Le magnat canadien de la mode Peter Nygard (Photo: Getty Images)

Le magnat canadien de la mode Peter Nygard devrait demander sa remise en liberté ce mercredi à Winnipeg après avoir été arrêté le mois dernier en vertu de la Loi sur l’extradition.

Un procureur pour le district sud de New York veut l’inculper aux États-Unis de neuf chefs d’accusation, notamment d’extorsion et de trafic sexuel.

Les accusations portent sur une conduite criminelle impliquant au moins des dizaines de victimes aux États-Unis, aux Bahamas et au Canada, entre autres endroits.

Peter Nygard, qui est âgé de 79 ans, nie toutes les allégations selon ce qu’a fait savoir son avocat, Jay Prober, qui demandera la remise en liberté sous cautionnement en raison des risques pour la santé de son client que présentent les conditions de détention. 

Les autorités américaines allèguent que sur une période de 25 ans, M. Nygard a utilisé l’influence de son entreprise de mode, ainsi que ses employés et ses fonds, pour recruter et utiliser des femmes et des filles pour sa gratification sexuelle et celle de ses amis et associés.

L’acte d’accusation allègue qu’il contrôlait ses victimes par des menaces, de fausses promesses d’occasions de mannequinat et d’autres possibilités d’avancement professionnel, un soutien financier et d’autres moyens coercitifs, notamment une surveillance constante, des restrictions de mouvement et un isolement physique.

Peter Nygard a fondé sa société de mode en 1967 à Winnipeg, où elle est passée d’une participation partielle dans un fabricant de vêtements pour femmes à une marque vendue dans les magasins du monde entier.

Il a démissionné de la présidence de l’entreprise après que le FBI et la police de New York aient mené une perquisition dans ses bureaux en février.