Le temps froid a fait bondir les ventes d’électricité d’Hydro-Québec

Publié le 13/05/2022 à 11:17, mis à jour le 13/05/2022 à 13:12

Le temps froid a fait bondir les ventes d’électricité d’Hydro-Québec

Publié le 13/05/2022 à 11:17, mis à jour le 13/05/2022 à 13:12

Par La Presse Canadienne

Hydro-Québec attribue cette croissance à une augmentation des volumes au Québec et à l’étranger, à une hausse des prix d’exportations et à une augmentation de la production d’aluminium au Québec. (Photo: La Presse Canadienne)

Le bénéfice trimestriel d’Hydro-Québec a franchi le cap des 2 milliards de dollars (G$) « pour la première fois de son histoire » tandis qu’un mois de janvier particulièrement froid a soutenu la demande et que la guerre en Ukraine a entraîné une hausse des prix de l’électricité exportée.

La société d’État a indiqué, vendredi, que son bénéfice net avait augmenté de 421 millions de dollars (M$), ou 25,6 %, pour s’établir à 2,06 G$, au premier trimestre. « Nous amorçons l’année avec une performance financière digne de mention, qui s’est inscrite dans un contexte marqué par des températures froides et par une forte hausse des prix sur les marchés de l’énergie», a résumé Jean-Hugues Lafleur, le chef de la direction financière d’Hydro-Québec, en conférence de presse.

Le mois de janvier a été le plus froid depuis 2004 avec une température moyenne de 14 degrés Celsius, contre 7 degrés Celsius l’an dernier. À elle seule, la température a conduit à un accroissement de la vente d’électricité de 3,6 TWh, générant des revenus de 311 M$.

Au total, la vente d’électricité au Québec a bondi de 5,3 TWh, ce qui a mené à une hausse de revenus de 546 M$, à 4,39 G$. Ce chiffre a toutefois été contrebalancé par les achats d’électricité pour combler la demande durant l’hiver, qui ont augmenté de 269 M$.

Le marché de l’énergie s’emballe

La crise énergétique mondiale provoquée par l’invasion russe en Ukraine a entraîné des conditions favorables pour l’exportation de l’électricité québécoise au cours du premier trimestre. «C’est malheureux, mais on en bénéficie», reconnaît Jean-Hugues Lafleur.

«Le mazout, le charbon, le gaz naturel qui sont des intrants pour faire de l’électricité dans les marchés voisins, il y en a beaucoup qui est exporté en Europe, explique-t-il. Ça amène une incidence de prix plus élevés.»

Le prix de vente moyen hors Québec s’est établi à 7,4 cents/kWh, contre 5,1 cents/kWh à la même période l’an dernier.

Sans les produits de couvertures qu’elle utilise pour réduire la volatilité des prix, Hydro-Québec aurait obtenu encore plus. Le prix moyen aurait été de 11 cents/kWh, a précisé le chef de finances. «Il faut remonter à 2008 pour avoir des prix aussi élevés que ça. Par les années passées, on travaillait aux alentours de 4 cents/kWh.»

Si la stratégie de couvertures de la société d’État semble avoir fait manquer une occasion d’engranger encore plus de profit au premier trimestre, se protéger contre les fluctuations du marché est une stratégie payante à long terme, estime Jean-Hugues Lafleur. Hydro-Québec profite d’ailleurs des prix élevés pour fixer une partie de ses ventes futures à des prix élevés à l’aide de produits de couvertures.

Malgré la forte demande, Hydro-Québec a toutefois dû réduire ses exportations de 1,8 TWh par rapport à l’an dernier en raison des besoins accrus des consommateurs québécois durant la période de grand froid. Le bénéfice net tiré des ventes hors Québec a, malgré tout, augmenté de 115 M$.

Hausse rapide des taux d’intérêt

Hydro-Québec, qui a émis l’équivalent de 1 G$ en titres de dettes au premier trimestre, n’échappe pas à la hausse des taux d’intérêt, mais elle remplace toujours ses dettes qui arrivent à échéance par des émissions à taux plus bas, a précisé Jean-Hugues Lafleur.

«On remplace des dettes qui avaient été émises au début des années 1990 pour financer la phase 2 de la Baie-James. Il faudrait que les taux remontent à 9% ou 10% [pour que le renouvellement de la dette se fasse à un taux qui est moins avantageux]. On est encore loin de ça.»

Les taux d’intérêt sont toutefois sur une pente ascendante, constate Jean-Hugues Lafleur. En février, la société a obtenu un taux fixe de 3,04 % pour une émission de 600 M$ arrivant à échéance en 2060.

Quelque mois plus tard, en mai, une émission avec des conditions comparables a été faite à un taux avoisinant les 4,04%. «On ne prévoit pas revenir à des taux de 9-10%, mais le coût de financement est plus élevé que par les années passées.»

 

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