Innu-Science nettoie le monde... naturellement

Publié le 19/02/2011 à 00:00, mis à jour le 18/10/2013 à 09:10

Innu-Science nettoie le monde... naturellement

Publié le 19/02/2011 à 00:00, mis à jour le 18/10/2013 à 09:10

Des hôpitaux, des garages et des immeubles gouvernementaux du monde entier sont nettoyés quotidiennement avec des produits Innu-Science. L'entreprise de Sainte-Julie reste malgré tout relativement inconnue du grand public : elle fait surtout affaire avec d'autres entreprises. " Dans le domaine, tout le monde nous connaît ", se targue Steve Teasdale, cofondateur d'Innu-Science.

Plus de 20 produits arborent le logo d'Innu-Science. Ils se vendent très bien en Europe, en Afrique du Sud et au Japon. Au total, on les retrouve dans une vingtaine de pays. Le chiffre d'affaires de l'entreprise oscille autour de 15 millions de dollars.

Puisque 75 % des ventes sont réalisées à l'étranger, l'exportation est le cheval de bataille de la PME de Sainte-Julie. Depuis 2007, six filiales assurent le relais avec l'Europe, la Scandinavie, l'Afrique, les Caraïbes et l'Amérique du Sud. La maison mère se concentre sur le marché nord-américain.

Ce sont d'ailleurs les marchés internationaux qui ont permis à Innu-Science de décoller. Comme le dit le proverbe, nul n'est prophète en son pays. Quand les deux fondateurs, Daniel Couillard et Steve Teasdale, ont testé le marché québécois avec leurs produits biodégradables respectueux de l'environnement au début des années 1990, ils ont reçu un accueil plutôt froid. La Suède, en revanche, s'est montrée bien plus ouverte. Le reste de la Scandinavie a suivi.

Des bactéries pour nettoyer

Tout commence dans la cuisine d'un restaurant. Les deux fondateurs, alors jeunes étudiants en biologie, constatent que les puissants produits chimiques ne parviennent pas à décontaminer cet " écosystème ". Leur idée : mieux nettoyer en utilisant les technologies de mère Nature. Après tout, celle-ci possède quelques millions d'années d'expérience en la matière. Et selon M. Teasdale, " rien ne nettoie mieux qu'une rivière ". " Exit ", les formules de synthèse de la chimie traditionnelle.

Paradoxalement, si les produits Innu-Science sont étiquetés " produits chimiques verts ", aucun chimiste ne travaille dans les laboratoires de recherche de Sainte-Julie. " On ne connaît rien à la chimie de toute façon ", lance à la blague Steve Teasdale.

Comme les fondateurs avant eux, des biologistes assurent la création et la mise au point des produits de l'entreprise. Seul le fondement de leur travail provient de la chimie. Sinon, ils travaillent surtout à coups de cultures bactériennes et de fermentation.

En avance sur la réglementation

L'approche des biologistes leur procure un avantage non négligeable : leurs produits sont conformes aux normes environnementales très strictes de nombreux pays. " Nous nous sommes toujours considérés comme en avance sur la réglementation ", explique l'homme d'affaires.

En 2007, quand les nouvelles directives européennes sur les produits chimiques ont été publiées (la réglementation REACH), Innu-Science s'y était déjà conformée depuis un moment. " Plus la réglementation se resserre, plus notre marché potentiel s'accroit ", dit le cofondateur d'Innu-Science. Il s'attend d'ailleurs à un nouveau resserrement des règles en Europe.

À cet égard, la nouvelle mode de la chimie verte sert bien l'entreprise, facilitant la vente des produits. Toutefois, rien n'est encore gagné pour Innu-Science, qui doit encore se faire valoir. Même si le volet environnemental d'un produit devient un critère plus important aujourd'hui, note Steve Teasdale, le coût de revient et le redement priment toujours dans les décisions d'achat.

PROFIL

Siège social : Sainte-Julie

Activité : R-D, fabrication et commercialisation de produits d'hygiène biotechnologiques

Chiffre d'affaires : Plus de 15 millions de dollars

Actionnaires : Les deux fondateurs Daniel Couillard et Steve Teasdale, et Mathieu Lavigne, directeur financier, à parts égales, regroupés en holding

Marché : Monde entier

Nombre d'employés : 70, dont 45 au Québec

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