Ottawa prévoit investir des milliards en technologie verte

Publié le 19/04/2021 à 16:27

Ottawa prévoit investir des milliards en technologie verte

Publié le 19/04/2021 à 16:27

Pollution de pétrole

Les gros émetteurs industriels de GES sont également visés par un nouvel incitatif fiscal. (Photo: Getty Images)

BUDGET FÉDÉRAL. Le gouvernement libéral souhaite investir des milliards de dollars dans la lutte au changement climatique, notamment en encourageant le secteur privé à développer des technologies vertes — et en incitant aussi les gros émetteurs de GES à les adopter ensuite.

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Le gouvernement libéral prévoit investir des milliards en technologie verte
Le gouvernement libéral souhaite investir des milliards de dollars dans la lutte au changement climatique, notamment en encourageant le secteur privé à développer des technologies vertes _ et en incitant aussi les gros émetteurs de GES à les adopter ensuite.
Dans leur budget présenté lundi, les libéraux promettent environ 17 milliards $ au cours des prochaines années pour promouvoir une "reprise verte" et créer des emplois après la pandémie.
On prévoit notamment 5 milliards $ de plus dans un fonds destiné
à des projets utilisés par les émetteurs industriels pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement indique que ces sommes seront dépensées sur sept ans et s'ajouteront aux 3 milliards $ annoncés l'an dernier lorsque les libéraux ont dévoilé leur plan pour atteindre la carboneutralité d'ici 2050.
Les gros émetteurs industriels de GES sont également visés par un nouvel incitatif fiscal qui encourage les entreprises à adopter des technologies qui enfouissent dans le sous-sol le gaz carbonique produit par la combustion.
Le gouvernement indique aussi qu'il amorcera les consultations afin d'élaborer un nouveau crédit d'impôt pour le capital investi dans cette technologie de captage et de stockage du carbone, dans l'espoir d'augmenter le nombre de millions de tonnes que le Canada pourrait enfouir dans le sol chaque année.
Faire du pays une plaque tournante des technologies propres fait partie des priorités énoncées par le premier ministre Justin Trudeau dans son approche du climat, tout comme l'adoption de politiques qui obligent le Canada à dépasser son engagement international de réduire de 30 % d'ici 2030 ses émissions de GES par rapport aux niveaux de 2005.
Une source gouvernementale de haut niveau s'exprimant sous le couvert de l'anonymat avant la publication du budget de lundi déclarait que les libéraux considéraient le changement climatique comme une opportunité d'innovation et d'emploi.
Mais une politologue de l'Université d'Ottawa qui se concentre sur les politiques budgétaires et les finances publiques estime que le nouveau plan de dépenses n'offre pas de solutions aux pressions auxquelles Ottawa est confronté, comme la façon de concilier environnement et économie.
"Je ne vois pas un grand programme ambitieux qui nous mènera à zéro émission, avec des objectifs stricts", a déclaré Geneviève Tellier, ajoutant qu'une grande partie des nouvelles dépenses pour le climat prend la forme de subventions _ ce qui signifie que ce sera aux entreprises privées de se présenter à Ottawa avec des idées. "Ce n'est pas un budget environnemental très agressif et proactif."
Rien sur la transition?
Par ailleurs, selon la professeure Tellier, il n'y a pas grand-chose dans ce budget pour fournir à la Saskatchewan et à l'Alberta une feuille de route ou un soutien supplémentaire vers une transition hors des combustibles fossiles. De plus, le budget ne risque pas de séduire les électeurs potentiels qui souhaitent voir plus de gestes concrets sur les changements climatiques, si le Parlement minoritaire se dirigeait vers des élections, selon la politologue.
Dans l'ensemble, Mme Tellier croit que le changement climatique est passé au second plan, après la relance économique post-pandémie, bien que le gouvernement ait mis une teinture verte sur des programmes comme le logement.
S'appuyant sur ce qui avait été promis dans l'énoncé économique de l'automne, dans l'espoir de réduire la facture énergétique des Canadiens, Ottawa a promis d'envoyer environ 4 milliards $ sur cinq ans à la Société canadienne d'hypothèques et de logement pour offrir des prêts sans intérêt, pouvant aller jusqu'à 40 000 $, aux ménages qui voudraient faire des rénovations "efficacité énergétique".
D'autres initiatives climatiques comprennent une réduction de 50 % sur 10 ans des taux d'imposition des sociétés et petites entreprises qui fabriquent des technologies à zéro émission, comme des panneaux solaires ou des autobus électriques. Le gouvernement établira également la première obligation verte fédérale, en 2021-2022, avec un objectif d'émission de 5 milliards $. Le gouvernement souhaite attirer les investisseurs pour financer des moyens de lutter contre le changement climatique, comme par le biais d'infrastructures vertes.
Les libéraux veulent aussi faire circuler plus de véhicules électriques sur les routes, dans le cadre de leur plan "carboneutralité": le budget promet 56 millions $ sur cinq ans pour travailler avec des pays comme les États-Unis afin d'instaurer des normes pour les stations de recharge et de ravitaillement "zéro émission".
Enfin, le gouvernement libéral promet un financement de 2,3 milliards $ à des ministères comme Environnement Canada, Parcs Canada et Pêches et Océans pour conserver jusqu'à un million de kilomètres carrés supplémentaires de terres et d'eaux intérieures, afin d'atteindre l'objectif du Canada visant à protéger 25 % de son territoire d'ici 2025.

