Vu à Londres, fabriqué en Gaspésie


Édition du 28 Mai 2016

Vu à Londres, fabriqué en Gaspésie


Édition du 28 Mai 2016

[Photo : Shutterstock]

Le jarret de porc confit lancé sous la marque Gaspésien au tournant de l'année 2015 trouve son origine bien loin de Matane, où Les Cuisines Gaspésiennes et ses 125 employés sont installés.

C'est en visitant des supermarchés en Grande-Bretagne et en remarquant qu'on y trouvait du jarret de porc rôti qu'Yvan Ouellet, vice-président chez Sobeys Québec, a eu l'idée de proposer ce produit aux clients de la chaîne.

De retour au pays, il a ciblé Les Cuisines Gaspésiennes comme un fournisseur potentiel. Travaillant d'après la description que le détaillant lui en avait faite, l'entreprise familiale s'est affairée plusieurs mois, à coup d'essais et d'erreurs, pour concevoir un jarret de porc rôti. Mais après huit mois de tentatives, le résultat ne satisfaisait toujours pas les dirigeants de Sobeys Québec lorsqu'ils y goûtaient.

Le président des Cuisines Gaspésiennes, Enrico Carpinteri, a décidé d'aller constater par lui-même à quoi ressemblait le fameux jarret, à l'occasion d'un congrès des marchés IGA [propriété d'Empire, comme Sobeys] à Londres. «Quand j'ai vu le produit, j'ai compris en cinq minutes ce qui me manquait et ce que je n'avais pas fait correctement», raconte-t-il.

La PME a alors repris les saumures et les saveurs qu'elle utilisait déjà pour ses produits de jambon, mais cette fois pour en faire un jarret confit . «C'est un profil de saveurs québécoises avec un procédé de fabrication à l'anglaise», résume-t-il.

Sobeys et Les Cuisines Gaspésiennes ont travaillé ensemble pour fixer le format à 600 grammes afin d'arriver à un prix raisonnable de 6,99 $ au détail. Le jarret de porc confit était d'abord destiné à devenir un produit de la gamme Compliments, la marque privée de Sobeys. Mais d'un commun accord, les entreprises ont changé d'avis en cours de route. «Si je le fabriquais sous ma marque, on était capable de le sortir beaucoup plus rapidement, car une marque contrôlée devait traverser de nombreuses autres étapes», notamment en raison des contraintes liées aux emballages, explique M. Carpinteri.

La PME a tout de même accordé l'exclusivité aux enseignes de Sobeys (IGA, Traditions et Bonichoix) sans signer de contrat. Pour l'entrepreneur, cette relation d'affaires lui permet de sauter l'étape de la commercialisation. «Quand les grandes chaînes nous font développer un produit, c'est parce qu'elles y croient, donc elles consacrent les efforts nécessaires pour la mise en marché», dit M. Carpinteri.

Les Cuisines Gaspésiennes ont vendu des milliers de jarrets de porc confit dans la dernière année. «Ce sont des revenus supplémentaires, mais je remarque aussi que cela contribue à faire connaître la marque et incite les consommateurs à essayer nos autres produits.»

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