Plus de logements abordables, demande le fédéral aux villes

Publié le 18/06/2021 à 16:24

Plus de logements abordables, demande le fédéral aux villes

Publié le 18/06/2021 à 16:24

Par La Presse Canadienne

Le ministre du Développement social croit que les villes n’en font pas assez pour ajouter des logements.(Photo: 123RF)

Le ministre fédéral responsable du dossier du logement abordable dit qu’il aimerait que les municipalités remodèlent les règles locales pour construire plus rapidement des unités grâce à la stratégie nationale sur le logement du gouvernement.

Le ministre du Développement social, Ahmed Hussen, a déclaré que certaines villes avaient déjà commencé à aligner leur processus d’autorisation et de planification sur la stratégie fédérale, mais ajoute que beaucoup ne l’ont pas fait.

Il dit que ce serait essentiel pour stimuler l’offre d’habitations et d’unités locatives, ce qui devrait alléger les coûts alimentés par la demande croissante.

Dans une entrevue avec La Presse Canadienne, M. Hussen dit qu’il est particulièrement préoccupé par le fait que les villes n’en font pas assez pour ajouter des logements dans les zones entre les banlieues et les centres-villes dans un processus connu sous le nom de densification.

M. Hussen et la ministre des Finances Chrystia Freeland ont rencontré plus tôt cette semaine des experts au sujet du marché immobilier dynamique du pays, qui a rendu plus difficile l’achat pour certaines personnes, en plus d’offrir des options limitées pour les logements locatifs.

« Il n’y a pas que le gouvernement fédéral. Il y a des choses que les municipalités peuvent faire, il y a des choses que les provinces peuvent faire », dit M. Hussen.

« Elles peuvent améliorer le processus de délivrance de permis et de planification pour mieux s’aligner sur les exigences de la stratégie nationale du logement afin que des logements abordables soient construits plus rapidement. J’y suis parvenu avec un certain nombre de municipalités, mais pas toutes, il y a donc beaucoup de potentiel. »

Le coût du logement a augmenté dans tout le pays au cours de la dernière année, en raison d’un mélange de taux d’intérêt bas, d’une demande supérieure à l’offre alors que les Canadiens en télétravail recherchent plus d’espace et de la récente augmentation des coûts de matériaux comme le bois.

Le budget fédéral d’avril a proposé des milliards de dollars en nouvelles dépenses pour augmenter l’offre de logements abordables, y voyant un moyen de faire baisser les prix globaux, et a proposé une taxe de 1 % sur les logements vacants appartenant à des acheteurs étrangers pour freiner la spéculation et forcer les propriétaires à commencer à louer sur les propriétés.

Quelques semaines plus tard, les libéraux ont resserré le test de résistance pour les prêts hypothécaires assurés pour correspondre à une décision similaire d’un organisme de réglementation bancaire fédéral pour les prêts hypothécaires non assurés, après que la banque centrale a averti que les ménages accumulaient trop de dettes.

Les nouvelles règles sont entrées en vigueur le 1er juin, et on s’attend à ce qu’elles réduisent la capacité d’emprunt d’environ 4 %.

S’adressant à un comité sénatorial mercredi soir, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré qu’il y avait des signes précurseurs d’un certain refroidissement, ajoutant qu’il s’attendait à un nouvel assouplissement à mesure que l’offre d’unités augmentait et que la demande ralentissait.

Statistique Canada a rapporté vendredi que les coûts des habitations a augmenté de 1,4 % en mai, mais que la croissance des prix dans les grands marchés de Toronto, Vancouver et Montréal ont ralenti pendant le confinement lié à la troisième vague de COVID-19.

Un rapport publié ce mois-ci par des économistes de Desjardins prévoyait que le marché de l’habitation allait se stabiliser au cours de l’été à mesure que les restrictions s’assoupliraient, mais a mis en garde contre les risques persistants, notamment le fait que le marché pourrait surcorriger au cours des prochains trimestres.

« Nous devons réfléchir et mettre au point des plans d’urgence et d’autres choses que nous pourrions faire, si nous pouvons en faire plus », a dit M. Macklem aux sénateurs, mercredi soir.

« Nous commençons à observer un peu de modération dans l’immobilier, et j’attendrais encore un peu avant de faire autre chose. »

La situation dans son ensemble a mené une coalition de défenseurs des droits des sans-abri et du droit au logement à lancer une campagne qui demandera aux électeurs de 70 circonscriptions clés de mettre de la pression sur les candidats pour qu’ils s’engagent à répondre aux besoins en logement et aux besoins des itinérants du Canada.

Alex Nelson, de l’Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance, s’impliquera en utilisant son expérience, après avoir vécu dans des refuges, des hôtels et des motels dans sa jeunesse.

Son expérience et celle que d’autres personnes apportent à la campagne devraient avoir un grand impact, puisqu’environ le tiers des Canadiens ont vécu une situation d’itinérance ou ont connu quelqu’un dans cette situation, note Alex Nelson.

« Nous avons l’occasion, en tant que personnes ayant vécu l’expérience, de sortir, en tant qu’électeurs et détenteurs de droits, et de dire que nous pouvons influencer cette élection, que nous pouvons amener le logement dans la conscience du public et l’inclure dans la conversation publique alors que nous approchons de l’élection. »

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