Le patron d'Enbridge veut une transition énergétique équilibrée

Publié le 05/11/2021 à 16:56

Le patron d'Enbridge veut une transition énergétique équilibrée

Publié le 05/11/2021 à 16:56

Par La Presse Canadienne

Enbridge a affiché vendredi un bénéfice du troisième trimestre de 682 millions $, en baisse de 31%. (Photo: Getty Images)

Calgary — La flambée des prix du chauffage en Europe et la crise de l’électricité en Chine sont la preuve que la transition mondiale vers une économie pauvre en carbone doit être alimentée par un «mélange de solutions politiques équilibrées», a fait valoir vendredi le chef de la direction du géant des pipelines Enbridge.

Lors d’une conférence téléphonique avec des analystes, Al Monaco a souligné que les perturbations de l’approvisionnement postpandémique et la forte demande pour le pétrole et le gaz naturel étaient la preuve que la croissance économique dépend de l’énergie conventionnelle. Il a ajouté que la crise énergétique que l’on connaît actuellement dans certaines parties du monde était le résultat direct de la faiblesse des investissements dans les infrastructures énergétiques.

«Cette crise énergétique dans laquelle nous nous trouvons actuellement est entièrement attribuable au sous-investissement dans toutes les formes d’énergie, ce qui crée des ravages pour les consommateurs, la compétitivité industrielle et l’inflation», a affirmé M. Monaco.

«Il est clair, si ce n’était pas le cas avant, que l’énergie conventionnelle sera un élément essentiel de l’approvisionnement pendant longtemps.»

Enbridge, qui, selon M. Monaco, se considère comme un «pont» vers un avenir énergétique plus propre, a fait évoluer son portefeuille d’actifs vers des sources d’énergie à faible émission de carbone depuis plusieurs années. L’entreprise a considérablement développé ses activités de gaz naturel et ses connexions aux marchés du gaz naturel liquéfié, développé une division d’énergies renouvelables et investit désormais dans l’hydrogène, le gaz naturel renouvelable et la capture, l’utilisation et la séquestration de carbone (CUSC).

La transition énergétique est réelle, a observé M. Monaco, mais les gouvernements doivent bien «réfléchir» à la cadence et à l’échelle de l’exécution, en n’oubliant pas le consommateur.

«Le plus important, à notre avis, est que nous devons adopter le gaz naturel, parce qu’il permet simplement de construire une plus grande offre en énergie éolienne et solaire, entre autres choses. Et c’est une excellente source de réduction des émissions, tout comme cela a été le cas jusqu’à présent», a-t-il estimé.

M. Monaco a indiqué que la clé de la transition se trouverait dans l’encouragement des réductions d’émissions et des mesures d’efficacité basées sur la consommation à l’échelle de l’économie. Il a également appelé à se concentrer immédiatement sur la «certitude réglementaire» et le soutien aux investissements dans la CUSC.

Les prix de l’essence en Europe ont grimpé de plus de 170% depuis le début de l’année, essentiellement à cause de la hausse de la demande mondiale pour l’énergie, en particulier pour le gaz naturel. Les États membres de l’Union européenne ne s’entendent pas sur la manière de répondre à ce resserrement de l’offre à long terme.

En Chine, les gouvernements locaux ont redoublé d’efforts pour atteindre les cibles de consommation énergétique mises en place par Pékin en septembre et pour s’assurer que les émissions de carbone du pays plafonnent en 2030. Les usines et les entreprises se sont fait ordonner de réduire, ou même d’interrompre, leur production temporairement.

 

Résultats en baisse au 3e trimestre

Enbridge a affiché vendredi un bénéfice du troisième trimestre de 682 millions $, en baisse de 31% par rapport à celui de 990 millions $ réalisé lors de la même période l’an dernier.

L’exploitant de pipeline a précisé que son profit par action avait atteint 34 cents pour le trimestre clos le 30 septembre, en baisse par rapport à celui de 49 cents du troisième trimestre de l’an dernier. Les revenus d’exploitation ont progressé à 11,47 milliards $, alors qu’ils avaient été de 9,11 milliards $ l’an dernier.

Sur une base ajustée, le bénéfice d’Enbridge s’est chiffré à 59 cents par action pour le plus récent trimestre, comparativement à un profit ajusté de 48 cents par action l’an dernier.

Les analystes s’attendaient à ce qu’Enbridge réalise un profit ajusté de 57 cents par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Enbridge a aussi annoncé la nomination de l’ancien chef de la direction d’Aera Energy, Gaurdie Banister, et de la vice-présidente aux investissements pour le Régime de retraite des enseignants de l’Ontario, Jane Rowe, au conseil d’administration de l’entreprise.

Les deux nouveaux membres remplacent Marcel Coutu et Maureen Kempston Darkes, qui ont quitté le conseil le 1er novembre.

 

À la une

Bourse: la technologie plombée par Netflix et Nvidia

Mis à jour il y a 27 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les Sept Magnifiques ont rendu plus de 900G$US de capitalisation à Wall Street cette semaine.

À surveiller: Boralex, Alphabet et Bombardier

Que faire avec les titres Boralex, Alphabet et Bombardier? Voici des recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 19 avril

Mis à jour il y a 23 minutes | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.