Les Canadiens devraient payer pour l'eau

Publié le 19/11/2009 à 13:46

Les Canadiens devraient payer pour l'eau

Publié le 19/11/2009 à 13:46

La majorité des Canadiens paient moins de 0,02 $ le litre pour leurs services d'eau. Photo : Bloombe

Le Conference Board du Canada recommande que les consommateurs paient pour l'eau qu'ils utilisent en fonction du coût réel d'approvisionnement.

Les redevances pour l'eau, calculées en fonction de la valeur de la propriété ou de tarifs non liés à la consommation d'eau, créent la confusion chez les consommateurs, indique Len Coad, directeur, Environnement, Énergie et Technologie au Conferenec Board.

Selon un rapport publié par le Conference Board, « un changement de culture s'impose » dans notre façon de gérer notre réseau d'alimentation en eau. L'organisation propose de demander aux consommateurs d'assumer le coût complet de l'approvisionnement en eau, y compris les dépenses liées aux infrastructures.

Actuellement, la majorité des Canadiens paient moins de 0,02 $ le litre pour leurs services d'eau et d'égouts.

L'établissement d'un prix à partir du coût complet indiquerait clairement aux consommateurs ce qu'il en coûte pour assurer l'approvisionnement en eau et inciterait encore plus ces derniers à réduire leur consommation. Une mesure élémentaire consisterait à mettre en place immédiatement un système universel de compteurs d'eau.

Rappelons que dans plusieurs municipalités, les réseaux d'eau et d'égouts ont été construits entre les années 1950 et 1970 et doivent aujourd'hui être remplacés.

De nombreuses municipalités ne sont pas préparées à faire assumer les coûts aux consommateurs, menant ainsi à un important déficit de se creuser dans les infrastructures.

Selon le Conference Board, l'établissement d'un prix à partir du coût total changerait notre approche à l'égard de la gestion de l'eau, car cela aurait pour effet de délaisser les économies à court terme pour privilégier la qualité et la durabilité du service à long terme.

À la une

Monique Leroux: notre productivité reflète notre manque d’ambition

Édition du 10 Avril 2024 | François Normand

TÊTE-À-TÊTE. Entrevue avec Monique Leroux, ex-patronne de Desjardins et ex-présidente du CA d'Investissement Québec.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Gain en capital: la fiscalité va nuire à l’économie, selon le patron de la Nationale

Le banquier craint que la mesure ne décourage l’investissement au Canada.