Dans leur budget présenté lundi, les libéraux promettent environ 17 milliards de dollars (G$) au cours des prochaines années pour promouvoir une « reprise verte » et créer des emplois après la pandémie.

On prévoit notamment 5 G$ de plus dans un fonds destiné à des projets utilisés par les émetteurs industriels pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement indique que ces sommes seront dépensées sur sept ans et s’ajouteront aux 3 G$ annoncés l’an dernier lorsque les libéraux ont dévoilé leur plan pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

Les gros émetteurs industriels de GES sont également visés par un nouvel incitatif fiscal qui encourage les entreprises à adopter des technologies qui enfouissent dans le sous-sol le gaz carbonique produit par la combustion.

Le gouvernement indique aussi qu’il amorcera les consultations afin d’élaborer un nouveau crédit d’impôt pour le capital investi dans cette technologie de captage et de stockage du carbone, dans l’espoir d’augmenter le nombre de millions de tonnes que le Canada pourrait enfouir dans le sol chaque année.

Faire du pays une plaque tournante des technologies propres fait partie des priorités énoncées par le premier ministre Justin Trudeau dans son approche du climat, tout comme l’adoption de politiques qui obligent le Canada à dépasser son engagement international de réduire de 30 % d’ici 2030 ses émissions de GES par rapport aux niveaux de 2005. La cible est maintenant de baisser de 36% ces émissions.

Une source gouvernementale de haut niveau s’exprimant sous le couvert de l’anonymat avant la publication du budget de lundi déclarait que les libéraux considéraient le changement climatique comme une opportunité d’innovation et d’emploi.

Mais une politologue de l’Université d’Ottawa qui se concentre sur les politiques budgétaires et les finances publiques estime que le nouveau plan de dépenses n’offre pas de solutions aux pressions auxquelles Ottawa est confronté, comme la façon de concilier environnement et économie.

« Je ne vois pas un grand programme ambitieux qui nous mènera à zéro émission, avec des objectifs stricts », a déclaré Geneviève Tellier, ajoutant qu’une grande partie des nouvelles dépenses pour le climat prend la forme de subventions — ce qui signifie que ce sera aux entreprises privées de se présenter à Ottawa avec des idées. « Ce n’est pas un budget environnemental très agressif et proactif. »

 

Rien sur la transition?

Par ailleurs, selon la Geneviève Tellier, il n’y a pas grand-chose dans ce budget pour fournir à la Saskatchewan et à l’Alberta une feuille de route ou un soutien supplémentaire vers une transition hors des combustibles fossiles. De plus, le budget ne risque pas de séduire les électeurs potentiels qui souhaitent voir plus de gestes concrets sur les changements climatiques, si le Parlement minoritaire se dirigeait vers des élections, selon la politologue.

Dans l’ensemble, Geneviève Tellier croit que le changement climatique est passé au second plan, après la relance économique post-pandémie, bien que le gouvernement ait mis une teinture verte sur des programmes comme le logement.

S’appuyant sur ce qui avait été promis dans l’énoncé économique de l’automne, dans l’espoir de réduire la facture énergétique des Canadiens, Ottawa a promis d’envoyer environ 4 G$ sur cinq ans à la Société canadienne d’hypothèques et de logement pour offrir des prêts sans intérêt, pouvant aller jusqu’à 40 000 $, aux ménages qui voudraient faire des rénovations « efficacité énergétique ».

D’autres initiatives climatiques comprennent une réduction de 50 % sur 10 ans des taux d’imposition des sociétés et petites entreprises qui fabriquent des technologies à zéro émission, comme des panneaux solaires ou des autobus électriques. Le gouvernement établira également la première obligation verte fédérale, en 2021-2022, avec un objectif d’émission de 5 G$. Le gouvernement souhaite attirer les investisseurs pour financer des moyens de lutter contre le changement climatique, comme par le biais d’infrastructures vertes.

Les libéraux veulent aussi faire circuler plus de véhicules électriques sur les routes, dans le cadre de leur plan « carboneutralité »: le budget promet 56 M$ sur cinq ans pour travailler avec des pays comme les États-Unis afin d’instaurer des normes pour les stations de recharge et de ravitaillement « zéro émission ».

Enfin, le gouvernement libéral promet un financement de 2,3 G$ à des ministères comme Environnement Canada, Parcs Canada et Pêches et Océans pour conserver jusqu’à un million de kilomètres carrés supplémentaires de terres et d’eaux intérieures, afin d’atteindre l’objectif du Canada visant à protéger 25 % de son territoire d’ici 2025.

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