. 

Cette année, c’est un «compte bien-être» de 300 $ qui s’est ajouté à la rémunération globale de son équipe, en plus d’une augmentation salariale «substantielle».

«Ce que je n’ai jamais aimé faire, c’est de m’asseoir sur les bénéfices. Quand tu peux, il faut que tu en fasses profiter aux employés», conseille le patron, qui se plaît à offrir des bonus en fonction des bonnes performances financières d’Infinition ou encore des jours de congé supplémentaires à Noël.

S’il gâte son équipe — «un peu trop même», dit-il en riant — c’est aussi parce que ça lui rapporte: Infitinion peut concentrer son énergie sur sa croissance et non à constamment former des recrues.

«Ça rend les travailleurs plus spécialisés quand ils restent longtemps, ils connaissent les rouages de l’entreprise, et sont forcément plus impliqués, compétents et au courant, ce qui leur permet d’en faire plus», souligne tout bonnement le Guy Desbiens.

 

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