Le Club de hockey Canadien déclare la guerre à la contrefaçon

Publié le 21/04/2010 à 13:23

Le Club de hockey Canadien déclare la guerre à la contrefaçon

Publié le 21/04/2010 à 13:23

Photo : DR.

Las de voir ses revenus provenant de la vente de produits dérivés fondre comme neige au soleil, le Club de hockey Canadien déclare la guerre à la contrefaçon.

Depuis le début de la semaine, le club montréalais a lancé une vaste offensive publicitaire et d’information, sous le slogan «Retirons ces chandails», pour attirer l’attention des consommateurs sur ce fléau commercial qui frappe l’ensemble des équipes de la Ligue nationale de hockey (LNH).

PLUS: Dix conseils avant d'acheter un chandail du Canadien

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Le Canadien de Montréal est la première équipe de la ligue à poser un geste en ce sens.  Si l'expérience du Canadien s’avérait heureuse, son initiative pourrait être reprise par les autres équipes de la LNH. En 2008, selon une étude de PriceWaterhouseCoopers, les revenus provenants de la vente de produits dérivés par les équipes de hockey atteignaient les 19 G$US.

«Cela fait des mois que nous travaillons sur ce projet, a expliqué Donald Beauchamp, en entrevue avec LesAffaires.com. Nous avons prévenu Reebock du problème et porté plainte à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) afin qu’elle mène son enquête. Plusieurs perquisitions ont déjà eu lieu, mais nous ressentions le besoin de faire plus.»

La délation récompensée

Le résultat surprend. Depuis le début de la semaine, le Canadien occupe une pleine page des principaux quotidiens de la ville avec la photo d’un écran d’ordinateur affichant la page d’un site internet de vente illégale de chandails des Canadiens contrefaits.

Le titre «Retirons ces chandails» suit immédiatement, suivi du message sans équivoque : «Acheter un chandail contrefait peut encourager des conditions de travail illégales et le crime organisé. (…) Assurez-vous de vous procurer des produits licenciés par la LNH chez les détaillants autorisés.»

La page de publicité invite ensuite les lecteurs à consulter le site www.retironsceschandails.com, lequel renvoit à la page d’accueil de l’équipe de hockey montréalaise.

Les consommateurs y trouvent différentes capsules d’information, notamment sur les façons de distinguer les vrais des faux chandails. En outre, en échage de chandails contrefaits retournés au Canadien, l’organisation offre un rabais à l’achat d’un vrai chandail des Canadiens, une casquette de l’équipe autographiée par un joueur et la chace de gagner un forfait de deux billets pour dix matchs, ou une carte-cadeaux Zone Canadiens de 200$.

L’organisation y va également d’un concours, encourageant les consommateurs à la délation ; ceux-ci étant invités à identifier des vendeurs de chandails contrefaits, tant sur le web que sur la rue. En échange de ces information, les participants courent la chance de gagner un chandail authentique du Canadien.

Made in Saint-Hyacinthe

Le vice-président, Donald Beauchamp, se dit incapable de préciser le montant des pertes engrangées annuellement par le Canadien du fait de ces actiités de contrebandes. De même manière, il s’est refusé à divulguer le montant investi dans cette campagne publicitaire et à dire si une part de celle-ci était assumée, soit par la LNH ou soit par Reebok, le fournisseur officiel des chandails de la ligue.

À ce propos, il précise que tous les chandails authentiques, ceux portés par les joueurs de toutes les équipes de la LNH et vendus à gros prix dans les boutiques des équipes respectives, sont fabriqués à Saint-Hyacinthe au Québec. «Acheter un chandail officiel de l’équipe revient donc, dit-il, à encourager en quelque sorte le travail d’autre Québécois.»

Les répliques officielles de chandails des équipes sont, elles, fabriquées en Indonésie, dans des usines de Reebok qui respectent à la lettre, insiste Donald Beauchamp, les normes de travail édictées par l’entreprise américaine. Une chose que ne peuvent garantir les compagnies de contrefaçons qui pulullent et prospèrent d’un peu partout, par l’intermédiaire d’Internet.

 

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