Postes Canada et le syndicat n'arrivent pas à s'entendre

Publié le 02/06/2011 à 06:29

Postes Canada et le syndicat n'arrivent pas à s'entendre

Publié le 02/06/2011 à 06:29

Par La Presse Canadienne

La direction de Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) n'ont pas réussi à s'entendre à l'issue d'une journée de négociations, mercredi, afin d'éviter un conflit de travail qui pourrait paralyser le service postal au pays.

Le président-directeur général de Postes Canada, Deepak Chopra, et le président national du syndicat, Denis Lemelin, ont négocié toute la journée à Ottawa pendant que des représentants du STTP rencontraient la ministre fédérale du Travail, Lisa Raitt.

Les heures sont désormais comptées avant le possible déclenchement d'une grève des employés des postes des régions urbaines, jeudi à 23h59.

Mercredi soir, la partie syndicale a indiqué dans un communiqué que la société d'État "n'a répondu à aucune des nouvelles positions mises de l'avant par le Syndicat dans son offre globale, sauf pour dire non".

Postes Canada affirme qu'elle doit régler la question des coûts de main-d'oeuvre lors de cette ronde de négociations. La société souligne que le remplacement du courrier traditionnel par des solutions électroniques ne cesse de s'accélérer et que par conséquent, le marché principal de la poste, soit l'acheminement de lettres, a chuté de plus de 17 pour cent depuis le début de 2006.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) affirme de son côté que le principal dossier litigieux concerne les congés de maladie pour les employés.

L'offre finale des syndiqués, présentée lundi, comprenait plusieurs modifications et clarifications de leurs positions, incluant une baisse de leurs demandes salariales. Le STTP a également accepté que la durée de la convention collective soit fixée à quatre ans.

Lisa Raitt a demandé aux deux parties de parvenir à une entente, affirmant que tout arrêt de travail aurait un impact sur la santé économique du Canada.

Elle a néanmoins refusé d'évoquer la possibilité d'avoir recours à une loi spéciale qui contraindrait les employés à reprendre le collier si une grève est déclenchée.

"Nous ne spéculons pas à ce sujet. Nous visons une entente à la table de négociations. Ils devraient pouvoir y arriver", a-t-elle dit.

Le présage d'une grève préoccupe les entreprises québécoises, a signalé le Conseil du patronat du Québec (CPQ), qui a transmis un communiqué de presse en fin de soirée, mercredi.

Le président du CPQ, Yves-Thomas Dorval, a fait remarquer que de nombreuses entreprises craignent que "la réception de chèques (...) et de comptes payables (...), la facturation aux clients ainsi que l'envoi et la réception de documents importants" ne soient perturbés par un conflit de travail à Postes Canada.

La dernière grève des employés des postes remonte à l'automne 1997. Les syndiqués étaient restés en grève pendant deux semaines avant d'être forcés de retourner au travail par une loi fédérale.

Les négociations sur les conditions de travail des quelque 50 000 employés des postes en région urbaine ont débuté l'automne dernier.

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