Un meilleur maillage pour savourer davantage de produits locaux

Publié le 28/01/2022 à 18:00

Un meilleur maillage pour savourer davantage de produits locaux

Publié le 28/01/2022 à 18:00

Par Emmanuel Martinez

(Photo: Alexandr Podvalny pour Unsplash)

APPROVISIONNEMENT. La pandémie a propulsé l’achat local. Pour les restaurants, les CPE, les épiceries ou autres entreprises vendant de la nourriture, cela signifie s’approvisionner auprès de petits producteurs de chez nous. Mais ce maillage est parfois difficilement réalisable en raison des coûts et de contraintes logistiques.

C’est là qu’intervient Arrivage, une jeune entreprise qui vise à promouvoir la vente directe de la ferme à ceux qui servent ou qui vendent de la nourriture.

« Tout le monde veut consommer local, mais les distributeurs ne sont pas capables de fournir, car ils offrent de gros volumes, ce qui ne répond ni aux besoins des petites exploitations agricoles ni à ceux de CPE, de petites épiceries ou des restaurants indépendants », explique Thibault Renouf, cofondateur et président d’Arrivage.

La jeune pousse, qui existe depuis 2016, mais qui ne s’est incorporée qu’en 2019, a lancé sa nouvelle plateforme au printemps. Avec quelque 210 inscriptions dans les trois premiers mois, elle estime que son service comble un besoin important. « C’est phénoménal, dit le dirigeant. On ne s’attendait pas à cela. On a été surpris. »

 

De nouveaux canaux de commercialisation

La PME se présente comme l’extension du « marché fermier ». Il met les producteurs en relation avec des clients qui peuvent, grâce à l’application, avoir des listes de prix pour les produits offerts dans leur secteur, et créer des listes spécifiques selon les entreprises visées, le secteur et les volumes. C’est le producteur, qui peut même afficher son parcours de livraison sur une carte, qui s’occupe d’acheminer le produit.

Selon Thibault Renouf, les acheteurs gagnent beaucoup de temps pour la prise de commande, la gestion de la commande et le suivi. « Ce qu’on simplifie, c’est tout ce qui touche la commande », dit-il.

Offerte dans toutes les régions du Québec, cette formule est gratuite pour les acheteurs, tandis que les vendeurs doivent débourser des frais transactionnels qui ne dépassent pas 5 %.

« On offre aux producteurs de nouveaux canaux de commercialisation. On réduit donc le risque en ayant des clients réguliers qui sont ainsi fidélisés. On multiplie les débouchés. Pour les clients, on offre du frais, d’une grande qualité et produit à une petite échelle de proximité. »

Le patron d’Arrivage souligne aussi que la relation directe entre le producteur et l’acheteur permet réellement l’approvisionnement local à petite échelle. « Il y a très peu de produits artisanaux disponibles si on n’achète pas directement du producteur. Cette qualité coûte cher, donc si on ajoute un 50 % pour le distributeur, détaille-t-il, c’est trop cher. On offre une solution pour diminuer les coûts et rendre ces produits accessibles. »

Avec l’engouement pour l’achat local, les circuits courts, les produits originaux et de qualité ainsi que la multiplication du nombre de petits producteurs, Thibault Renouf croit que sa solution va s’imposer. « Que ce soit pour notre santé, l’environnement ou pour le goût, les Québécois sont prêts à payer davantage pour un produit artisanal. On le voit avec la bière. On offre donc la possibilité aux restaurateurs et aux détaillants d’amener ces produits directement aux consommateurs sans que cela soit prohibitif. »

Le cofondateur mentionne aussi que ce type d’aliments fabriqués à petite échelle vient avec une histoire. C’est de la plus-value pour l’acheteur qui peut alors promouvoir le terroir. « L’épicier n’est pas fou, il ne fait pas cela par sensibilité, mais parce que les clients demandent d’où vient le produit », confie le dirigeant. Ainsi, le restaurateur peut par exemple identifier l’éleveur d’où proviennent les magrets de canards sur son menu, ce qui donne davantage de crédibilité à son engagement de servir local.

Arrivage ne s’inquiète pas de trouver des agriculteurs, des pêcheurs ou des éleveurs, car il y en a beaucoup au Québec et ils ont des surplus à écouler. La jeune pousse espère avoir 1 000 acheteurs et 400 producteurs d’ici juin prochain.

 

Ce texte est paru initialement dans notre numéro du 22 septembre 2021.

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