Les Canadiens ont envahi Manhattan, et le Québec mène l'offensive

Publié le 29/09/2015 à 13:05

Les Canadiens ont envahi Manhattan, et le Québec mène l'offensive

Publié le 29/09/2015 à 13:05

Par Matthieu Charest

Édifice Three Bryant Park à Manhattan [Shutterstock]

Le réseau d’information économique américain Bloomberg a laissé entendre ce matin que «les Canadiens sont en train d’envahir Manhattan». Rien de moins. Mais si les Canadiens font bonne figure, les Québécois se surpassent.

C’est que les principaux investisseurs institutionnels canadiens : Ivanhoé Cambridge (le bras immobilier de la Caisse de dépôt et placement du Québec), OMERS et l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, notamment, ont acheté pour plus de 3,85 milliards de dollars américains en immobilier dans le prestigieux arrondissement de New York cette année. C’est près du double du total des investissements effectués en 2014, et plus que les 2 G$ US investit en 2007. Bref, un record absolu pour une année.

Autre record défoncé : avec 15,5 G$ US investis au cours de la dernière décennie, les Canadiens ont acheté plus que tout autre pays étranger sur la même période. Une somme qui dépasse largement la Norvège (4,9 G$ US) ou le Qatar (4,5 G$ US), par exemple, selon les données de Real Capital Analytics, une firme de service-conseil en immobilier commercial.

Le Québec atteint des sommets

Ivanhoé Cambridge, qui gère le portefeuille immobilier de la Caisse de dépôt, a non seulement des assises solides dans la Grosse Pomme, mais affiche une croissance soutenue de ses actifs. Aujourd’hui, elle détient pour 7 G$ en immobilier à Manhattan, dont environ 1 G$ dans le secteur résidentiel.

Outre ce qu’ils détiennent indirectement par des fonds, dans le lot, il y a près d’une vingtaine d’édifices résidentiels et 5 tours de bureaux. Et pas les moindres. Le Three Bryant Park, par exemple, un gratte-ciel de 1 200 000 pi2 situé dans le quartier Midtown, a été acheté pour 2,2 milliards de dollars américains en janvier 2015.

Les actifs américains du bras immobilier de la Caisse représentent 12 G$, soit 32% de la valeur de son portefeuille.

La stratégie américaine d’Ivanhoé Cambridge

«[En 2010] on a défini un plan en quatre points […] [dont] accroître notre présence aux États-Unis», a lancé Daniel Fournier, président et chef de la direction d’Ivanhoé Cambridge lors d’un discours prononcé devant le Cercle canadien de Montréal, le 21 septembre dernier.

Une stratégie américaine qui visait particulièrement New York, Chicago, Seattle, Boston, San Francisco, Denver, Los Angeles et Washington DC. Force est de constater que New York, et Manhattan en particulier, représente la part du lion de ce plan, avec 7 G$ US d’actifs sur les 12 G$ US que possède l’institution au sud de la frontière.

Un fait qui s’explique sans doute parce qu’il s’agit du «marché le plus liquide au monde et probablement le plus stable, selon M. Fournier, qui a profité de l’occasion pour souligner que le pourcentage de locataires aux États-Unis, depuis la crise de 2008, est passé de 31% à 37%, une tendance qui s’est avérée plus profitable qu’espérée pour nos propriétés résidentielles.»

Quant à la stratégie américaine pour les prochaines années, le président et chef de la direction d’Ivanhoé Cambridge a donné ce signal : «on continue de bâtir notre plateforme, mais peut-être un peu plus lentement». 

À la une

Procter & Gamble revoit à la hausse ses objectifs de rentabilité après un trimestre de bonne facture

Il y a 48 minutes | AFP

Procter & Gamble a affiché un bénéfice net de 3,75 milliards de dollars américains.

Bourse: Wall Street en ordre dispersé pour terminer une mauvaise semaine

Mis à jour il y a 33 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a ouvert en hausse.

Ottawa forcera les banques à identifier clairement les remises sur le carbone

Les premiers dépôts de remise en 2022 étaient étiquetés de manière très générique.