Robert Parizeau fait l'unanimité


Édition du 15 Février 2014

Robert Parizeau fait l'unanimité


Édition du 15 Février 2014

Par Marie-Claude Morin

Robert Parizeau a été nommé président du conseil du Fonds de solidarité FTQ le 6 février. Il s’agit d’un changement important pour l’institution, puisque ce siège était jusqu’alors occupé par le président de la FTQ.

Souhaitant brosser un portrait du nouveau président du CA du Fonds de solidarité FTQ, Les Affaires a joint une dizaine de dirigeants ayant déjà travaillé avec lui. Tous ont salué avec enthousiasme la nomination de Robert Parizeau.

«Si vous cherchez à décrire un président de conseil idéal, c'est sans aucun doute Robert Parizeau», s'exclame Robert Tessier, qui dirigeait Gaz Métro durant la présidence de M. Parizeau, de 1997 à 2007. L'actuel président du CA de la Caisse de dépôt souligne la capacité de cet administrateur à l'«éthique irréprochable» de conjuguer les intérêts des différentes parties prenantes avec doigté et efficacité. «Robert est capable de tenir la barre, même quand il y a de grands vents», dit M. Tessier, qui appréciait à la fois l'appui constant et la marge de manoeuvre offerts par M. Parizeau.

Gérard Geoffrion, qui a côtoyé M. Parizeau au CA et dans plusieurs comités de Van Houtte avant sa privatisation en 2007, abonde dans le même sens. «Tous n'avaient pas la même perception quant à l'avenir, mais avec toute sa sagesse et son expérience, Robert Parizeau a réussi à trouver des terrains d'entente pour aller dans la meilleure direction pour le bien de l'entreprise.»

Aux yeux de M. Geoffrion, il n'est rien de moins que la «quintessence» des administrateurs. «À ce point-là, oui !» dit l'ancien vice-président exécutif du torréfacteur, maintenant chargé du développement international. M. Parizeau, explique-t-il, fait ses devoirs de façon exemplaire. «Il lit tous les documents et sait repérer, grâce à son expérience, les aspects à creuser.»

À la fois courtois et ferme

Affable et souriant, le frère de l'ancien premier ministre est un vrai gentleman. Cogner du poing sur la table, très peu pour lui. Pourtant, le flamboyant Marcel Dutil n'hésite pas à le qualifier de... direct ! «C'est un homme intègre pour qui les choses doivent être claires.» Sa connaissance du Québec et sa grande expérience seront utiles au Fonds, ajoute le fondateur de Canam. «Il détectera ce qui sonne faux. Il en a vu d'autres !»

Jean La Couture, qui connaît Robert Parizeau depuis plusieurs années, notamment à l'Institut des administrateurs de sociétés (IAS), croit lui aussi qu'il saura établir les limites nécessaires. «C'est un homme de principes, qui a une intégrité incontestable et beaucoup de rigueur», dit le consultant et administrateur de sociétés.

Claude Béland constate cette rigueur au conseil de la Fondation Lionel-Groulx, auquel les deux hommes siègent depuis une dizaine d'années. «Robert ne prend pas de décisions s'il ne comprend pas. Ça fait longtemps qu'il a saisi que son rôle en tant qu'administrateur est de protéger de façon intègre l'entreprise, et non la direction.»

Toujours poli, il creuse jusqu'à ce qu'il obtienne des réponses satisfaisantes. L'ancien président du Mouvement Desjardins se rappelle d'ailleurs en riant certaines sessions de travail avec des vérificateurs : «Ils avaient besoin d'être prêts, parce qu'il en avait des questions, Robert !»

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